Ça fait 7 mois maintenant que je suis en télétravail chez @brutofficiel. Le média s& #39;est largement adapté, avec brio, à la crise du Covid-19. J& #39;ai longtemps rêvé de ce mode de travail. Mais en réalité : le télétravail à 100%, c& #39;est pas si beau !
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Commençons par les avantages : je ne travaille pas dans une entreprise de control freak, on me laisse faire mon travail correctement, sans me fliquer. Le média est donc bien "remote-ready".
Pas de transports nécessaires : on découvre une vie de quartier, on se cuisine des petits plats, on passe du temps avec son chat, on prend de vraies pauses, tout est à portée de mains.
La qualité du travail est très peu handicapée, tous les outils sont là. Encore faut-il avoir une entreprise boomer-free (c& #39;est mon cas).
Mais à force, l& #39;excitation des débuts perd de sa superbe : la vie de quartier se transforme en étranglement, en isolement du reste du monde.
Le lien social se délite : étant de nature solitaire, je n& #39;ai pas encore eu tous les effets d& #39;une telle conséquence, mais parce que je les sens arriver, je me contraint à retourner sur site.
Un lien social qui se délite, ça donne ça : perte de motivation, perte de rythme, perte de sociabilité, perte de lien avec son entreprise. Et on est irrémédiablement oublié.
Les amis sont certes là pour combler, mais le télétravail c& #39;est des journées passées complètement seul (Zoom n& #39;est pas un contact humain). C& #39;est pourquoi j& #39;ai investi dans une salle de sport (cf. La Mongolfière) avec coworking intégré : raté, c& #39;est fermé !
Sans bureau, sans collègues, sans salle de sport, sans sortie en journée : sans rythme de vie.
Cette vie, j& #39;en ai toujours rêvé. Et c& #39;est plutôt passionnant de remarquer que ça ne fonctionne pas tellement. Le télétravail a un avantage certain chez moi : une productivité boostée de l& #39;ordre de 200%, littéralement. Mais le bureau permet, peut-être, plus de créativité.
À choisir, je ne choisis pas. Mais lorsque cette crise sera terminée (encore faut-il qu& #39;elle le soit un jour), il est évident qu& #39;un modèle 100% télétravail, je n& #39;en veux pas. Le flex reste à mon sens la meilleure des solutions. Et je n& #39;aurais jamais cru dire ça.
J& #39;ai bu d& #39;un bon œil les WordPress, Google, Twitter, Facebook ou autres Microsoft proposant un 100% remote à leurs employés. Maintenant, je préfère que mon entreprise me laisse le choix. C& #39;est le cas, et je prends enfin conscience de mon privilège.
Je retourne sur place de temps en temps, et je n& #39;ai absolument aucune idée du syndrome dont j& #39;ai été victime : j& #39;ai eu peur, pendant des semaines, de retourner au travail. On en parlera certainement d& #39;ici quelques mois, semaines. C& #39;est une peur irrationnelle qui interroge.
Cette peur, cette angoisse, c& #39;est le début de ce lien social qui disparaît, c& #39;est le début de l& #39;anxiété, le début d& #39;un processus malsain. Une sorte de petit "ensauvagement", pour être de mauvais goût. Mon propos me concerne bien tendu.