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Beaucoup ne comprennent pas mon choix. C’est normal... je crois...
Je ne me considère plus comme une ingénieure. Il y a environ un an, j’ai démissionné de mon poste d’analyste logistique et tout a changé...
Beaucoup ne comprennent pas mon choix. C’est normal... je crois...
Je ne me considère plus comme une ingénieure. Il y a environ un an, j’ai démissionné de mon poste d’analyste logistique et tout a changé...
3 mois après la fin de mes études, j’ai trouvé un emploi dans mon domaine. Je travaillais dans une entreprise qui "fait joli" sur un CV. J’étais bien payée. Pourtant, j’étais malheureuse. Les matins, sous la douche, mes larmes se mélangeaient à l’eau pour me laver le visage

Mon état émotionnel s’est physiquement traduit par des crises à répétition. J’ai passé pratiquement tout le mois de septembre 2019 à la maison et aux urgences. Pour certains, ce n’est pas lié, mais pour moi, oui.
J’ai démissionné le 08 octobre. Une semaine avant, j’étais en larmes devant mon manager (quel professionnalisme
) en mode je ne comprends pas pourquoi je suis tout le temps malade et en plus je ne me sens pas épanouie ici, je préfère démissionner.

Il m’a donné une semaine de congés pour réfléchir 

J’ai pris la décision de continuer à travailler. Sauf que...dimanche soir vers 23h... une nouvelle crise. Le lendemain matin j’appelle mon manager et je lui dis que je ne reviens pas.


J’ai pris la décision de continuer à travailler. Sauf que...dimanche soir vers 23h... une nouvelle crise. Le lendemain matin j’appelle mon manager et je lui dis que je ne reviens pas.
Pour la petite histoire, chaque fois que j’étais en congé maladie et que j’étais prête à retourner travailler parce que j’allais mieux, je retombais malade out of nowhere. Je ne comprenais rien. Genre zéro facteur déclencheur, mais je suis malade...
Bref, j’ai démissionné pour préserver ma santé mentale/émotionnelle et physique.
Je me suis reposée pendant quelques longs mois en me demandant ce que j’allais foutre de ma vie.
Je me suis reposée pendant quelques longs mois en me demandant ce que j’allais foutre de ma vie.
Au fond, je me demandais si je voulais poursuivre en ingénierie. Après, peut-être que c’était juste l’entreprise et non le métier qui était problématique. J’ai donc postulé à un endroit, j’ai eu une entrevue, j’allais signer un nouveau contrat puis.... corona 


J’ai continué à me poser des questions. Rien ne me plaisait. Rester dans un bureau, faire du VBA, de l’optimisation tout ça, c’est pas mon truc. Ça ne m’intéressait pas. C’est pas parce que tu sais faire un truc que tu aimes le faire.
J’étais déboussolée. J’avais l’impression d’être une ratée. J’ai parfois regretté d’avoir démissionné. Je savais pas quoi foutre de ma vie.
Puis quelqu’un m’a dit "tu es jeune, explore" (je l’ai énormément saoulé avec mes histoires
).
J’ai décidé de ne plus postuler en ingénierie.
Au fond, Je n’ai jamais voulu être ingénieure. Like... jamais! J’ai toujours voulu être styliste
.

J’ai décidé de ne plus postuler en ingénierie.
Au fond, Je n’ai jamais voulu être ingénieure. Like... jamais! J’ai toujours voulu être styliste


Mais bon, au CM2, on m’a dit "si c’est pour être couturière, mieux tu arrêtes l’école" 













Puis, au secondaire, une fille m’a dit que je ne suis pas assez féminine pour ça.














Puis, au secondaire, une fille m’a dit que je ne suis pas assez féminine pour ça.
À cela on ajoute le fait que mon prof de maths en terminale disait souvent qu’en série C, on forme les futurs ingénieurs et aimait bien me rappeler que je viens d’une "famille de mathématiciens". Bref, j’ai finalement fait ingénierie...
Voilà pour la petite histoire (il y a beaucoup d’histoires dans l’histoire, je sais...).
J’ai décidé de ne pas poursuivre ma carrière d’ingénieure. Après mûre réflexion, ce qui me fait vraiment vibrer, c’est la mode, l’industrie du vêtement.
J’ai décidé de ne pas poursuivre ma carrière d’ingénieure. Après mûre réflexion, ce qui me fait vraiment vibrer, c’est la mode, l’industrie du vêtement.
J’ai décidé de retourner travailler pour une marque de vêtements, comme conseillère aux ventes. Je suis retournée là où j’ai travaillé quand j’étais étudiante et j’ai été embauchée.
Beaucoup ne comprennent pas et trouvent ça dégradant. Même mes collègues. Genre je suis ingénieure et je vends des habits 
Le truc c’est que j’aime ça. J’aime ce que je fais actuellement. J’aime aider les gens à trouver la paire de jeans parfaite ou le meilleur outfit pour eux

Le truc c’est que j’aime ça. J’aime ce que je fais actuellement. J’aime aider les gens à trouver la paire de jeans parfaite ou le meilleur outfit pour eux
À la fin de la journée, je suis physiquement fatiguée, mais je suis heureuse. Mon salaire a littéralement été divisé par deux, je reste chez ma sœur pour le moment, mais je ne pense pas à me tirer une balle, je ne pleure pas sous la douche les matins.
Je sais que je ne vais pas rester dans ce magasin toute ma vie, mais pour le moment, j’aime ce que je fais. Je pense avoir trouvé le secteur qui me correspond. On verra...
The end
The end