1/13 "« Tout sera mis en œuvre pour protéger nos salariés et nos entreprises, quoi qu’il en coûte », avait assuré Emmanuel Macron le 12 mars. Moins d’une heure après cette déclaration, Zoé* a reçu un appel de son manageur l’informant de sa volonté de mettre fin à son CDI..."
2/13 "« Il ne m’a pas laissé le choix », se souvient la serveuse de 22 ans, qui était en arrêt maladie depuis janvier à la suite d’une grave blessure. Avec le recul, Zoé se dit qu’elle aurait dû protester. « C’était ma première embauche, je ne connaissais pas mes droits..."
3/13 ""Je me suis laissé broyer par la machine », constate la jeune femme. A l’unisson, les salariés licenciés décrivent une « annonce violente », à laquelle ils ne s’attendaient pas. A l’instar de 600 collègues, Sandrine, 48 ans, a été « virée » pendant une visioconférence..."
4/13 "... après 28 ans d’ancienneté. Christophe, 41 ans, a appris son licenciement par courrier recommandé. Après deux mois de chômage partiel, Sonia, 44 ans, responsable de la communication dans l’immobilier, a appris par téléphone que son poste était supprimé. ..."
5/13 "Elle n’est jamais retournée au bureau, ses affaires lui ont été renvoyées par La Poste. Passé le choc de l’annonce, tous doivent se confronter à un marché de l’emploi sinistré. «Tout est à l’arrêt», «mon secteur d’activité est mort», «c’est la pire crise jamais connue"»."
6/13 "Paul-Marie fait le même constat : « Pour la première fois, j’envoie des CV et je n’ai pas de réponse. » Selon de nombreux cadres interrogés, les offres d’emploi concernent désormais des contrats de courte durée, avec des rémunérations revues à la baisse. ..."
7/13 "« On m’a appelé pour une mission d’intérim de 6 mois à 15 euros brut de l’heure », déplore Christophe, qui gagnait plus de 3000 euros net par mois avant son licenciement, et perçoit désormais 1 900 euros d’allocation-chômage. ..."
8/13 "Dans un an, Sonia ne touchera plus que 50 % de son salaire précédent, et ne pourra plus payer son loyer parisien. Quant à Zoé, avec ses 850 euros d’allocation-chômage par mois, elle retrouvera ses habitudes de vie étudiante, « en mangeant des pâtes aux lardons ». ..."
9/13 "Quel regard portent les proches ? Si la majorité des personnes interrogées évoquent la bienveillance de leurs proches, d’autres décrivent «une image sociale dégradée», qui s’ajoute à leur propre regard dépréciatif sur la situation. ..."
10/13 "« Sans travail, je me sens amputé, je ne sais pas faire », confie Paul-Marie. « J’ai toujours voulu être un modèle d’indépendance pour mes deux filles, en ne travaillant plus, j’ai peur de l’image que je leur renvoie », s’inquiète Sonia."
12/13 RAPPEL 1 : Les salariés qui ont perdu leur emploi ont une probabilité de mourir beaucoup plus élevée que des salariés similaires qui n’ont pas eu à faire face à cette situation. Autrement dit, le chômage tue, et pas qu'un peu. https://www.liberation.fr/futurs/2013/05/27/le-chomage-tue_906081
13/13 RAPPEL 2 : une personne au chômage coûte cher à la société, au moins 20.000€ par an. Soit bien plus que si elle était employée au salaire minimum. Sans compter les dégâts humains, sanitaires, sociaux, démocratiques...
https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2016/06/19/le-cout-public-du-chomage-plus-de-100-milliards-d-euros-par-an
The end.
https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2016/06/19/le-cout-public-du-chomage-plus-de-100-milliards-d-euros-par-an
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