[THREAD] Pourquoi le Gouvernement a-t-il intérêt à maintenir la peur ?

Avant le confinement, souvenez-vous, les Gouvernements ont lancé la course de chevaux du confinement général à partir de "modélisations".
3. A l'époque, il y avait menace (largement surestimée), et une demande de la population de protection. Le confinement était perçue comme le plus sécurisant. Devant la panique générale, tout Gouvernement qui le refusait était voué à l'impopularité.
4. Depuis, les choses ont changé. Non seulement la mortalité est bien moindre qu'initialement prévu, mais elle désormais faible, très faible. L'intérêt politique est désormais ailleurs qu'une simple réponse à une demande de protection.
5. Du point de vue du Gouvernement, dire "c'est fini!", c'est prendre de multiples risques.
Risque que l'on revienne sur l'efficacité du confinement, d'abord, et que l'on reproche au Gouvernement d'avoir commis une énorme erreur.
6. Sans précédent historique, le confinement généralisé s'est fondé sur des modélisations, on le sait désormais, erronées, et sur un exemple chinois peu transparent et dictatorial. A posteriori, aucune étude ne démontre l'efficacité sanitaire du confinement.
7. Pourtant, ce débat, qui était interdit hier, l'est encore aujourd'hui. Reconnaître que l'on aurait détruit des économies et séquestré des millions de gens chez eux pour rien est politiquement insupportable. Silence radio, donc.
8. Intérêt judiciaire, ensuite. Le Gouvernement a peur d'un "Nuremberg du covid". Toute décision est motivée non par l'intérêt général, mais par calcul judiciaire, pour que l'on ne leur reproche pas ensuite d'avoir commis une faute par imprudence.
9. Intéret social. Maintenir la peur, c'est maintenir la possibilité d'interdire les manifestations. Le Gouvernement craint, à raison, une explosion sociale suite à la crise économique post-confinement.
10. Intérêt politique, encore. Face à une "menace" (réelle ou fantasmée), l'opinion se soude naturellement autour des dirigeants, et assure un confort de popularité. Dire "c'est fini!", c'est rouvrir la voie à la contestation, l'opposition.
11. L'opposition, justement. Opposition bête et démagogique, elle s'est engouffrée dans le "plus de protection !" quand il y avait menace et demande de "protection" de la population. Elle est coincée, ne peut plus revenir en arrière.
12. Ceux qui se sont opposés au confinement se sont fait traiter de complotistes ou de débiles. Il fallait être un BHL ou un pays non populiste (la Suède) pour pouvoir le défendre en se faisant qualifier d'un énigmatique "voix dissonnante".
13. Pourtant, rendez-vous compte : dans une démocratie, un pouvoir exécutif qui séquestre "sa" population chez elle, sans débat préalable, sans options alternatives discutées, sans étude sérieuse, détruisant l'avenir économique des futures générations.
14. Que les Français ne se soient pas révoltés contre le confinement n'est pas si surprenant. En plus de la peur paralysante, il y avait l'assurance du salaire, et, pour certains, des journées ensoleillées, dans le jardin.
15. Alors pourquoi ça se réveille maintenant, sur la question du masque, qui est objectivement moins liberticide qu'une séquestration à domicile ?
16. D'abord parce que le danger, moins grand que prévu hier, est aujourd'hui quasi-nul. Les indicateurs présentés comme déterminants hier (hospitalisations, réas, morts) sont calmes depuis 2 mois.
17. Ensuite parce qu'on ne voit pas la fin de cette histoire. Mettre une parenthèse sur ses libertés pendant deux mois ou pendant deux ans, ce n'est pas pareil. Et il n'y a aucun date de fin prévue.
18. Enfin parce que l'utilisation politique et opportuniste de la peur apparaît de plus en plus clairement aux yeux de beaucoup.
19. Je ne veux pas du masque obligatoire, parce qu'après avoir subi un confinement délirant, je veux que nous retrouvions nos libertés, TOUTES nos libertés. Qu'on siffle la fin de la partie, que l'on retrouve des vies et une économie normales.
20. Prétendre que vouloir sortir de chez soi librement, faire la fête, commercer, manifester et s'habiller comme bon nous semble serait un caprice, un égoïsme, une irresponsabilité, c'est du DELIRE !
21. Faire de la liberté un concept de complotistes, un petit truc sans importance, un concept de ringards individualistes, c'est glisser collectivement vers la dictature, navré de vous le dire.
22. Que certains fantasment sur le pouvoir fort, se sentent rassurés par des règles, qu'on leur dise quoi faire en toutes circonstances, ça a toujours existé. Mais dans ce cas, un conseil : éclatez-vous dans un boulot d'exécutant, vous avez le bon profil.
23. Que certains se sentent pousser des petites ailes autoritaires à coups de "mets ton masque!" à tout le monde dans la rue, gardez vos penchants pour vous, merci.
24. Que certains, en blouse blanche, perdent la tête en ayant acquis une notoriété médiatique et un pouvoir soudains qu'ils perdront immédiatement quand ce sera officellement "fini", je vous dis restez à votre place, et acceptez l'ombre après la lumière.
25. Il faut que ça cesse. Tous les jours il y a de nouvelles restrictions, alors que rien ne le justifie d'un point de vue sanitaire. Qui plus est, ce sont des restrictions sans limite de temps. Un état d'urgence permanent.
26. [Fin] Ne croyez pas que vos libertés sont acquises définitivement. Le pouvoir rend dingue, l'abus de pouvoir est une pente naturelle pour quiconque l'exerce, et l'abus de pouvoir n'est pas nécessairement impopulaire. Méfiez-vous...
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