Allez, c'est octobre, le moment idéal pour un thread un jour/un film-roman-BD-jeu vidéo d'horreur que j'ai bien aimé cette année (horreur-fantastique mettons)
C'est pas un top mais je vais quand même garder pour la fin mes gros coups de cœur de l'année (liste semi-ordonnée disons)
Note préliminaire : j'ai découvert cette année beaucoup de super films grâce à @shadowzvod (et un tiers des films dont je vais parler y sont). Abonnez-vous à Shadowz, c'est vraiment une super plateforme !
Et on commence avec : 1er octobre : Reanimator de Stuart Gordon (1985). J'avais jamais vu de Gordon avant et c'est absolument formidable, c'est réjouissant, c'est joyeusement gore, des adaptations de Lovecraft comme ça j'en veux tous les jours.
Et cette scène <3
2 octobre : Game over d'Ashwin Saravanan (2019). Clairement pas un film que j'avais vu venir, c'est vraiment très bien exécuté, et il y a une sacrée tension qui ressort de pas mal de scènes.
Le postulat de base est pas super original mais le film arrive à trouver plein d'idées et plein d'énergie dans son exécution et sa mise en scène. Belle découverte, et c'est toujours sur Netflix !
3 octobre - The ring mais version Gore Verbinski (2002). J'ai accroché ni au bouquin (plutôt mauvais) ni au film de Nakata (les dernières scènes y sont grandioses mais le reste a mal vieilli), mais j'aime bien le remake américain (c'est pas une phrase que vous me verrez dire svt)
Sans être parfait, il a le bon goût de se débarrasser de tout un pan d'histoire lourdingue d'expérimentations scientifiques qui encombraient le premier film, et je le trouve plus touchant (mais moins flippant).
Hasard du calendrier, j'ai vu récemment A cure for wellness de Verbinski aussi qui renvoie à Ring (et le cite directement dans la scène où Dane DeHaan est plongé dans une cuve d'eau), et en reprend pas mal de thèmes visuels mais en allant plus loin.
C'est un film qui n'a malheureusement pas tant de choses que ça à raconter et qui s'effondre comme un soufflé au milieu mais qui est absolument superbe à regarder (il y a un super travail sur les reflets et les mouvements circulaires, des lieux, des personnages, de la caméra...)
Si je devais choisir un vrai successeur de cœur à The ring, ce serait plutôt Dark Water de Nakata justement, qui tient mieux le passage du temps et que je trouve plus réussi en tous points. C'est un film que j'aime beaucoup.
4 octobre - American election de Greg Buchanan (2019), fiction interactive jouable sur navigateur (c'est du twine) ici : https://gregbuchanan.itch.io/american-election
On y joue l'attachée de presse d'un simili-Trump à quelques mois des élections (celles de 2016)
Je trouve que le jeu se concentre un peu trop sur la personnalité du Trump-bis, ce qui le freine pour développer son propos, mais il en reste quand même pas mal de séquences très angoissantes (notamment l'intro du jeu où la protagoniste se fait arrêter en voiture par un policier)
5 octobre - Kwaidan de Kobayashi Masaki (1964). Plein d'images hypnotiques qui collent très bien avec le rythme lent du film (en tout cas de ses trois premières parties, la quatrième est beaucoup plus courte).
J'adore en particulier le troisième récit, où un prêtre chante sans le savoir à un groupe de fantômes le récit des batailles qu'ils ont mené quelques centaines d'années auparavant.
6 octobre - Berberian sound studio de Peter Strickland (2012). Un mixeur son spécialisé dans les documentaires bucoliques sur la campagne anglais est recruté sur un giallo et va passer des semaines à enregistrer des hurlements et des découpes de légumes.
(c'est pas une blague, les légumes) Clairement c'est un film qui ne sait pas trop où il va et qui ne se conclut pas vraiment, mais il reste un super boulot d'ambiance (en particulier sonore), la vibe giallo est présente, et j'aime bien Toby Jones.
7 octobre - Les mortes-eaux d'Andrew Michael Hurley (2016). Une famille part tous les ans en pèlerinage dans le fin fond de l'Angleterre la plus glauque qui soit, et c'est très bien écrit (parfois un peu trop)
(j'ai un vrai soft spot pour la folk horror)
8 octobre - Walkabout de Nicolas Roeg (1970). Deux enfants sont abandonnés au beau milieu du désert australien après que leur père les y ait abandonnés et se soit suicidé. C'est envoûtant et très beau, et on y retrouve Daniel Gulpilil qui est aussi dans La dernière vague <3
Il y a plein de super films d'ozploitation sur @shadowzvod (La dernière vague y est aussi, justement) et c'est pas le seul dont je parlerai dans ce thread
9 octobre - La Llorona de Jayro Bustamente (2020). Un criminel de guerre sud-américain en procès voit apparaître des fantômes sous ses fenêtres. C'est décidément une belle décennie pour le cinéma de genre sud-américain, après Les bonnes manières et Bacurau récemment
(attention, aucun rapport avec The curse of la Llorona, spin-off de The conjuring sorti l'an dernier)
C'est aussi le seul film de 2020 que j'ai vu, avec Yakari la grande aventure duquel pour des raisons évidentes je ne parlerais pas davantage dans ce thread
10 octobre - The town of light (2016, j'y ai joué sur PC). Exploration d'un hôpital psychiatrique toscan abandonné, à la recherche d'une ancienne patiente disparue lors de son internement, en pleine Italie fasciste.
C'est très documenté et c'est ce qui fait la force de The town of light. Le jeu revient en détail sur le contrôle des corps et de l'expression des femmes sous la double pression de l'État fasciste (qui enferme) et de l'hôpital (qui maintient enfermée).
Je le trouve un peu trop démonstratif (certaines séquences, notamment vers la fin, sont difficilement soutenables) mais c'est sinon un chouette jeu qui évite le piège du jumpscare pour se concentrer sur ce que le joueur va déduire et comprendre des lieux
(Et c'est glaçant)
Magic magic (Sebastian Silva, 2013). Ça commence comme une semaine de vacances foireuses au Chili avec des potes qu'on a pas choisis, et ça bascule insidieusement dans le fantastique au fur et à mesure que le personnage principal perd pied.
C'est aussi avec Michael Cera qui joue un gros con super creepy (je l'avais jamais vu dans ce genre de partitions et il est excellent)
12 octobre - La planète des vampires de Mario Bava (1965). C'est un classique et je ne suis pas très doué pour parler des classiques, mais en gros, je trouve ça plein d'idées qu'on retrouve par la suite dans plein d'autres films fantastiques ou SF des années suivantes.
Et au-delà de cette dimension "film qui en a influencé plein d'autres", j'ai eu un vrai plaisir esthétique à le regarder, c'est plein de chouettes idées, l'ambiance marche toujours bien, ça vaut vraiment le détour (c'est aussi mon premier Bava)
Ah non, je dis n'importe quoi, j'ai vu Danger Diabolik l'an dernier (c'était super aussi)
13 octobre - White god de Kornél Mundruczó (2013). Un père de famille abandonne le chien de sa fille sur le bord d'une route. Ca commence comme L'incroyable voyage (le Disney avec la chatte et les deux chiens) puis à un moment comme ça, ça bascule dans le pur film d'horreur.
Pas mal de très belles séquences et j'aime beaucoup l'ensemble de la longue scène de fin (le film a aussi ses défauts, je me souviens d'une musique atroce). Si vous aimez bien les chiens, il y en a énormément (mais vraiment)
14 octobre - Don't breathe de Fede Alvarez (2016). Trois jeunes décident de cambrioler la maison d'un vieux vétéran du Vietnam aveugle sauf que ce dernier, hé bien, est un vétéran du Vietnam donc ça se passe très mal.
Je n'ai pas grand chose à en dire de plus : c'est propre, bien foutu, bien rythmé, bien filmé, et parfois il en faut pas plus !
15 octobre - The outsider (2020). Le coach de baseball d'une petite ville, bien sous tous rapports, est arrêté pour un meurtre atroce, mais il y a plein de détails qui collent pas. J'avais beaucoup aimé le bouquin de King et la série en efface pas mal de scories.
Le rythme est lent, l'ambiance posée progressivement, les éléments horrifiques sont très bien distillés, et le casting est super. Mon petit bémol : j'aurai préféré une série plus courte (les effets de mise en scène deviennent un peu redondants au bout d'un moment)
La mise en scène s'adapte très bien à cette réflexion sur ce qu'on ne veut pas regarder en face, sur ce qu'on cache derrière d'autres histoires : la caméra est souvent décentrée, les objets filmés régulièrement plongés dans le flou, les personnages hors-champ
A l'inverse, on a régulièrement des objets, des personnages, des détails souvent qui sont filmés en gros plan, et qui sont aussi là pour occulter le reste (et en particulier le tableau général). C'est très fin, je trouve juste que ça tire un peu trop sur la corde par moments
16 octobre - Citadel de Ciaran Foy (2012). Un père de famille vit dans la crainte que des démons essayent d'enlever sa fille qui est un bébé très mignon. Ça a déclenché tous mes trigger warnings possibles, très angoissant
Bon, j'ai aussi des problèmes avec plusieurs choix faits par le film, mais je trouve très réussie toute la partie (qui était au coeur du projet du réalisateur d'ailleurs) sur l'agoraphobie du personnage principal. La deuxième partie n'est pas au niveau.
Allez, on rattrape le retard. 17 octobre - Halloween 2 de Rick Rosenthal (1981). Je me suis fait tous les Halloween cette année (sauf le dernier) et le 2 tient toujours très bien la route, plus énergique que le 1 (que j'adore) et plein de chouettes scènes
J'ai aussi beaucoup aimé Halloween 3 (qui peut se voir sans connaître la série, c'est une histoire indépendante) et son ambiance de thriller paranoïaque horrifique.
18 octobre - Uzumaki de Higuchinsky (2000). Adaptation du superbe manga de Junji Ito : le film en reprend pls histoires, certaines expédiées très vite, et c'est un pot-pourri qui danse sur pls jambes mais a son paquet de séquences réussies, qu'elle soient drôles ou inquiétantes
Ah, et dedans il y a Denden dans un petit rôle et j'en reparlerai un autre jour dans ce thread :)
19 octobre - The charnel house trilogy d'Owl Cave (2015 je crois ?). En fait un jeu court en trois chapitres (environ 2h pour le tout), où on embarque avec les deux personnages principaux dans un train très chelou où chacun voit des choses différentes.
C'est très classique que ce soit dans les mécaniques de jeu ou dans les clichés convoqués, mais c'est de l'horreur avec juste ce qu'il faut de bizarre et de grotesque pour basculer dans quelque chose d'intéressant à découvrir.
La fin tease clairement en direction d'une suite, et je serai pas contre car en plus c'est court comme il faut.
Alors pour l'instant j'ai évoqué des trucs que j'ai bien aimé mais pour les dix derniers jours on va passer aux choses sérieuses et aux vrais coups de coeur de l'année. Avec pas mal de cinéma australien et japonais (tous mes films préférés de cette année)
20 octobre - Long weekend de Colin Eggleston (1978). Un couple australien en plein délitement (et dont le mec est un vrai connard) part faire du camping sauvage en bord de mer, dans une belle ambiance bien pesante.
C'est un superbe travail d'ambiance qui se met en place touche par touche et qui culmine dans le dernier tiers du film. Encore un super film découvert sur @shadowzvod d'ailleurs
21 octobre - Martyrs de Pascal Laugier (2008). Ça commence avec une petite fille qui s'échappe de ses tortionnaires, ça enchaîne sur un petit-déjeuner en famille, et oh putain j'étais pas prêt pour la suite
Comme d'hab avec Laugier il y a plein de trucs qui me gênent aux entournures, c'est très violent et à la limite du soutenable par moments et l'intrigue n'est pas très fine, mais il y a un vrai projet de cinéma qui se dégage du jusqu'auboutissisme du film
22 octobre - Sanctuaire de Michele Soavi (1989). Lors de la rénovation d'une cathédrale (construite sur une fosse commune), un parchemin est découvert et va précipiter tout une série de morts et d'apparitions de démons en tous genres.
Le rythme est un peu éclaté mais le film est rempli de fulgurances et de scènes incroyables (la 2ème partie du film s'y prête en particulier car il y a plein de groupes de personnages). Et puis de mon côté, les films d'horreur qui emploient du Philip Glass c'est toujours top tier
23 octobre à la bourre - The silence under your bed de Kevin Snow et Cassandra Khaw (2018, disponible sur itchio). Deux ados attendent leurs pizzas en se racontant des histoires d'horreur et c'est le prétexte pour plein de chouettes fictions interactives horrifiques.
24 octobre - Meshes of the afternoon de Maya Deren (1943), somptueux court-métrage surréaliste. Maya Deren en a plusieurs autres à son actif mais je ne les ai pas encore vus. Une super découverte en tout cas.
25 octobre - Next of kin (aka "Montclare rendez-vous de l'horreur", non mais sérieusement) de Tony Williams (1982). Linda hérite de la maison de retraite gérée par sa mère et on comprend bien vite qu'il y a quelque chose qui rôde dans ses murs.
C'est une merveille d'ambiance tenue du début à la fin. Encore un super film d'ozploitation dispo sur @shadowzvod
26 octobre - La maison dans laquelle de Mariam Petrosyan (2016). 900 pages pour explorer la Maison, où des enfants handicapés (ou parfois seulement jugés difficiles à vivre) sont laissés en pension par leurs parents. On s'attache à une chambrée en particulier.
C'est un pavé qui flirte en permanence avec le fantastique en laissant plein de portes ouvertes sur ce qui se passe vraiment ; et surtout, tous les personnages sont extraordinaires et c'est impossible de ne pas tous les adorer (surtout Chacal Tabaqui <3)
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