• Thread sur l’album « To Pimp A Butterfly », chef d’œuvre de Kendrick Lamar 🦋
« To Pimp A Butterfly » est un album de Kendrick Lamar de 16 morceaux aux sonorités empruntées de la culture afro-américaine (Jazz, Funk, Soul). C’est un album conceptualisé de A à Z.
Pour la direction artistique du projet, Kendrick est accompagné du grand producteur Terrace Martin, qui est à la base saxophoniste et relié au monde du Jazz ce qui va donc lui donner la possibilité de l’aider à apporter des sonorités de qualité.
Un poème se construit tout le long de l’album (il est repris à la fin de chaque morceau) et fait la narration en reprenant les thèmes abordés dans chaque morceau.
L’album suit une histoire: elle commence avec le cocon, Kendrick s’enjaille avec son succès et son argent sur « Wesley’s Theory », « For Free? » et « King Kunta ».
Cet excès de confiance va le renfermer et le mener vers dépression et le faire se poser des questions sur « Institutionalized », « These Walls », « u », « Alright » et « For Sale? ».
Pour trouver des réponses à ses questions, Kendrick doit revenir aux sources, à la maison: c’est ce qu’il fait sur « Momma », « Hood Politics » et « How Much A Dollar Cost ».
C’est alors la vérité qui se présente à Kendrick sur « Compexion (A Zulu Love) », « The Blacker The Berry » et « You Ain’t Gotta Lie (Momma Said): il est est allé trop loin et a perdu toutes ses valeurs et sa vertu.
Et enfin, le papillon sort de la chrysalide, Kendrick est positif sur « i », un morceau où il fait part de son amour propre.
« Mortal Man » est la conclusion où Kendrick finit le poème et parle avec Tupac (ils sont arrivés à créer cette discussion en retrouvant des anciennes interviews peu connues).
Kendrick raconte un autre poème a Tupac dans lequel il critique le système qui opprime les jeunes noirs, et également ses propres amis pour avoir adhéré au récit autodestructeur que leur vend la société.
Il reconnaît le potentiel de toutes les personnes confrontées à des difficultés à se rebeller contre le système qui les opprime, comme une chenille se transforme en papillon.
« To Pimp A Butterfly » est un album que Kendrick Lamar consacre à sa communauté (les afro-américains) dans les thèmes abordés.
La cover (où Kendrick est devant la Maison Blanche avec ses potes) démontre cette volonté de valoriser et responsabiliser sa communauté et de dénoncer ce qu’ils peuvent subir.
Par exemple, sur « Alright », il parle de la brutalité policière et sur le twist de « The Blacker The Berry » il dénonce sa propre hypocrisie (le fait qu’il défende les noirs victimes de crimes racistes alors qu’il en a tué un lui même lors d’une guerre de gang).
Les morceaux sont très divers: on retrouve des singles marquants comme « Alright » ou « King Kunta », des morceaux magnifiques et envoûtants comme « These Walls » ou « For Sale? » ou bien des morceaux aux puissants comme « The Blacker The Berry » ou « How Much A Dollar Cost ».
« u » est un morceau très original dans lequel Kendrick exprime sa perte de confiance, et ces pensées sombres. C’est la deuxième partie qui est réellement marquante car Kendrick prend le personnage d'un homme ivre ayant des intentions suicidaires tout en repensant à ses échecs.
Cette partie est marqué par l’anaphore du mot « you ». Il répète des reproches qui lui ont été fait tout en pleurant et buvant jusqu'à l'ivresse la plus totale.
« To Pimp A Butterfly » est un album très dense, extrêmement riche et également conscient dans son message. Il est difficile à digérer mais c’est indéniable que la qualité du projet est extraordinaire.
Le projet, même s’il n’apporte rien de totalement nouveau au niveau de la production, est un bel hommage aux anciennes sonorités comme dans l’intro « Wesley’s Theory », qui reprend l’héritage de « Doggystyle » de Snoop Dogg et de la G Funk.
La production reste toutefois d’une qualité extrême, ce qui participe en partie au niveau exceptionnel de l’album et son intemporalité.
La fin du clip « God Is Gangsta » (de « u » et « For Sale? », qui sort le 13 janvier 2016, annonce de façon subliminale son prochain album « DAMN. »: on le voit commencer une promenade, qui se continuera dans l’intro « BLOOD. » (« So I was taking a walk the other day... »).
Ce qui est certain, c’est que « To Pimp A Butterfly » a marqué le hip hop. C’est un classique et un projet qui fait partie des meilleurs de l’histoire et qui restera dans le panthéon du rap.
On vous conseille de re écouter ce chef d’œuvre régulièrement !

🎵- Alright
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