THREAD #PSGOM

Notre chroniqueur et spécialiste tactique @GuilDcqt vous propose une explication de la victoire de l' @OM_Officiel face au @PSG_inside (0-1).

C'est par ici
@OM_Officiel

Après 9 ans d’échec face au rival parisien, l’Olympique de Marseille a enfin relevé la tête grâce, notamment, à une stratégie très précise adoptée par André Villas-Boas. Tactiquement, ce match peut être analysé selon trois grands principes côté marseillais.

Les Marseillais savaient qu’ils tiendraient très peu le ballon, fait qui s’est vérifié durant le match (seulement 35% de possession), il fallait donc pouvoir utiliser ce peu de ballon à bon escient.

Pour se faire, les milieux de terrains ainsi que les latéraux avaient comme consigne de dézoner afin d’apporter plusieurs solutions au porteur.

Tactique qui a porté ses fruits vu l’intensité du pressing parisien, on a vu a de nombreuses reprises les marseillais procéder à un « une-deux » ou à des triangles avec leur partenaires ayant quitter la zone qu’ils sont censés couvrir.

Cette stratégie, risquée, a été rendu possible par la discipline tactique dont ont fait preuve les défenseurs centraux marseillais, très resserrés en face défensive mais n’hésitant pas à jouer sur la largeur lorsque l’équipe avait le ballon.

Balle au pied c’est à peu près tout, le gros du travail étant d’arriver à contrecarrer la domination parisienne. Deuxième consigne important de Villas-Boas : le placement de Dimitri Payet.

Vous avez pu voir à de nombreuses reprises le numéro 10 marseillais délaisser complètement son côté gauche et laisser Alessandro Florenzi envoyer ses centres, ce n’est pas un hasard mais bien une stratégie.

L’idée était de faire passer les Parisiens systématiquement par une aile en laissant Payet au milieu du terrain pour pouvoir de 1) densifier le milieu de terrain marseillais et surtout de 2) profiter de là non-présence d’un numéro 9 côté parisien dans la surface marseillaise.

En effet tout le monde sait que le jeu de tête de Neymar, Sarabia ou encore Di Maria n’est pas leur point fort.

De plus, la défense marseillaise composée de Caleta-Car (1m92) et d’Alvaro (1m84) était à meme de pouvoir contrôler cette surface de réparation dans le jeu aérien.

En laissant Florenzi, les Marseillais ont donc « insinué » aux Parisiens qu’ils pouvaient attaquer plutôt tranquillement de ce côté, sorte de piège dans lequel s’est engouffrer le PSG.

Troisième trouvaille d’AVB : le rôle donné au milieu de terrain, vous avez pu remarquer la disposition particulière des milieux marseillais (Gueye, Rongier, Kamara) quasiment tous en « 6 » ou en récupérateur.

Payet n’hésitant pas à se mettre à leur hauteur par moment. Les marseillais, acceptant volontiers de subir, ont décidé de se passer d’un meneur de jeu ou d’un numéro 8 pouvant assuré les transitions par la passe.

Tout simplement car, face au milieu parisien, la possibilité d’être bien supérieur techniquement est très faible, il a donc dû falloir jouer avec ses armes en apportant un énorme impact physique à la récupération et en tentant d’avancer balle au pied et non pas par la passe.

Le match de Kamara et la faute qui emmène le but de Thauvin en est l’exemple parfait.
À la récupération, les Marseillais ont, grâce à ce placement particulier, pu 1) se retrouver à 2 voir à 3 (latéraux qui dezonaient) sur un joueur parisien (souvent Verratti).

Ce qui a rendu la connexion beaucoup moins facile entre l’italien et Neymar, obligeant même le brésilien à redescendre très très bas et 2) annihilant toute possibilité de 1 contre 1 côté parisien.

Voici la fin de ce thread qui, j’espère, vous aura éclairé, et c’est toujours plus sympa de parler de foot, le vrai.