#MonHandicapEtMoi

"L'alimentation : parce que Crohn peut être difficile"

Comme promis, petit thread sur l'alimentation et la maladie de Crohn.
L'alimentation n'a pas un effet avéré sur la maladie en tant que telle, mais cela influe plus ou moins fortement selon les cas sur les symptômes.

L'alimentation active le tube digestif et selon le type, cette activation est plus ou moins intense.
En effet, manger plus gras va faire travailler plus fortement le tube digestif que de manger léger.

Il en est de même avec le sel ou le sucre qui active un travail plus fort si la dose augmente.
Caractérisée par des poussées, Crohn réagit également en dehors de celles-ci. Suite aux différents aliments cités avant, des symptômes peuvent apparaître (diarrhées, mal de ventre, saignement, etc.) et à intensité variable selon les malades.
Comme vous l'avez compris, chaque malade est différents, tant sur les symptômes, que sur l'aspect psychologique, que sur l'aspect alimentaire, que sur l'aspect de l'acceptation de la maladie.

Mon médecin me disait que la maladie de Crohn a autant de "formes" que de malades.
Prendre mon exemple pourrait montrer la difficulté de l'alimentation dans la maladie.

Mon cas peut paraître malheureux mais je suis actuellement dans la meilleure forme depuis plus de 4 ans.
Mon cas se sépare en 3 phases selon 2 traitements majeurs dans mon parcours de santé (faisant abstraction d'un traitement même si il est pris lors de la phase 2 car très peu utile dans le cadre de ma lutte contre la maladie).

Les phases seront chronologiquement dans l'ordre.
Phase 1 : Premier traitement, un choix alimentaire simple ... ou presque

Étant sous Humira, traitement anti-TNFalpha, l'alimentation fut très simple pour ma part sauf 1 type d'aliments. Les aliments épicés étaient les seuls auquel je devais limiter la consommation.
En effet, lors de la prise de ce traitement, je pouvais manger salé, sucré, gras, etc. sans problème.

Mais les plats épicés entraînaient des diarrhées et mal de ventre intense.

PS : mes plats favoris sont les épicés ...
Phase 2 : Plus complexe mais pas par choix

Phase durant laquelle je suis retombé en phase de poussé (symptômes qui réapparaissent : diarrhées, mal de ventre, perte d'appétit, fatigue principalement)
On va donc parler de cette phase de poussé, phase où j'ai changé de traitement 2 fois (de Humira à celui dont je ne parle à celui de la phase 3, phase actuelle)

Parlons donc de l'alimentation et surtout de la non alimentation.
En effet, il y a un symptôme qui est la perte d'appétit. Le malade peut développer une perte d'appétit suite à une crise. Cela entraîne donc une fatigue intense, des vertiges, une perte d'attention, de concentration, moins de contact sociale et des pertes de connaissances.
Dites vous que je suis un excellent mangeur et que je ne refuse jamais de la nourriture habituellement. Donc me voir refuser ou manger peu n'est généralement pas bon signe.

Cette perte d'appétit peu aussi être accompagné d'une perte de volonté de se nourrir (rare mais possible)
Cette perte de volonté est beaucoup plus psychologique qu'alimentaire. Mais il reste dans la thématique. Cette perte de volonté est souvent signe d'une démotivation à se battre contre la maladie. Cela pourrait aussi s'apparenter à une dépression
Attention ! Ce n'est pas automatiquement une dépression, cela peut juste être un coup de moue. La dépression est une maladie grave qui doit être prise en charge.
Pour revenir sur la non volonté de se nourrir, cela peut être une phase courte (1 demi-journée jusqu'à 2j) ou phase longue (plusieurs jours voire semaines).

Le traitement n'a pas fait réellement effet et je n'étais donc pas dans une optique de me nourrir facilement voire pas.
J'avais 5 à 10kg en dessous de mon poids de forme (64kg) pour 1m85 donc autant dire déjà mince habituellement.

Mais cela à changer avec le traitement actuelle.
Phase 3 : Traitement performant mais alimentation moins simple

Actuellement sous Infleximab, tout se passe pour le mieux !
Par contre, l'alimentation reste plus complexe.

En effet, je dois faire attention au sel, sucre, gras, épicés et aussi alcool (un prochain thread ?).
Des diarrhées et petit mal de ventre apparaissent après un poulet rôti le dimanche par exemple ou encore après quelques bonbons mangés à la volée.

Mais attention à l'interprétation faites de mes derniers tweets. Il y a en effet, un lien avec les traitements et mon alimentation.
Mais ils ne sont pas liés directement aux conséquences alimentaires.

En effet, les traitements ne faisant plus effets sur ma maladie, mes symptômes sont revenus. Le fait que cela revienne, implique que la maladie reprend du terrain et donc peut aggraver l'état général.
Et c'est ce qu'il s'est passé. Mon état s'étant aggravé, l'alimentation a, dans mon cas, évolué négativement.

Mais ce n'est pas le cas de tous. Certains gardent la même alimentation durant tout leur parcours de santé ou l'améliorent même !
Voilà pour ce thread ! Si des questions vous turlupinent, je suis apte à y répondre sans problème !
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