Hier, un membre de @laquadrature s& #39;affichait dans un mouvement anti-5G. On a tout de suite taxé l& #39;asso d& #39;anti-ondes ou de charlatanisme. Rien de tout cela n& #39;a été dit.
Aujourd& #39;hui, @laquadrature commence à avoir une position sur la 5G. Cette position est en germe depuis plusieurs mois et est le fruit de beaucoup, beaucoup de discussions internes. Et elle va inévitablement continuer de s& #39;affiner à l& #39;avenir.
La question de la 5G n& #39;est pas réductible à une binarité entre les mouvements anti-ondes d& #39;un côté et les explications techniques de l& #39;autre. La position de LQDN consiste justement à se saisir d& #39;une question souvent oubliée : les considérations politiques. La 5G *est* politique.
La table-ronde d& #39;hier à Lyon avait comme sujet la surveillance. Or, en matière de 5G, les industriels ont un discours qui consiste à y voir un vecteur d& #39;accroissement des possibilités de surveillance.
Tout comme on le fait dans @technopolice_fr, il y a un discours à analyser en matière de surveillance et de technologie. On nous vend la 5G comme un moyen d& #39;améliorer la vidéosurveillance et de réduire son coût, de mettre de la VSA dans des endroits mobiles comme des trams.
Avons-nous soulevé des arguments écologiques ou sanitaires pour critiquer la 5G ? Non. Avons-nous dit que les analyses techniques de la 5G sont à jeter à la poubelle ? Non plus.
Alors il reste la question du mouvement anti-5G, sulfureux pour certain·e·s, qui hébergeait la table-ronde d& #39;hier. LQDN est régulièrement invitée par différents groupes : syndicats, universités, associations locales, partis politiques, etc.
À aucun moment la participation de LQDN à ces événements ne vaut approbation de ces mouvements. Cela vaut aussi pour hier. Il n& #39;a pas été dit hier que LQDN était anti-ondes ; on a été invité pour ce qu& #39;on sait faire : parler de surveillance.
LQDN ne défend pas les anti-ondes, contrairement à ce qu& #39;on a pu lire ici. Tout comme on ne défend pas les partis politiques qui nous invitent à leurs universités d& #39;été, ni le gouvernement quand un ministère nous invite à parler de nos sujets devant des fonctionnaires.
Aujourd& #39;hui, la mobilisation anti-5G est menée par ce genre de mouvements. Pour de mauvaises raisons, je pense. Disons-le. Et apporter des arguments différents ne peut être réduit à approuver tout ce qu& #39;il se dit.
Enfin, il y a plein d& #39;autres arguments que nous n& #39;avons pas déployés hier parce que ce n& #39;était pas le sujet. On pourrait parler de la question des investissements massifs nécessaires (les fréquences sont mises aux enchères, il faudra les rentabiliser).
Il y a aussi le fait que les besoins actuels sont largement remplis et qu& #39;on n& #39;a pas besoin d& #39;augmenter les capacités mobiles : plutôt que d& #39;accentuer la fracture numérique entre villes et campagnes, les opérateurs devraient s& #39;atteler à l& #39;accès à Internet à la campagne.