Ce gratuitement, pendant des mois : on avait oublié à l'époque de prévoir l'aide juridictionnelle ; des Ordres voulaient qu'en conséquence on n'y aille pas, partout des avocats y sont allés quand-même, estimant ce nouveau droit trop longtemps demandé pour être refusé ; pendant... https://twitter.com/franceculture/status/1311765513278820353

des jours, et surtout des nuits, ça a été un bordel sans nom, on se retrouvait dans les commissariats n'importe comment, sans organisation de permanences, à plusieurs pour les mêmes gardés à vue, le tout avec un accueil un peu, euh, frais, des policiers qui nous voyaient...

débarquer dans leurs bureaux (car c'est là qu'on y auditionne les personnes, pas de salles dédiées) et ne le prenaient pas bien...
Et au petit matin on allait prendre des petits déjs' en ville, tout abrutis d'avoir exercés ce droit nouveau. On faisait des observations à la main,

du coup c'était long parce qu'on se recopiait soit-même pour avoir deux exemplaires au moins - et l'après-midi même on déchiffrait le confrère "de nuit"à l'audience, et parfois c'était nous-mêmes et on n'arrivait pas à se relire tant on était crevés. Ca a été l'une des réformes..

les plus importantes de ma carrière - et pour la génération d'avant encore plus, eux qui avaient connu les mise en examen sans avocat, celui-ci étant encore interdit à l'instruction, sans même parler de la garde à vue !
A l'époque, la procédure promouvait les droits, elle...

n'était pas conçue pour tenter de les réduire.
Et au final en moins d'un an, c'était rentré dans les mœurs et accepté normalement, et un dialogue naissait avec les policiers, chacun découvrant l'autre métier avec un peu moins de caricature qu'avant...
Allez, café, à l'ancienne !