Read on Twitter
Thread : Apologie du nationalisme de gauche, critique du communautarisme postmoderniste.
Le nationalisme est une forme d'idéalisme, c'est vrai. Karl Marx rejetait le nationalisme et le patriotisme, c'est vrai. Mais il faut réfléchir un peu par rapport à la situation actuelle.
Le nationalisme, c'est quoi ? Le nationalisme c'est la volontĂ© d'avoir un Etat nation indĂ©pendant. Cela peut se coupler soit Ă de l'impĂ©rialisme dans lequel on fait passer sa nation avant les autres, soit Ă du souverainisme oĂč on dĂ©cide que tout Etat-nation doit ĂȘtre libre.
Bien sûr il y a trois degrés de nationalisme :
- Le nationalisme civique, qui se limite au rattachement Ă un Etat.
- Le nationalisme culturel, qui est un attachement Ă un culture. On a aussi le nationalisme religieux.
- L'ethno-nationalisme, rattachement Ă une race.
- Le nationalisme civique, qui se limite au rattachement Ă un Etat.
- Le nationalisme culturel, qui est un attachement Ă un culture. On a aussi le nationalisme religieux.
- L'ethno-nationalisme, rattachement Ă une race.
Je suis plutÎt de la team nationalisme culturel, mais ce thread n'aura pas la prétention de répondre à quel type de nationalisme précis devrait avoir la France car cette question là mériterait un long thread avec des débats houleux sur comment on définit la France.
Actuellement, la France est une "puissance moyenne". Pour résumer, on est un gros Etat bien puissant capable de faire de l'impérialisme, mais on est aussi sacrément soumis par d'autres puissances.
DĂ©jĂ pour commencer nous sommes la pute des Etats-Unis d'AmĂ©rique, mĂȘme si Chirac nous a bien fait plaisir en les envoyant se faire foutre en 2003. les Etats-Unis d'AmĂ©rique arrivent par exemple Ă phagocyter nos industries les plus importantes.
La France fait aussi partie de l'OTAN, une sorte de Ligue de DĂ©los des temps modernes. De Gaulle avait fait sortir la France de l'OTAN en 1966 (tout en gardant des liens avec, guerre froide oblige) mais en 2009 l'odieux nabot Nicolas Sarkozy a soumis la France Ă l'OTAN Ă nouveau.
Depuis 1945, les Etats-Unis d'Amérique c'est aussi le pays avec l'impérialisme culturel le plus efficace qu'on ait eu dans l'histoire de l'humanité, et ça touche directement la France. Cet impérialisme a d'importantes répercussions sur la politique FR. https://www.marianne.net/debattons/les-mediologues/alignez-vous-par-regis-debray
Et en plus de ça nous sommes complÚtement soumis à l'Union Européenne, dont la Commission Européenne - qui n'est pas élue démocratiquement - nous impose ses conneries.
Il y a bien le Parlement Européen qui est élu mais :
1) Il sert Ă que dalle. Et ça, Giscard, un de ceux qui a crĂ©Ă© ce parlement, le dit lui-mĂȘme.
1) Il sert Ă que dalle. Et ça, Giscard, un de ceux qui a crĂ©Ă© ce parlement, le dit lui-mĂȘme.
2) Il est énormément influencé par les lobbies. Le lobbying est légal au parlement Européen et le boulot des eurodéputés consiste en grande partie à enchainer des rendez-vous avec des lobbyistes liés à leur parti et à voter ce qu'ils leur disent de voter. https://www.europarl.europa.eu/news/fr/faq/25/les-lobbyistes-accredites
BREF. Non seulement nous vivons sous la dictature de la bourgeoisie - toute démocratie libérale est une dictature de la bourgeoisie - mais en plus notre pays est soumis à des puissances étrangÚres.
Alors que notre pays ne devrait pas y ĂȘtre soumis puisque c'est une grande puissance pouvant ĂȘtre autonome. Seulement, nos bourgeois, aujourd'hui majoritairement apatrides, mondialistes et libre-Ă©changistes sont contents de l'apatridie et de l'impĂ©rialisme.
(Bien sĂ»r @populaire_front nous rappellera Ă trĂšs juste titre qu'il existe encore une bourgeoisie nationaliste Ă l'ancienne qui pourrait avoir intĂ©rĂȘt au nationalisme. Mais le sujet du nationalisme bourgeois, ce sera pour un autre thread.)
A l'heure oĂč la France est soumise Ă des puissances Ă©trangĂšres capitalistes, libĂ©rales et antidĂ©mocratique et oĂč presque toute la bourgeoisie est antinationaliste, il peut ĂȘtre cohĂ©rent de vanter le nationalisme souverainiste. https://lvsl.fr/pourquoi-faut-defendre-un-patriotisme-democratique/
A gauche, le nationalisme est critiquĂ© par les marxistes-orthodoxes comme Ă©tant un idĂ©alisme bourrĂ© de romantisme. Et c'est un peu vrai. Mais les marxistes-lĂ©ninistes ont toujours su dĂ©fendre le nationalisme des nations en quĂȘte d'indĂ©pendance.
Ils sont donc censĂ©s savoir que celui-ci peut ĂȘtre mobilisateur pour un peuple opprimĂ©, et que la conscience nationale peut, dans certains contextes, Ă©veiller aussi la conscience de classe.
Les intersectionnels comme celui que vous avez vu dans l'image au tout début diront que le nationalisme C 1 TRUK DE FACHOS. Bon déjà non, pour commencer. Je vous conseille "L'imaginaire national" de Benedict Anderson à ce sujet.
Et puis ils diront aussi, comme les marxistes-léninistes le disent, que c'est idéaliste. Ou alors ils diront que c'est une construction sociale, parce qu'évidemment les constructions sociales c'est pas bien.
Sauf que venant d'eux l'argument est complÚtement hypocrite. Les marxistes-léninistes qui rejettent le nationalisme ont peur qu'on finissent par limiter le prolétariat à une appartenance nationale et qu'il oublie les clivages de classes.
Et les intersectionnels vont dire ça aussi, sauf qu'eux justement ils sont les premiers à mettre en avant des communautés idéalistes qui font oublier les clivage de classes, voire opposent les prolétaires les uns contre les autres.
La bourgeoise Coline ne parle pas de la non-mixité bourgeoise de son quartier gentrifié, mais préfÚre critiquer la "non-mixité blanche"... dans un pays constitué à 90% de blancs.
Pendant ce temps, les Gobineau de l'antiracisme font des estimations sur la génétique des gens.
On a aussi la "communauté LGBT", qui à mes yeux n'existe pas et est complÚtement fictive. J'en avais déjà parlé ici : https://charlistan.net/2020/07/21/la-communaute-lgbt-existe-t-elle-vraiment/
Bref, que ce soit pour le racialisme ou pour la "communauté LGBT", on a des gens qui créent une conscience communautaire basée sur pas grand chose (la race ou la sexualité).
En termes d'identitĂ©, ça fonctionne exactement comme du nationalisme, c'est tout aussi idĂ©aliste et il y a les mĂȘmes dĂ©rives possibles, Ă savoir le risque de retourner les prolĂ©taires les uns contre les autres.
Par contre ça n'a pas ses avantages. Le communautarisme est totalement stérile. Ce communautarisme vante des identités de diasporas ("les noirs", "les arabes", "les LGBT", etc) et n'a donc pas de rattachement à un Etat. Ce qui ne sert à rien politiquement.
De plus ce communautarisme vante la marginalité puisqu'il est calqué sur des minorités (parfois fictives), et non sur tout un peuple auquel appartient les prolétaires d'un pays donné. Donc difficile de mobiliser les masses avec ça.
Et oui je dis "parfois fictives" parce que autant les arabo-musulmans je veux bien que ce soit une communauté avec des points communs malgré leurs différentes origines nationales, par contre "les noirs" ça c'est une fiction.
Je veux dire, y a absolument zĂ©ro rapport entre un congolais, un sĂ©nĂ©galais, un haĂŻtien et un afro-amĂ©ricain. Ăa n'a absolument rien Ă voir. "Les noirs" ce n'est pas une culture ni une communautĂ©, pareil pour les LGBT donc arrĂȘtez vos conneries.
Voilà donc pourquoi le nationalisme français a une véritable utilité politique tandis que la communauté LGBT et le communautarisme racial ne sont que des fables inutiles qui ne mÚneront à rien pour libérer le peuple français de la bourgeoisie, de l'UE, de l'hégémonie américaine.
