Suite du THREAD sur le Kampuchéa démocratique, les Khmers rouges et sur leur nature réactionnaire [1/19] https://twitter.com/Elyth6/status/1308068693906272263

On s'est arrêté sur l’intérêt des khmers rouges envers les modes de productions archaïques. En effet pendant les années de guérilla, les khmers rouges ont rencontrés dans la province de Rotanah Kiri les communautés tribales traditionnelles des Khmer Loeu.

Ces communautés de chasseurs cueilleurs organisées en chefferies se rapprochaient fortement des premières communautés humaines communistes primitives.

Le communisme primitif assez égalitaire sur le plan politique et social est considéré par le marxisme comme un stade primordial mais dépassé dans le développement des sociétés humaines.

Les Khmers rouges sont restés vivres avec ses communautés. S’en est suivi une idéalisation du mode de vie de ces peuples et un intérêt du parti pour l’ancienne civilisation khmer.

Les khmers rouges étaient persuadés que la société cambodgienne corrompue par le mode de vie impérialiste devait retourner à un stade traditionnel rendu nécessaire par l’antagonisme entre la ville et la campagne.

La volonté d’un groupe d’individu de revenir à un passé historique fantasmé est la définition même d’une idéologie réactionnaire.

La conception du monde matérialiste dialectique et historique (marxiste) à toujours prôné le progrès, le développement des sociétés humaines et leurs libération des modes de productions archaïques qui les enfermes.

Les khmers rouges s’illustrent donc par leur méconnaissance du marxisme et par leur profonde nature écolo-réactionnaire qui se traduira dans les faits par l’abandon des villes, l’abolition brutale de la monnaie et de l’État d’une certaine manière.

On peut dès lors ce demander : l’abolition de l’État et de la monnaie n’est-elle pas une des caractéristiques du communisme ? Le communisme est en effet un mode d’organisation social libéré de l’État, de la monnaie, des classes sociales.

Cependant comme l’expliquait déjà Marx la construction du communisme nécessite pour les pays qui voudrait y tendre d’avoir connu au préalable les différents modes de production historiques.

Ainsi le capitalisme a eu un rôle révolutionnaire et progressiste dans la libération et le développement des forces productives. Les pays semi-féodaux sont donc forcés de connaître une forme de capitalisme (capitalisme d’État prônés par Lénine à travers la N.E.P...)

Les khmers rouges tout comme certains anarchistes nient l’impact de la dialectique d’Hegel que l’on retrouve dans Marx (affirmation, négation, dépassement.) Ainsi il suffirait simplement d’abolir l’État et l’argent par décret comme l’on déjà fait les anarchistes et les kh rouges.

Encore une fois cette proposition vient sauter toutes les étapes d’un processus révolutionnaire progressiste à même de créer des conditions d’une société nouvelle. Au lieu de créer les conditions matérielles à même de rendre caduque l’existence d’un État, de la monnaie...

(dépassement dialectique → dépérissement de l’État etc...) les khmers rouges ont par idéalisme voulus ce séparés des apparats du vieux monde pour précipiter leur société fantasmée qui aboutira à la mort de près de deux millions de cambodgiens.

Les Khmers rouges ont été énormément influencés par le maoïsme, par la culture politique violente du Cambodge et par le contexte historique que l’Asie connaît (mouvement nationalistes et anti-coloniaux, colonialisme français, impérialisme états-uniens, guerre de Corée,

guerre d’Indochine, victoire de Mao en 1949.) Il ne faut aussi pas oublier que certains cadres du parti ont fréquentés les milieux communistes parisiens des années 1950. Pol Pot a ainsi adhérer au PCF vers 1949.

Plus que quiconque en tant que communiste nous devons analyser ce qui a menés à cette catastrophe. Mais ces gens n’étaient pas marxiste, ni léniniste et encore moins communistes.

Le racisme, la xénophobie, les idéologies réactionnaires, les méthodes fascistes, l’idéalisme resteront toujours contraire à nos principes.