C'est parti pour des pistes pour les pitchs
(admirez cette allitération) !

Notez que ce sont seulement des pistes : chaque roman est unique, en conséquence son pitch le sera aussi.
Ce sont seulement des conseils qui pourront vous aiguiller si vous ne savez pas par où commencer !
Tout d'abord : qu'est-ce qu'un pitch ?

Ça se rapproche d'un résumé de 4ème de couverture, mais le destinataire n'est pas le même : l'éditeur dans le cas d'un pitch, le lecteur pour l'autre.
Le but est le même : le convaincre qu'il faut vous lire.
Le pitch, c'est le résumé de votre roman que vous intégrerez au corps de votre mail quand vous enverrez votre manuscrit à un éditeur.
Il doit faire une dizaine de lignes maximum et capter immédiatement l'attention.
Rien qu'avec ces lignes, l'éditeur doit mourir d'envie de découvrir votre manuscrit et le passer sur le haut de la pile.
En tout cas, c'est l'objectif.

Il sert aussi à présenter votre manuscrit de façon clair et concise, précise et intrigante.
Pour réussir à être concis et bref, il faut que vous soyez au clair avec vous-même quant aux objectifs de votre roman, ses thèmes, ses enjeux, les noeuds principaux de l'intrigue (élément déclencheur, principales péripéties, élément de résolution).
Si vous n'avez aucune idée de quoi parle votre manuscrit, alors vous n'êtes pas prêt à l'envoyer à un éditeur - parfois on commence l'écriture en connaissant les thèmes, parfois on ne les découvre qu'à la fin. En tout cas, vous devez les connaître au moment de l'envoi.
Vous connaissez tous les éléments que j'ai cités ?

Voici un schéma classique mais qui fonctionne la plupart du temps (au moins pour commencer à dégrossir le travail avant de le peaufiner) :
1) Contexte
C'est d'autant plus important en imaginaire, où les règles ne sont pas les mêmes que dans notre monde. Vous devez en établir les règles les plus importantes, en 2-3 phrases max. Sur la magie, la situation géopolitique, ce genre de choses dont le lecteur a besoin.
2) Situation initiale
Cette fois, on s'intéresse à vos personnages principaux : évoquez leur situation, toujours une ou deux phrases. Donnez immédiatement des éléments pour que le lecteur s'attache à eux et ait envie de les découvrir, de les suivre. C'est essentiel.
3) Élément perturbateur
Qu'arrive-t-il pour que tout soit chamboulé, que les personnages principaux se retrouvent en difficulté ?
Bref, indiquez ce qui représente le point de départ de votre intrigue, de vos conflits.
(c'est l'étape facile, normalement.)
4) Évocation des conflits/des péripéties
Donc là, vous vous intéressez à ce qui fait que l'élément perturbateur ne peut pas être résolu tout de suite. Qu'est-ce qui bloque ? C'est le moment de souligner les conflits auxquels vos personnages sont confrontés (externes ou internes).
Selon vos conflits et les péripéties des personnages, cette étape peut être très différente. Dans tous les cas, vous devez souligner la résistance au but de votre personnage (but que vous avez évoqué dans le 2) et la présentation de votre personnage).
5) Ouverture vers les enjeux
Là, on doit sentir vos enjeux, enjeux qui peuvent dépasser vos personnages.
Ça peut être fait sous forme de question pour attiser la curiosité du lecteur, mais ce n'est pas obligatoire.
Essayez de ne pas être trop classique, c'est souvent le défaut.
Genre "machin réussira-t-il à sauver le monde ?" ou "machine sauvera-t-elle machin ?", c'est souvent vu. Appuyez plutôt sur vos originalités. Exemple : "et si machin n'avait pas vraiment envie de sauver le monde ?".

Là c'est propre à chaque roman, bien sûr.
Grâce à votre pitch, on doit : comprendre le fonctionnement de base de votre univers + vouloir suivre les personnages présentés + comprendre le fil de l'intrigue et ses enjeux.

Oui, tout ça !
Contrairement au synopsis où l'on se fiche de la forme (je pourrai vous en parler un jour), la forme est extrêmement importante dans le pitch. Chaque mot compte. Aucun mot ne doit être inutile (si c'est le cas, il faut le supprimer). Il faut absolument affiner son écriture.
Donc n'hésitez pas à y passer du temps. Ce n'est pas un résumé vite fait de votre histoire.

Autre élément, que j'associe aux pitchs même si ce n'est pas le cas de tout le monde, ce sont deux-ou trois phrases à la fin du pitch (ou au début) sur vos thèmes.
Vos thèmes n'apparaissent pas forcément dans votre pitch, parce qu'ils peuvent se dévoiler tard. Or, pour moi, c'est essentiel de savoir les thèmes et les problématiques que vous avez voulu véhiculer à travers votre histoire.
Donc rajouter une ou deux phrases, comme "j'ai voulu parler de la maternité/la mort/l'amitié/de révolution/d'adolescence/du corps, etc, etc". Le "pourquoi" n'est pas important, le comment beaucoup plus.

On a besoin de savoir de quoi parle votre roman, au fond.
C'est facile de savoir si votre pitch fonctionne : faites-le lire à quelqu'un qui ne connaît pas votre projet (et qui est honnête) : s'il comprend tout et a envie de lire, c'est gagné !

S'il reste des incompréhensions, il faut continuer à creuser.
Je crois avoir terminé ?

S'il vous reste des questions, n'hésitez pas !
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