Eismont, jeune femme de 36 ans, est vue comme celle qui façonne la vision du pays pour Louka via les infos auxquelles il a accès, mais qui façonne aussi l’imagine du président sortant dans les médias. Elle a une part de responsabilité dans sa « déconnexion » de la réalité (2/7)
Eismont (par ailleurs épouse du chef de la compagnie nationale de radiotélévision) est présentée comme une proche du président. Elle construit la rhétorique de justification et l’image du régime. Louka en gilet pare-balles, c’est elle. (3/7)
On a beaucoup insisté sur la misogynie de Loukachenko face à Tikhanovskaia (et aussi dans sa manière de s’entourer de filles décoratives). Eismont (mais aussi Ermochina, la présidente de la commission électorale), montrent une autre facette du rapport aux femmes (4/7)
Louka ne fait pas confiance aux hommes, dit une source de l’article. Les femmes sont placées à des postes clefs où il faut du sérieux et de la loyauté (et pas du pouvoir et de la fanfaronnade), et la confiance qu’il leur porte est personnelle. (5/7)
Cette attitude est très souvent observée dans les sociétés post soviétiques. Des hommes là où ça brille, des femmes là où on veut que le boulot soit bien fait, avec beaucoup de pouvoir, mais peu d’étiquettes clinquantes. (6/7)
La protestation biélorusse a été décrite comme une « révolution des femmes ». Natalia Eismont représente son volet contre-révolutionnaire. Beaucoup moins prévisible que Tikhanovskaia. Moins simple à comprendre, et pourtant indispensable à prendre en compte. (7/7)
Vous n’avez jamais vu la tête de l’égérie contre-révolutionnaire? La voici. Quand on fera un film de fiction sur le renversement du régime en Biélorussie, il faudra deux stars féminines, en plus de l’acteur moustachu.
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