La phase de réalisation.

Une phase difficile, declancheuse de stress post trauma ou parfois c’est celui-ci qui déclenche la réalisation ; elle est une obligation pour survivre, ne pas sombrer dans la violence et ne pas reproduire les mécanismes violents des parents.

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La phase de réalisation peut démarrer après une introspection sur soi et sur la situation actuelle ou passée, qui peut durer un certain temps et ressort tout un tas de violence dont le cerveau en a fait le déni.
Pour cette raison qu’elle est liée au stress post trauma d’ailleurs.

(Ressortir de telles choses qui ont été mit sous déni pour se protéger, enclenche des flashbacks, cauchemars à répétition, etc etc)

Cette introspection peut se déclencher après un « ras-le-bol » dû a un acte de violence assez explicite selon la victime pour la convaincre que ce n’est pas normal, il y en a d’ailleurs plusieurs des « ras-le-bol » à la suite qui sont accompagnés par une réalisation progressive.

Donc ça, ça concerne les victimes lorsque les violences sont actuelles.
Lorsque les violences sont passées, ça peut être des scènes de violence qui ressortent de façon brutale des années plus tard, accompagnées souvent de stress post trauma donc .

Mais aussi, ça peut également être une prise de conscience en apprenant à ce sujet, comme on peut en avoir l’occasion dans nos milieux militants par exemple et nous poussent à requestionner notre enfance et des possibles violences :

C’est le début de la réalisation.

On peut avoir du mal à le reconnaître, vraiment du mal car il y a déni et on nous a apprit à vivre avec ces violences intra familiales et les normaliser depuis l’enfance, c’est aussi un moyen de se protéger.

C’est ce déni là qu’il faut travailler.
On a vécu ces violences mais on ne s’en sent pas assez indigné’es, particulièrement marqué’es, que parfois les souvenirs sont juste très flous à cause de la mémoire traumatique.

= mémoire qui est là pour stocker les moments traumatiques subit souvent en état de dissociation et qui est juste très bien cachée et camouflée, on ne la distingue pas bien ni les souvenirs graves qu’elle contient, mais pourtant, elle est là.

Il faut se reapproprier cette mémoire, creuser, que si ça nous fait rien lorsqu’on y repense, c’est dû au déni, s’appuyer sur des faits concrets comme on peut, s’accrocher à notre morale et deconstruction sur les violences intra familiales pour pouvoir les appliquer à soi même

S’accrocher à comment on le vit aujourd’hui, ça peut être vécu particulièrement difficilement si post trauma déclenché ; ton corps est là pour te le rappeler chaque jour que tu en souffres terriblement même si tu ne comprends pas encore pourquoi et ne te sens pas encore légitime.

Il faut beaucoup se battre, énormément pour pouvoir y arriver.
La sphère familiale est tenue toujours secrète, tellement que dès enfant on peut dissocier « la vie en société » et la « vie en famille » et du coup normaliser des comportements graves subit en « vie en famille »,

Qui pourtant nous paraissent evident que c’est grave et inadmissible et que nul doute ne doit se faire quant à poser les mots violences intra familiales lorsqu’elles sont vecues dans la « vie en société », par les autres.
Il faut travailler sur cette dissociation également.

Parfois la victime sait poser les mots, en a conscience mais peut avoir toujours des failles dans la légitimité, c’est un combat constant qui doit se faire jusqu’à se guérir, c’est très long mais on y parvient, j’y suis parvenu.

Parfois on n’en souffre pas forcément mais savoir poser les mots et en prendre sincèrement conscience est nécessaire.
Pour ? Pour éviter simplement de reproduire inconsciemment ces mécanismes de violences subis à l’enfance chez les autres.

C’est la boucle de la violence, les violences intra familiales se transmettent des parents aux gosses et ce, jusqu’à que l’un’e d’entre elleux decident de casser cette boucle et ça nécessite une sérieuse prise de conscience et un travail sur le déni et la légitimité.