Les "contraintes éthiques" que l'on s'impose pour une représentation plus juste du littéraire : comment ttes les prendre en compte ? auteurices minoritaires ; variété d aires linguistiques et nationales ; d structures éditoriales ; d genres littéraires ; d formes de publication. https://twitter.com/ahmsla/status/1309121095665094656

Mon travail de thèse me porte beaucoup, personnellement, à m'intéresser à la dernière de ces invisibilisations. Les écranvain·es (écrivain·es qui utilisent le web comme support et outil de création) ne sont qu'encore rarement reconnu·es dans les sphères critique et universitaire.

La légitimité du statut d'auteur·ice passe encore (trop !) par la reconnaissance éditoriale ; celle d'œuvre littéraire par l'objet-livre. Les démarches de publication alternative – poésie performance, blogs et sites d'écriture littéraire, publication sur RS et forums –

(et encore d'autres choses qu'on peut découvrir, par ex, dans les 2 numéros de Littérature consacrés à la littérature contemporaine hors du livre, https://www.cairn.info/revue-litterature-2010-4.htm) sont encore ignorés. Un peu étudiées à l'université. Quasiment jamais recensées par les critiques pro.

Donc, un champ dominé et alternatif s'organise qui lit, fait circuler et critique ces textes. Mais les porosités avec le monde littéraire de l'imprimé sont... rares. Ca, c'était donc pour le travail de thèse et la pratique d'écriture personnelle.

Sinon, avec mon compte twitter, je travaille surtout sur la visibilisation des autrices. Ca a été la première contrainte éthique (et vitale, en tant qu'autrice) qui m'ait travaillée, il y a quelques années ; puis j'ai rencontrées des amies et twitta qui faisaient ce même boulot.

La contrainte éditoriale n'en est même pas vraiment une pour moi ; les librairies que j'aime vendent des livres de petites / moyennes ME, et en plus, pour une bibliophile, c'est facile parce qu'ils sont plus beaux ; moins formatés sur le plan éditorial (on s'en convaincra avec

ce thread https://twitter.com/electre2/status/1271439947644403714 consacré aux achevés d'imprimer rigolos)