D’abord, notons comment la presse incrimine de manière absurde les mouvements sociaux pour expliquer les pertes économiques alors que ces Mvts sont justement l’expression d’un ras-le-bol face à l’explosion des inégalités & de la précarité au profit des actionnaires et du patronat
Notons aussi comment les repreneurs, adeptes des montages financiers, de la casse du droit du travail, de l’évasion fiscale, sont présentés par les médias comme des « sauveurs » dans un discours paternaliste et quasi-religieux.
Les actionnaires cherchent à profiter d’un décret publié par le Gvt LREM en Mai 2020, qui permet aux propriétaires d’une entreprise en faillite d’effacer leurs dettes et de faire régler le coût des plans sociaux par la collectivité, tout en renflouant leurs fortunes personnelles. https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1292261699043708928
André, Alinéa, Camaïeu, la Halle, NafNaf... une grande arnaque neolibérale a commencé.

Le tribunal de commerce de Grenoble s’est prononcé le 28 juillet en faveur d’une reprise d’André par un ancien proprietaire, François Feijoo, après sa liquidation judiciaire (1ère post-Covid)
Cette décision marque le début d’une longue liste de défaillances qui adviendront ces prochains mois. Les patrons véreux et les fonds d’investissement, véritables vautours financiers, ont l’oreille attentive du Gvt LREM. Ces fonds sont plus de 300 à être actif en 🇫🇷.
Leur logique : acheter une entreprise en empruntant à des taux d’intérêt bas, presser le citron sous couvert de modernisation afin de servir aux actionnaires un rendement de 20% puis revendre avec plus-value à un autre vautour qui finira le travail de manière encore + violente
Face à « la crise », la réponse du gouvernement et du patronat, se résume à des contrats de performance : Amener les salariés à accepter de travailler plus et de baisser leur salaire pour sauver les emplois. Dans l’entreprise Smart en Moselle, les salariés avaient accepté ce deal
Aujourd’hui, le gpe allemand Daimler, après avoir fini de presser l’entreprise jusqu’à la moelle, arrête la production

Le patron de Daimler a eu cette formule:

La fin de la production se fera d’une manière socialement responsable et créative pour préserver un maximum d’emplois
Les actionnaires, après avoir remonté le cash via de juteux dividendes début 2020, se prêtent à un jeu de restructuration des marchés, tout en arnaquant la collectivité en lui faisant éponger les pertes et financer les plans sociaux.
La logique de la finance est simple : mettre sous pression les multiples acteurs locaux jusqu’à restructurer les marchés autour de qqs leaders contrôlés par les fonds d’investissement, adeptes de l’optimisation fiscale, de logiques de production sales, et d’un management violent.
Fin mai, Camaïeu est à son tour placée en redressement judiciaire mais les syndicats de Camaïeu s’opposent frontalement à l’offre de rachat par le propriétaire actuel représenté par Joannes Soënen.
Les actionnaires historiques de Camaïeu, les fonds Polygone, Cinven, Boussard et Gavaudan, Citi, Centerbridge et Barclays, ont dû céder l'enseigne à ses créanciers en 2018 : des fonds d'investissement, notamment les américains Farallon, Carval, Pimco et CVC : la finance crasse.
Les dettes de l’entreprise estimées à plusieurs centaines de millions d’€ avaient alors été effacées, les fonds américains récupéraient ainsi une entreprise rentable avec un CA de 718 millions d'€.
La nouvelle stratégie est alors axée sur la « digitalisation » de l’entreprise pour dégager de la masse salariale. En février 2020, les dirigeants annoncent la fermeture de 135 points de vente à l’international, décision qui entre dans le cadre du plan de transformation initial.
« Si l’offre de reprise retenue est celle de l’actuel actionnaire, ou qu'aucune réelle enquête n'est mise en place, nous mènerons des actions syndicales dans tous les pays représentés » clament-ils à l'unisson dans un communiqué.
Le tribunal de commerce de Lille a reçu une offre de reprise des propriétaires actuels. Pour les syndicats c'est la preuve qu’ils ont souhaité l'actuel redressement judiciaire dans le but de récupérer l’entreprise à moindre coût, en purgeant sa dette et le nombre de salariés
A cela s’ajoute le fait que la direction du groupe a demandé aux directeurs financiers des filiales de faire remonter le cash vers la maison mère, afin de maximiser la rentabilité de l’opération pour les actionnaires, et verser plusieurs dizaines de millions d’€ de dividendes.
Le tribunal de commerce de Lille donnera sa décision le 17 août sur le sort de Camaïeu. Parmi les 7 offres de reprise, celle de la Foncière immobilière bordelaise (FIB) a obtenu le soutien du CSE et de l'intersyndicale CFDT-CGT-FO
tandis que UPAE (Unis Pour Agir Ensemble) préfère celle présentée par l'actuel PDG de l'entreprise, Joannes Soënen.
You can follow @DocteurGonzo4.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: