C'est terrible de réaliser qu'après plus de 8 mois et 30 millions de malades, nous ne savons toujours pas comment traiter les malades COVID (outre cas grave en réanimation). Anticoagulant pour qui? Quelle dose? Et les corticoïdes? Qu'introduire chez les patients ambulatoires?

De même les modes de contamination ne sont pas clairs. L'aérosolisation semble plausible, mais la voie de choix de transmission du virus reste inconnue. Idem pour la mortalité réelle dans la population générale ou chez les patients sans facteur de risque.

On ne comprend pas non plus grand chose sur l'immunité. Quelle efficacité de l'immunité cellulaire? Y a t il une part d'immunité croisée? Celle-ci permet elle de diminuer la gravité des la maladie? Quelles mesures barrières sont les + efficaces?

Et je ne parle pas des projections épidémiologistes qui n'ont quasiment pas réussi à modéliser l'évolution. Cette pandémie rend humble la communauté scientifique. Malgré les tonnes d'études COVID publiées régulièrement dans des grands journaux, we know nothing.

On lit religieusement la très pointue newsletter de @fredericadnet toutes les semaines, et tout ce qu'on en tire ce sont "des pistes", ou des essais négatifs. On ne peut s'empêcher de faire un constat d'échec. Nous ne pouvons qu'avoir des hypothèses pour ce qui n'est pas prouvé.

On peut quand même saluer le travail incroyable des biologistes et virologues, qui ont fait d'incroyables découvertes et progrès scientifiques et techniques, en très peu de temps, et ont permis de bien connaître et de bien savoir détecter le virus.