C'est fou comment notre métier peut impacter sur notre manière d'appréhender l'entreprise et l'investissement. Dans le cadre des levées de fonds que nous effectuons chez @mougano, je gagne à échanger avec différents profils d'investisseurs durant le processus.

Thread!!

Attention, ceci n'est pas le résultat d'une étude scientifique, ni d'un rapport de @mougano. Il s'agit d'un avis qui n'engage que moi et qui est forcément soumis à un zeste de subjectivité, même s'il s'appuit sur des observations statistiques.

Premièrement les métiers qui investissent le plus.
On pourrait croire que ce sont les profils supports ou management qui sont les plus nombreux à investir mais non, il s'agit des INGENIEURS.
Les Ingenieurs sont ceux qui ont le plus souscrit à nos récentes levées de fonds.

Les ingenieurs souscrivent en masse, mais posent des questions précises qui découlent soient sur une rétraction, soit sur une confirmation d'investissement rapide. Les questions des ingénieurs sont la plupart du temps liés à la procédures de levée, à certaines incompréhensions.

Parmi ces ingénieurs, on retrouve notamment une très grandes proportions d'INGENIEURS IT. Ce sont d'ailleurs ceux qui me paraissent les plus sympathique et les plus ouvert d'esprit. Des crèmes . Ce sont aussi les plus réactifs en matière de transfert de fond.

Autres surprises, les FONCTIONNAIRE administratifs et juridiques sont les plus minoritaires parmi les investisseurs. Pourquoi ? Je pense qu'il faut regarder du côté du profil de risque. Pour le peu avec qui j'ai discuté, la question qui revenait était celle des garanties.

"L'investissement est-il sans risque?"
"La rentabilité est trop faible"
Des questions et affirmation qui montrent à dessein une faible éducation en matière d'investissement (faible notion du couple rentabilité-risque) et une forte aversion au risque (recherche de la sécurité).

Ils ne serait donc pas surprenant de les retrouver quasi inexistant chez nous mais très nombreux dans des opportunités du type MIDA et autres opportunités où leur seront vendus des gains certains et exponentiels.
Même s'il y a des exceptions (Je veux la paix).

Apres je pense aussi que le ticket minimum (2 à trois fois le salaire d'un fonctionnaire) exclut automatiquement pas mal de fonctionnaire

Les Financiers et les économistes:
Ils ne sont pas les plus nombreux, mais sont ceux qui investissent les plus gros tickets. Surtout ceux appartenant aux métiers de l'investissement (M&A, Banque d'investissement et d'affaires) qui investissent au minimum 5 fois plus que les autre

Mais attention, tous les financiers n'appréhendent pas l'entreprise de la même manière, même s'ils ont tous un point commun quant à l'investissement : La valorisation.

Quasiment tous les investisseurs de ces corps de métiers ont cherché à comprendre la valorisation du projet.

La différence se trouve au niveau de la manière d'aborder les vérifications qui précèdent l'investissement.
Si face à un CONTROLEUR DE GESTION, il sera surtout question de disséquer la gouvernance de l'entreprise et la gestion financière de celle ci (charge, fiscalité...) 1/2

Une PRO de l'investissement lui s'attardera sur la capacité du management à livrer le business plan. Il voudra comprendre les taux de croissance du chiffre d'affaires, mais reviendra aussi sur les éléments de gouvernance.

Il essaiera aussi d'identifier l'ensemble des risques internes et externes liés au projet.
Les financiers sont peu averses au risque pour la plupart.

Concernant les métiers Marketing et RH, ce sont les questions liées à la qualités mais surtout à la stratégie qui vont revenir. Même si comme les Ingenieurs, ceux ci posent peu de question et les discussions sont donc en général droit au but.

On retrouve aussi pas mal de MEDECINS, ce qui m'a également surpris. Ceux-ci se montrent souvent très volontaire dans la procédure et essaient au mieux de s'éduquer en matière d'investissement en posant divers questions sur les documents qui leur sont transmis.

Ils ont une faible aversion pour le risque.

Enfin, les ENTREPRENEURS
Eux ils ne posent quasiment pas de questions, soit ils investissent, soit ils ne le font pas. Mon Explication: la plupart sont motivés par la nécessité de soutenir un confrère, même si l'élément instinct reste prépondérant dans la prise de décision finale

Autres remarques, c'est celle de la nationalité des investisseurs. Aujourd'hui, nous avons des investisseurs de toute nationalité, même si la majorité sont des camerounais de la diaspora (qui a disait que la diaspora camerounaise ne servait à rien?).

Ce qui peut se justifier par deux points:
La Gap en matière d'éducation financière entre les locaux et ceux de la diaspora.
Exemple: pour quelqu'un de la diaspora peu importe son métier, un investissement qui rentabilise 15% est intéressant, 1/2

tandis qu'un investissement à faible risque qui rémunère 50% l'année va rendre se dernier très méfiant.

Mais s'il y a une chose sur laquelle la plupart des investisseurs se retrouvent (à quelques exceptions près), c'est le besoin de de participer à quelques chose qui fera avancer le pays et le continent, la recherche d'initiatives qui leur feront se sentir utile au pays.

Et pour moi c'est le plus beau point que je retiens de cette aventure que nous avons débuté, il n'y a pas longtemps. Comme quoi, les gens veulent agir pour faire avancer les choses dans tous les secteurs, ils ont juste besoin de plateforme dans lesquels ils s'identifient.

Je vais terminer en signalant que l'opportunité d'investissement chez @MyKokoChick reste toujours ouverte sur le lien http://www.mougano.com/fund  pour ceux qui hésitent.

Notez bien que la souscription n'engage en rien quant à l'investissement, vous pouvez souscrire, recevoir la documentation approfondies et poser toutes les questions pour lesquels vous souhaitez avoir des réponses avant d'investir.