Le statut des docteurs & doctorants dans le secondaire on en parle un peu ? #doctorat
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Alors que je me prépare à faire une énième rentrée en collège ZEP et alors que j& #39;ai passé un été de plus à essayer de trouver un équilibre entre repos & recherche, je m& #39;étonne de voir certains MCF sur Twitter, parler toujours des mêmes problèmes en termes très abstraits 1
J& #39;avoue être consterné de ne jamais les voir aborder ce problème sur Twitter, de ne jamais non plus voir quoi que ce soit de collectif en termes concrets pour trouver des solutions ou aménagements. 2
On sait pourtant que les conditions de travail des universitaires coincés dans le secondaire dépendent du bon vouloir du chef d& #39;établissement et d& #39;une admin hostile aux aménagements/détachements/congés. 3
On sait que les activités de recherche sont considérés avec mépris, jalousie, voire hostilité tant de la part de l& #39;admininistration (chefs/IPR/recteurs) que de la part des "collègues". 4
{Eh oui, les enseignants du 2ndaire, tjrs en train de défendre la veuve et l& #39;orphelin, sont les premiers à faire des remarques "polies" (ou pas) à l& #39;égard de ces infâmes agrégés-thésards/Drs. (le nombre de remarques que j& #39;ai entendues/me suis pris...)} 5
Petite anecdote perso, concernant l& #39;admin. : après 4 ans dans le supérieur (lecteur de grec-langue étrangère puis contrat doc.), j& #39;ai dû effectuer mon stage en collège REP. La principale, la tutrice et les divers visiteurs-conseilleurs ainsi qu& #39;IPR m& #39;ont tous harcelé 6
Ils ont tous mis une pression énorme pour que j& #39;abandonne la thèse ; je me suis pris des rapports d& #39;inspection cassants mentionnant mes activités de recherche de façon méprisante ; l& #39;IG qui est intervénu a constaté que j& #39;étais tout à fait apte à enseigner, mais... 7
a décidé de ne pas valider le stage. J& #39;ai donc dû redoubler le stage, sous une pression immense, une fois de plus, pour abandonner la thèse. D& #39;ailleurs, lorsqu& #39;on avait proposé mon affectation en lycée le recteur avait dit que je n& #39;avais qu& #39;à laisser tomber la thèse et que 8
ce n& #39;était pas parce que j& #39;étais agrégé que j& #39;avais le droit d& #39;aller en lycée. Je préfère penser à cette époque comme une expérience qui forge du caractère ; tjrs est-il que j& #39;ai fini et soutenu la thèse dans des conditions anormales. 9
Confronté au no-man& #39;s land/flou artistique qu& #39;est l& #39;après-thèse, confronté aussi au jeu de chaises musicales pardon, procédure de recrutement des MCF dans la plus grande transparence, je me demande franchement de plus en plus à quoi bon continuer la recherche 10
J& #39;ai peu de patience pour les remarques "vous en avez mis du temps à finir" (ben oui, dsl, je n& #39;ai pas déménagé depuis la rue d& #39;Ulm à l& #39;Ecole Française de Rome/Athènes pas plus qu& #39;on m& #39;a envoyé pendant un an à Yale ou Columbia après l& #39;agreg). 11
Les remarques "les publications de colloque ne comptent pas pour le recrutement" me donnent des envies de meurtre, car je produis le même travail pour un article dans un journal peer review que pour un chapitre d& #39;actes. 12
L& #39;absence totale de statut pour les "membres associés" ou autres électrons libres, l& #39;impossibilité d& #39;être intégré concrètement dans une équipe de recherches, le fait que l& #39;on considère normal que des universitaires se retrouvent dans le secondaire 13
alors que cela n& #39;est pas le cas dans d& #39;autres pays, l& #39;absence complète d& #39;efforts pour faire reconnaître la valeur du doctorat et d& #39;intégrer les docteurs, alors même qu& #39;on inscrit trjs plus de doctorants (qui n& #39;auront pas d& #39;avenir) ça ne gêne personne ? 14
C& #39;est un sujet souvent abordé dans le milieu universitaire, mais concrètement, rien ne bouge ; je n& #39;ai pas l& #39;impression qu& #39;il y ait aucun mouvement global et concerté pour faire reconnaître la valeur du doctorat sur le marché du travail. 15
Je ne vois pas non plus d& #39;effort organisé et général pour donner la possibilité aux "membres associés"/électrons libres d& #39;organiser un colloque, participer à une activité de recherche, leur donner la possibilité de montrer ce qu& #39;ils savent et veulent faire. 16
Tout dépend de la personne et de sa capacité à s& #39;intégrer tout seul, dans la mesure de ses capacités/de sa motivation. Aucun recensement n& #39;est fait du nombre des docteurs dans le 2ndaire, pas plus qu& #39; il n& #39;y a une activité permettant de valoriser leur travail. 17
En revanche, le normalien de base est souvent envoyé à Princeton ou Oxford après l& #39;agreg, finit la thèse avec un réseau de connaissances/un dossier solide, car ayant travaillé dans des conditions dignes de ce nom. 18
Le docteur provenant de l& #39;université n& #39;a que trop rarement ces conditions de travail, puis se voit reprocher de n& #39;avoir pas assez de publication/organisé des colloques, alors qu& #39;il fait la thèse en étant en ZEP... 19
Ne serait-il pas utile de recenser le nombre de docteurs dans le secondaire, ce qu& #39;ils font comme recherche, voir qui poursuit ou non dans la recherche, qui fait les campagnes de recrutement ? 21
Ne serait-il pas temps de s& #39;organiser concrètement, surtout au vu de la LPPR ? De se mobiliser de façon collective pour penser l& #39;après-thèse ? D& #39;intégrer les principaux intéressés de façon systématique dans certaines associations ? 22
Ne serait-il pas temps aussi de cesser de considérer le secondaire comme une voie normale pour des universitaires ? (oui, j& #39;ose le dire sans aucun complexe) 23
Enfin, ne serait-il pas temps de reconnaître les docteurs non titulaires comme universitaires/chercheurs à part entière et de donner à tous les mêmes chances ? 24