Recyclage de l'inertie dans les FARDC.
Dans ce petit #thread, j'analyse sa chute aux enfers.
Avant l’indépendance, la Force Publique, qui fut créée à Boma, 30/10/1885, était le bras séculier de l'administration. Cette force défendait les intérêts des entreprises commerciales.

Quoique disciplinée, elle était violente et scélérate envers les populations. Elle a été toujours perçue par les peuples comme un mouvement rebelle.
Il est à signaler que ce sont les éléments de la Force Publique qui sauva le Rwanda, en 1914, à la barbarie de l’armée allemande.

La Force Publique dont les autorités furent des étrangers, en majorité des belges, ne donnait qu'une simple formation aux autochtones ayant rejoint ses rangs.
Toute tentative de mutinerie était sauvagement réprimée par la force et la violence.

A l'aube de l’indépendance, cette situation n'avait guère changer. Les mutineries de juillet 1960 poussent les autorités de la République de limoger le Général Janssens. Ce dernier fut remplacé par Lundula et secondé par Mobutu, tous deux moins qualifiés pour cette tâche.

L’impréparation des élites de la nouvelle armée va susciter les velléités tribales et la guerre de positionnement. Ajouté à cette crise, les rebellions qui ont pullulé dans le territoire national.

L’armée congolaise était complètement désorganisée. Celle-ci a commis des exactions sur des populations dans le rétablissement de l’autorité de l’état.
Elle commence à se stabiliser en 1963 avec des accords signés avec l’état israélien.

Avec l’arrivée de Mobutu au pouvoir, plusieurs autres accords militaires sont signés. Des milliers de jeunes Congolais vont s'embarquer dans les nouvelles unités. Un semblant d'organisation est dessiné.

De 1963 à 1975, l’armée congolaise était un secteur de compétences.
En 1975, Mobutu fragilise l’armée en fusillant certains officiers. Il reprend la même barbarie en 1978. Plusieurs officiers furent massacrés et d'autres emprisonnés.

De 1980 à 1983, Mobutu licencie de l’armée des officiers de l'Est et du Centre, qui seraient, selon lui, des dangers.
La guerre de Shaba trouve une armée déjà désorganisée et extirpée de ses meilleurs éléments.
Mobutu n'avait qu'un seul choix: recourir aux mercenaires.

Mobutu fut sauvé plusieurs fois par des armes étrangères. Ses protégés occidentaux ont recruté des mercenaires pour sécuriser son pouvoir.
Cette stratégie lui permet d'ignorer son armée au profit des mercenaires et des troupes étrangères.

Avec l’arrivée du Président Reagan à la Maison Blanche et la fin de la guerre froide, la stratégie américaine va changer. Les américains vont décider de revenir en Afrique et en bousculant ses vieux alliés occidentaux: les belges et français.

Pour renverser Mobutu, il fallait passer par Kampala et Kigali.
Les tusti qui avaient fui le Rwanda en 1959 devenaient un risque pour Kampala. Ils seront recrutés dans les camps de réfugiés pour chasser Idi Amin et Obote au pouvoir. Museveni s'empare du pouvoir avec leur aide.

Fred Rwigema comme @PaulKagame furent remerciés par Museveni. Ils ont été élevés comme dignitaires dans la nouvelle administration. @PaulKagame fut une autorité des renseignements de l'Uganda.
Leur présence dans les institutions va créer des remous au sein de la population.

Avec l'aide de Museveni et des fonds américains, ils vont monter une rébellion tusti pour renverser le Président Habyarimana, qui était modéré, mais farouchement opposé au retour des réfugiés Rwandais.

Un des frères du Président Museveni, Salim, va être un des chefs des opérations pour renverser le Président Habyarimana.
Les FPR ont recruté plusieurs jeunes tusti dans la sous-région. Au Congo, Deogratias Bugera, président de l'ADP, fut un de leurs recruteurs.

Les premières tentatives de la prise du pouvoir par les FPR, en 1990, enregistrèrent des échecs. Le Leader des FPR Fred Rwigema fut tué à Gabiro. L’armée rwandaise d'Habyarimana fut épaulé par le DSP du Colonel Mahele.

Après ces échecs, ils adoptèrent la tactique des guérillas en attaquant des villages et des populations. Cette stratégie consistait à faire fuir la population afin que le terrain soit vide. Car, la population, dans les années 90, était opposée à la rébellion des FPR.

Pour habiller leur rébellion d'une image nationale, les FPR vont recrutent ou approcher certains Hutu parmi lesquels Pasteur Bizimungu, @FTwagiramungu, Seth Shedashonga qui étaient des farouches opposants au Président Habyarimana.

Avec l'aide des services de renseignements américain et britannique, les FPR vont s'organiser et reprendre la rébellion. Il est aussi à signaler que les FPR avaient aussi recruté certains jeunes Hutu pour infiltrer les Interahamwe( source: @JudiRever).

Une autre stratégie qu'adopta les FPR est celle de la communication. Les FPR, dans une communication d'octobre 1993, disent qu'un génocide avait été perpétré contre les tutsi au Rwanda. Or, le génocide a eu lieu en Avril 1994, soit 6 mois plus tard.

Cette stratégie communication avait pour but de surfer sur l’émotionnel et la commisération du monde occidental tout en cachant des massacres qu'elles ont commis sur terrain dans leurs zones d'occupation. Pour plus des détails, lisez "In Praise of the Blood" de @JudiRever.

Lors de la prise du pouvoir par les FPR à Kigali, elles vont s'organiser à infiltrer les réfugiés fuyant la guerre. Elles vont les empêcher d'aller en Tanzanie et en Ouganda. Elles vont les diriger subitement au Zaïre.

Dans les camps des réfugiés du Zaïre, les éléments des FPR seront des agents de renseignement. Ils vont rapporter systématiquement les événements dans ces camps. Ils vont aussi organiser des massacres dans ces camps.

Le nouveau gouvernement rwandais de @PaulKagame va simuler que les réfugiés, en ayant des hutus, ayant fui la guerre au Rwanda seraient tous des génocidaires et qu'il se sentait en sécurité. Il va trouver écho auprès de Susan Rice, l'ambassadeur des USA à l'ONU.

Un autre plan pour envahir le Zaïre va être concocté. Patrick Karegeya, ancien chef des renseignements, va rencontrer des officiers Zaïrois à Goma pour le persuader de lâcher Mobutu.
Aussi, il va discuter avec d'autres Zaïrois, qui formèrent l'AFDL.

L'AFDL fut créée à Lemera le 18/10/1996 par Ngandu Kisasse, Kabila, Deogratias Bugera et Anselme Masasu. Tous présidents des partis politiques respectivement de CNR, PRP, ADP et MRLZ.
Les FPR les avaient recrutés pour maquiller ses intentions.

Ngandu Kisasse, un lumumbiste et combattant de la rébellion lumumbiste dans les années 1960, fut le premier à déceler le jeu malsain de @PaulKagame. Il fut assassiné à Goma devant son garde-corps. Celui fut plus tard remercié comme ministre au 1st gouvernement de LD Kabila.

Pour déstabiliser les FAZ, un plan de les détruire fut initié à Goma. A la prise du pouvoir de l'AFDL à Kinshasa, James Kabarebe qui fut Chef d’Etat Major de la nouvelle armée, va envoyer des milliers de soldats FAZ à Kitona.

L'objectif était de les décimer par la faim et les maladies.
Quand le Président LD Kabila décide de renvoyer l’armée rwandaise de la RDC, il y avait plus 20.000 éléments des FAZ à Kitona.
Le 4/08/1998, James Kabarebe prend en otage, à Goma, 3 avions commerciaux.

Ces otages lui ont permis de faire le pont entre Goma et Kitona en embarquant des centaines d'officiers rwandais.
Les éléments des FAZ seraient embarqués de nouveau dans une nouvelle guerre.
Malheureusement, plusieurs seront massacrés par l'aviation militaire angolaise.

Après l'accord Sun City, en 2002, les différents mouvements rebelles et leurs éléments furent réintégrés dans notre armée. Les opérations de DDDR furent le dernier coup fatal pour détruire les derniers éléments des FAZ et l’identité d'une arme nationale.

Aujourd’hui, l’armée congolaise n'existe pas. Elle est la somme des groupes rebelles aux objectifs divergents.
La seule chose qui vaille, à ce jour, pour reconstruire l’armée nationale, est dissoudre l'actuelle armée et de recruter de nouvelles unités.

Toute personne qui a pris les armes contre la République ne doit pas faire partie de nouvelles unités. Sans cela, nous allons recycler des criminels, et je ne vois pas la paix revenir en RDC d'ici tôt.