Thread sur le harcèlement, slut-shaming, les menaces de morts, boycott et diffamation que subit Deepika Padukone depuis quelques années.

Deepika Padukone est une actrice « outsider » indienne. C’est-à-dire qu’elle ne vient pas du milieu du cinéma. Ses parents ne sont acteurs, producteurs ou réalisateurs. Elle n’a aucun lien parenté ou amical dans l’industrie Bollywood.

Son parcours et sa réussite sont dû à son travail acharné, sa prise de risque, son talent et son dévouement pour le métier. Il est difficile pour une personne souhaitant travailler à Bollywood s’il n’a pas de contact. Leurs parcours sont semés d’embûches et de peu d’opportunités.

Elle a débuté en 2006 à Bollywood avec le film Om Shanti Om au côté du grand Shah Rukh Khan. Sa carrière connait un vrai bond en 2012 avec Cocktail est explose en 2013 avec 4 films qui font ravages au box office indien. Elle rapporte en 2013 plus de 630 crore (630 mde roupies).

Une réussite inédite pour une femme, qui la place désormais comme la reine de Bollywood et l’actrice la plus bankable du moment. Elle fait de l’ombre aux acteurs, et prend de plus en plus de risques et s’impose comme la muse du réalisateur Sanjay Leela Bhansali (Devdas).

Alors que tout le monde à Bollywood se l’arrache. Deepika souffre en silence. En 2015, elle parle publiquement de sa dépression. Sujet tabou en Inde, Deepika revient sur son vécu et souhaite déstigmatiser le sujet.

Elle fonde The Live Love Laugh foundation, qui permet de sensibiliser sur les maladies en Inde, de former les médecins, d’ouvrir la parole sur le sujet.
.
Retrouvez la vidéo où elle raconte son histoire avec la dépression :

Un travail saluer non pas qu’en Inde mais dans le monde entier. En 2019 elle est invitée par Anna Wintour au gala de charité Youth Anxiety Center à New York pour raconter son vécu. En Inde, elle organise plusieurs conférences avec des spécialistes pour en parler.

Un livre pour enfant a été publié pour parler de la dépression et de l’anxiété aux plus jeunes. Deepika reçoit en janvier 2020 à Davos le Cristal Award lors du Forum économique mondial (WEF). Elle a mis en place un closet où elle vend ses vêtements pour soutenir sa fondation.

Maintenant qu’on a vu à rapidement qui est Deepika. Je vais lister les différentes formes de violences que subit et qu’a subit Deepika : menaces de morts, slut-shaming, harcèlement et diffamation.

HARCÈLEMENT :
Comme toutes stars, il y a des gens qui aiment et qui aiment pas. Le harcèlement que subit Deepika est toujours le même, que ce soit le public ou certaines célébrités / personnalités publiques on l’attaque sur sa dépression.

A travers les différents screen, Deepika a menti sur sa dépression : pour en faire son business. Elle est fausse. Elle ment sur sa dépression pour attirer la sympathie pour faire oublier son côté opportuniste et gold digger (on y viendra dans la partie sur le slut-shaming).

En juin dernier, un acteur de Bollywood Sushant Singh Rajput (un autre outsider) s’est suicidé. La raison serait à cause de sa dépression. Deepika n’était pas proche de SSR, elle a préféré sensibiliser sur les conséquences de la dépression. Elle a aussi été critiqué.

Elle a sensibilisé sur le sujet et sous chaque tweet des haters l’attaquaient sur son « hypocrisie », elle est aussi accusée de ne pas avoir aidé Sushant.
Elle mentirait sur sa dépression car elle n’a pas peur ni honte d’en parler ou parce qu’elle est toujours en vie.

LE SLUT-SHAMING :
Parce qu’elle a eu des copains et à cause de son rôle dans Cocktail où elle joue le rôle d’une fetarde. Le slut-shaming est aussi dû à cause de son féminisme. C’est aussi une golddigger alor que Deepika est l’actrice la mieux du pays ....

MENACES DE MORTS :
Deepika a reçu à deux reprises des menages de mort de la part des extrémistes hindous. La première fois c’était en 2017. Deepika joue le rôle de Rani Padmavati, dans le film Padmaavat, une reine rajput très importante dans la religion hindoue.

Elle est la figure de la femme rajput : guerrière, intelligente, belle, pure, fière qui a sauvé son honneur en effectuant le jauhar (s’immoler) pour ne pas tomber dans les mains de l’ennemi et envahisseur musulman.

Deepika a été accusé de déshonorer Padmavati et que le film était une insulte avant même que le film sorte.
Le film a subit de la censure, le film renommé, notamment les scènes de Deepika ont été coupées et la chanson ghoomar où danse Deepika a été modifiée en cachant le ventre.

La tête de Deepika a été mise à prix et les extrémistes ont voulu lui couper le nez. Bien que Deepika a préféré le prendre à la légère : « prenez mes pieds plutôt, j’aime mon nez » a-t-elle dit lors d’une interview.
Deepika n’a reçu le soutien de personne dans l’industrie.

La deuxième fois que Deepika a reçu des menaces de morts c’était en janvier 2020, après s’être rendue à l’université Jawaharlal Nehru à Delhi. Les étudiants protestaient contre le CAA, une loi qui retirait et refusait l’accès à la citoyenneté aux musulmans.

Les étudiants ont reçu énormément de représailles violentes et des confrontations avec la police. Deepika s’est rendu pour soutenir mais aussi discuter avec les étudiants.

Les partisans de Modi n’ont pas aimé et Deepika a encore une fois reçue des menaces de morts mais également un boycott contre son film Chhapaak (sur les attaques à l’acide). Cette fois-ci Deepika a reçu le soutien de qlq acteurs mais pas de la Alist (les gdes stars de Bollywood).

DIFFAMATION :
La dernière violence dont Deepika doit encore faire face c’est la diffamation. Très récemment l’actrice Kangana Ranaut (qui s’acharne sur elle et d’autres actrices) a inventé l’histoire que Deepika aurait été payé par des riches arabes (5 m) pour se rendre à JNU.

Une information soutenue par l’écrivain de la biographie de Modi, connue pour faire circuler de fausses informations comme on peut le voir sur ce screen.

Une information qui est aussi portée par un de ses invités à sa réception de mariage en 2018 qui est un riche businessman pakistanais. D’après Kangana (voir screen plus haut) Deepika aurait manigancé la manifestation de janvier 2020 pour se montrer.

Donc Deepika est payée pour aller à une manifestation contre une loi gouvernementale qu’elle a elle-même organisé... Deepika a manipulé le gouvernement pour qu’ils proposent cette loi et ainsi se montrer ... cherchez la logique.

Puis Deepika accepterait seulement 5crore ... alors que pour son dernier film son cachet s’élève à 20 crore. A noter, que Deepika n’a jamais rendu public son bord politique. Elle est toujours restée discrète comme son père l’avait fait (ancien joueur de badminton).

En se rendant à JNU, Deepika n’a rien gagné à part de la violence, son film a été boycotté et si sur imdb vous voyez qu’il a une note basse et qu’il ne soit pas un blockbuster c’est bien à cause de ça. Deepika n’avait rien à gagner, elle était à Delhi pour promouvoir Chhapaak.

Elle a entendu parler de la manifestation elle s’est renseignée sur le sujet et a voulu rencontrer la jeunesse, qu’elle a ensuite félicité pour son courage et sa détermination de faire connaître sa liberté et son droit d’expression.

A cause de son succès Deepika est attaquée de droite à gauche par tout le monde que ce soit des célébrités comme Kangana et sa soeur qui s’en donnent à coeur joie de la diffamer mais aussi des fans souvent hommes qui laissent parler leur sexisme car Deepika menace les acteurs.

J’espère que ce thread aura éclairci certains points mais aussi montrer que Deepika reçoit une haine uniquement parce que c’est une femme qui a du succès et qu’elle essaye de faire avancer les choses et parce qu’elle est féministe.

The end : stand Deepika Padukone