[THREAD] Les 30 punchlines les plus controversées de l'histoire du rap français
Le rap est un genre musical sulfureux, qui ne s'embarrasse pas de faux semblants et c'est ce qui lui confère toute sa force.

Retour sur les 30 punchlines ayant causé une forte controverse, parfois au sein même de la communauté rap, parfois à l'extérieur.
Sneazzy fait ici allusion à Pascal Praud, journaliste sur CNEWS.

Le clip fait un tollé et le parquet ouvre dans la foulée une enquête pour "provocation non suivie d'effets à la commission d'un crime ou d'un délit par moyen de communication au public par voie électronique".
Important groupe protestataire et politisé, La Rumeur se distingue par un franc-parler rarement égalé dans l'univers du rap français.

L'acte de siffler est d'autant plus fort qu'il comporte une certaine fatalité/inévitabilité "c'est comme ça".
En guise d’introduction au morceau Police, Joey Starr scande « Nique la police ! » qui sera repris en cœur par la foule.

Cela vaudra à NTM d’être condamné en 1e instance à 3 mois de prison ferme et à 6 mois d’interdiction d’exercer leur métier sur l’ensemble du territoire.
Premier clash visant ouvertement et explicitement Booba, beaucoup ont estimé qu’une ligne rouge avait été franchie avec cette ligne. Rohff fait ici allusion au kidnapping contre rançon de la mère de Booba, ayant eu lieu 10 ans auparavant.
Avec sa variante « On a fumé un keuf : Mazel Tov ! », La Fouine compare la mort d’un policier avec le sacrifice de moutons de l’Aïd. Une punchline qui fit notamment réagir Fdesouche, site étendard de l’extrême-droite française.
Au travers de cette line, Booba trouve inacceptable que le rap et le RnB soient représenté par ces 3 artistes, tous blancs, au détriment d'artistes noirs.

Une line qui créera le malaise chez une partie des auditeurs de rap français et chez plusieurs rappeurs français de l'époque
Référence explicite au nazisme, ce n’est pas la 1e fois qu’Alkpote fait référence au régime nazi, puisqu’il portait un uniforme de la Waffen-SS dans le clip Chiens.

Alkpote dévoile l’une des lines les plus antisémites du rap français, sans insulter toutefois les juifs
Une ligne assez rare dans le rap français, qui s’attaque plutôt au structurel (justice, police, état) mais assez rarement directement aux blancs.

Cette punchline causera beaucoup de remous dans le rap français et le rappeur 25G y répondra dans son morceau "Babtou pure souche".
Rejet tous azimuts des symboles étatiques : 14 Juillet, Marianne et papiers d'identité.

Cette phrase causera d'ailleurs une violente polémique sur Internet.
Peut-être la punchline la plus reprise lors de manifestations.

En marquant l’opposition entre « ouvrir » et « fermer », Kaaris montre ici comment un événement peut être interprété différemment selon les parties.
En jouant sur le SS, représentant les officines nazies, le titre FranSSe se fera attaquer à la fois par les syndicats de police et par des députés politiques.

Une plainte est déposée, visant à censurer son album, mais la plainte est finalement déboutée car jugée irrecevable.
Accusé d'irrespect de l’islam et des femmes en général, il s’en expliqua en interview, disant qu'il faisait référence à une histoire vraie, sans généraliser.
Orelsan créé ici le verbe Marie Trintigner, en référence à Marie Trintignant, célèbre actrice, morte sous les coups de son mari, Bertrand Cantat.

Poursuivi en justice par des associations féministes pour ces propos, il est entièrement relaxé en 2016.
Youssoupha signe ici la plus violente punchline jamais écrite à l’adresse de Marine Le Pen.
Avec l’image très violente de pénis coupés et de cadavres sur le périphérique, Maitre Gims montre ici un rejet viscéral de l’homosexualité.

Il présentera ses excuses quelques années plus tard à plusieurs associations LGBT, après des multiples annulations de concerts.
Phrase ayant causé un véritable tollé à l’époque, allant jusqu’à se faire censurer lorsque le son passait sur Skyrock.
La rédaction de Charlie Hebdo se prononça peu après, jugeant cette punchline « effarante de violence ».
Cette punchline valut à Medine l’ire de la classe politique et médiatique, causant l'annulation de ses concerts au Bataclan.
Cette ligne en a fait hurler plus d’un. Alain Finkielkraut l’a d’ailleurs reprise sur le plateau d’On n’est pas couché afin de démontrer que le rap était "anti-France".
Devant le ras-de-marée que provoque la punchline, Kery James s’explique et affirme qu’il aurait pu dire la même chose des couples hétérosexuels. Il censurera systématiquement par la suite cette ligne lorsqu’il jouera le morceau en concert.
Même si Booba s’est contenté d’intervenir en featuring sur le morceau, c’est lui qui est directement accusé, notamment par le Bureau National de Vigilance contre l’Antisémitisme, qui a porté plainte pour incitation à la haine et apologie du terrorisme.
Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur de l’époque, les qualifiera de « voyous qui déshonorent la France ». C’est l’une des punchlines qui a le plus mobilisé l’extrême-droite, qui s’est organisée de manière très calculée afin de nuire au groupe.
De nombreux boycotts de Booba sont organisés, sans grand succès, jusqu’à ce que Bassem (ex-Chronic 2 Bass) fasse une vidéo annonçant qu’à cause de cette line, Booba ne se produira pas à Lyon.

Par la suite, Booba prit des précautions en englobant toutes les femmes dans ses lyrics
Ce morceau fut un véritable scandale, avec à la clé une plainte du ministre de l’Intérieur de l’époque, Jean-Louis Debré, pour appel au meurtre. Le groupe fut condamné à une amende de 250.000 francs, qui fut l’une des raisons de la séparation du groupe.
Peu après le tweet de la LICRA incriminant Freeze Corleone, le parquet annonce qu’une plainte sera déposée. L’effet boule de neige est enclenché et l’histoire se répète : plaintes, annulation de contrat, tandis que Deezer, Spotify et Apple suppriment une partie de son catalogue.
Suite à la plainte de Zemmour suite à cette line, les médias couvrent largement l’évènement. Il faut dire que rares sont les rappeurs à avoir répondu aux propos du "polémiste".

Condamné en première instance à 800€ avec sursis, Youssoupha est finalement relaxé en appel.
La Sexion d’Assaut étant un groupe très populaire auprès des adolescents, les politiques ne tardèrent pas à monter au créneau.

Les associations LGBT vinrent aussi ajouter au scandale, causant l’annulation de la quasi-totalité des partenariats et concerts de la Sexion d’Assaut.
A l’occasion de la sortie de leur premier album, le groupe La Rumeur publie un magazine intitulé « La Rumeur Mag » où il y affirme les propos suivants. C’est le début du plus long feuilleton judiciaire du rap français : 8 ans de procédure, avant d'être relaxés.
L’ampleur médiatique a pris une tournure telle, qu’elle a même poussé le président de la République de l’époque, François Hollande, à intervenir et justifier la présence de Black M à Verdun.

Sa présence fut finalement annulée pour "risques de troubles à l’ordre public".
L’une des phrases les plus connues et emblématiques du rap français, qui a marqué toute une génération, a fini sur des murs, des t-shirts, des statuts MSN et fut reprise de nombreuses fois.

L’ambivalence de cette line en fait toute sa force, douce et violente à la fois.
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