[TW maltraitance. Empoisonnement. Hospitalisation]
Que vous pratiquiez l'automédication pour vous, c'est votre choix, à vos risques et périls.
Mais s'il vous plaît ne le faites pas pour vos ami.e.s, vos proches, vos animaux, etc.
Retour en arrière aux temps des cassettes.
Depuis toutes petites, j'ai des problèmes de constipation qui causent de très fortes douleurs.
Lorsque j'avais 12-13 ans, on m'a offert du chocolat pendant les fêtes de fin d'année (détail qui a son importance). Début janvier, je me plains de maux de ventre.
Ma mère, c'est tout le contraire niveau intestins. Fatiguée de m'entendre me plaindre, elle me tend un verre et me dit "bois ça".
Je m'exécute sans poser de question. C'est ma mère après tout, elle sait ce qu'elle fait.
Mais quelque jours plus tard, c'est encore pire.
On va voir le médecin de famille (le fameux qui dit que le SED est la maladie des contorsionnistes). J'ai droit à un examen rectal devant ma mère et mon père (v'là l'humiliation) et il demande ce que j'ai mangé ces derniers temps. Ma mère répond "Elle mange bcp de chocolat".
Sans parler du médicament qu'elle me donnait systématiquement lorsque je me plaignais.
Bref, je suis interdite de chocolat et je dois boire plus et si possible une eau riche en magnésium. A aucun moment le mot constipation n'est mentionné.
Retour à la case départ.
On me force alors à boire de l'eau qui a un goût dégueulasse (on se plaint aussi du prix qu'elle coûte), on me prive de chocolat et pendant des années, on m'offrira des pâtes de fruits à la place.
Mais les douleurs sont toujours là et j'ai toujours droit au même traitement.
Vers février/mars, je me retrouve à l'hôpital. Il faut faire un lavement parce que c'est sacrement bouché à l'intérieur. Me voilà hospitalisée pendant 3 jours et pendant 2 interminables heures avec un tuyau où vous l'aurez deviné.
Bah oui, j'étais fortement constipée.
Pourquoi ? Parce que ma mère a pris son cas pour une généralité et m'a donné un traitement contre la diarrhée à base d'argile.
Le chocolat n'y était pour rien.
Je suis passée proche de l'occlusion à cause de l'automédication.
Mais, cela ne l'a pas empêché de continuer.
Elle a fait la même chose en me donnant un anti dépresseur qu'elle récupérait dans les fond de stock à son travail avant que l'on aille consulter un.e psychiatre. Elle en prenait aussi sans se soucier des effets secondaires et du temps d'adaptation. Ce qui est hyper dangereux.
Encore récemment, elle est venue chez moi en me proposant de prendre une ampoule de vitamine D. Sauf que j'en prends déjà tous les mois. Elle m'a proposé aussi un myorelaxant lorsque je me suis plainte d'une douleur alors que j'ai déjà un traitement pour ça.
Elle a insisté pour mettre un patch anti douleurs dans le dos du Namazu qui a dû le retirer un quart d'heure plus tard car ça lui brûlait la peau (cc l'allergie cutanée).
Le pire dans tout ça, c'est qu'elle refuse toutes les pistes qui pourraient vraiment la soulager.
Et viens me quémender des médicaments. Chose que je refuse. Je ne suis pas médecin et que je ne veux pas être tenue responsable d'éventuels effets secondaires.
Si elle veut être soignée convenablement, elle sait ce qui lui reste à faire. Mais elle n'écoute pas.
J'ai eu par le passé des propos blessants comme : "Moi au moins, je ne fais pas n'importe quoi avec mon traitement". Je pense qu'après avoir lu ce thread, vous pourrez comprendre le traumatisme que j'ai par rapport à l'automédication et que début de mon diagnostic
J'étais assez peu en paix avec mon vécu qui m'est revenu dans la figure tel un tsunami.
Si j'arrive à en parler maintenant, c'est grâce au fait que j'ai enfin trouvé une psychologue qui m'aide vraiment à avancer (c'est pas trop tôt). Et je pense que c'est important d'en parler.
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