Quand on me dit qu'il FAUT être lesbienne "parce que l'hétérosexualité c'est l'oppression des femmes par les hommes", je me dis que certain.e.s ont quand même loupé une marche dans leur militantisme.

Déjà, en tant que libertaire aucune envie de m'imposer une sexualité

Ensuite, quid des non-binaires, des hommes trans et de celleux qui ne se reconnaissent pas dans la binarité du genre ?

Puis vous croyez vraiment qu'il y a des relations parfaitement saines sous le patriarcat ? Non, même les relations lesbiennes sont et peuvent être toxiques

Par ailleurs je conçois le genre, tout comme la sexualité et les relations, sur le mode du spectre.
Dans un monde sans le moindre construit social (aucune sct ne peut l'être hein) on gravite sur un spectre de genre et on est toustes pan.

[ En vrai, il y a des gens très agressifs sur twitter et j'ose à peine exposer mes arguments de peur de me faire traiter de pickme ou de feministe bourgeoise ou je ne sais quoi, choses que je ne suis pas. (d'ailleurs votre mépris des "pick me" est parfois gênant) ]

On m'a déjà dit que "le privé est politique" et par conséquent une relation hétéro irait à l'encontre du féminisme. Bah à mes yeux c'est non.
C'est justement pcq le privé est politique que l'on peut y tenter nos combats et réfléchir, expérimenter le monde qu'on veut.

S'empêcher de relationner avec des hommes sous le prétexte que les relations hétéro sont toxiques c'est juste refuser de vraies réflexions sur le sujet.
Ce qu'on veut, c'est un monde sans relations toxiques ni genre ni contrainte imposée, non ?

En mon nom propre, e veux une société égalitaire et dégenrée où des gonades ne définiraient pas une identité des les premières mesures de ton existence.

Une sct où les enfants ne sont pas socialisés au prisme de leur sexe, où il n'y a pas des garçons et des "garçons manqués" qui jouent au foot et des filles et des garçons "maniérés" qui jouent à la poupée.

Un monde où l'on ne dit pas aux garçons de ne pas pleurer pcq un garçon c'est fort et aux filles de "souffrir pour être belles"

Donc si on veut un futur sans patriarcat, ce n'est pas en refusant des relations avec des hommes dont on a envie que l'on va faire avancer les choses, il faut créer des espaces et des alternatives aux rapports de sexe actuels, des redéfinitions des tâches domestiques, etc

"Les privilégiés ne lâcheront pas leur privilège ainsi".
Bah justement, d'où la nécessité de lutter et non de les ignorer, à partir du moment où l'on en a le courage.

Bien sûr, si vous n'avez pas envie d'être en relation hétéro, grand bien vous fasse, je suis pour la liberté.

Je me perds, c'est trop tard pour ce genre de thread mais clairement arrêtez de croire que vos choix et vos ressentis s'appliquent à toutes les meufs. Je suis pan et j'ai aucune envie de brider la moitié masculine du spectre de mes relations.

M'en priver c'est considérer le féminisme comme un échec et abandonner le combat au profit d'un repli sur soi. Pas ma définition de la lutte.