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Je vois passer plusieurs fois en ce moment des questionnements sur le fait de « trouver sa voie professionnelle ». J’aimerai bien vous donner mon point de vue sur cette expression parce que je la trouve hyper douloureuse et culpabilisante.
À 8ans j’avais déjà « trouvé ma voie » : je serais prof des écoles. J’ai toujours voulu faire ça, j’ai fais mes études pour, j’ai travaillé pour, j’ai réussi. Et je me suis cassée la gueule.
Et du coup, c’était quoi « ma voie » ? J’allais faire quoi de ma vie maintenant que mon grand projet, ma vocation, le rêve de ma vie, ne me convenait plus ?
Ben franchement au début la seule « voie » que je visualisais c’était la merde, la déprime voir la dépression.
Mais après un gros travail sur moi-même, j’ai décentré mon point de vue : au lieu de chercher ce que je voulais faire comme job, j’ai cherché quoi faire de ma vie.
Mais après un gros travail sur moi-même, j’ai décentré mon point de vue : au lieu de chercher ce que je voulais faire comme job, j’ai cherché quoi faire de ma vie.
J’ai découvert que c’était ok de vouloir un job juste pour avoir un salaire, de ne pas avoir de grand plan de carrière, de pas vouloir gravir les échelons, de ne pas faire tourner sa vie autour de son travail.
La vie est longue, et on est une génération qui bouge. On n’a pas besoin de chercher un boulot pour les 50 prochaines années, on a la chance de pouvoir tester des trucs, changer de secteur, se réorienter, reprendre des études et ce à n’importe quel âge !
Personnellement le boulot que je fais n’est ni une vocation, ni ce que je rêvais de faire quand j’étais gamine. Mais il me satisfait parce qu’il répond à mes attentes actuelles : j’ai du temps pour profiter de ma vie.
Peut-être que dans 5ans j’en aurais marre, que je ne le trouverai plus stimulant, que j’aurai envie d’autre chose. Et c’est ok, j’aviserai à ce moment là. Peut-être que je changerai même totalement de secteur, parce que j’aime des choses différentes.
Il est important de se sentir bien dans son travail c’est une certitude, parce qu’on y passe un tiers de notre journée. Mais tu as le droit de ne pas en faire ta priorité, et que ce ne soit qu’un moyen pour atteindre d’autres objectifs et rêves de vie.
