THREAD TW trauma/viol/hypersexualité

Parlons post-trauma, principalement de l'hypersexualité (multiplication des partenaires, excitation inappropriée, conduites sexuelles compulsives, conduites à risque, abaissement du seuil de la douleur) qui est développée, chez les victimes
d’agression sexuelle. Attention avoir plusieurs partenaires n'est pas un problème, tant que vous êtes épanoui.e.s dans cette sexualité et que vos rapports sont consentis. Surtout que le slutshame en plus d’être problématique car misogyne et putophobe, invisibilise l’hyper-
sexualité des victimes de trauma. Il y a plusieurs causes liées à l’hypersexualité : traumatiques, psychologiques, neurologiques et médicamenteuses. Il existe également l'hypo-sexualité (phobie de contact sexuel, absence de sensation et d’excitation, anorgasmie, vaginisme, dou-
leurs génitales) qui est développée chez l'autre partie des victimes. Il est possible que les personnes hypersexuelles deviennent hypo-sexuelles au courant de leur vie et inversement. Pour ce thread, je vais me concentrer sur l’hypersexualité après une agression sexuelle.
À la suite d’un trauma, une personne peut développer une hypersexualité avec laquelle iel est en désaccord, ce qui crée une souffrance. Celle-ci devient une source d'angoisse puisqu'inconsciemment la personne en est dépendante. Elle joue sur son humeur, sur ses relations aux
autres, sur sa vie scolaire/professionnelle. Et est également souvent accompagnée d'un sentiment de honte et de culpabilité donc une impossibilité de s’épanouir sexuellement, émotionnellement et mentalement.
Ce n'est plus un acte qu’iel accompli par plaisir mais par compulsion
pour tenter de combler un trouble psychoaffectif* plus profond. Iel sait très bien qu’iel ne prend pas de plaisir ou très peu mais sur le moment iel est incapable de résister à ses pulsions et iel le vit très mal.
*Qui concerne le psychisme sous l'aspect de l'affectivité
Son addiction est souvent vécue en secret créant une vie sexuelle parallèle. Le caractère compulsif de leur conduite, fait prendre aux hypersexuel.le.s des risques pour eux-mêmes et leur entourage : Blessure physique, infection sexuellement transmissible, isolement social,
rupture amoureuse. L’hypersexuel.le cherche à noyer un sentiment négatif (dépression, ennui, anxiété ou autres) en ayant recours à la gratification immédiate que procure le sexe, avec un caractère particulier de la perte de contrôle et de raisonnement, de la répétition des com-
portements. C’est le même mécanisme psychologique que celui de l’alcoolique ou du toxicomane. Pareillement au toxicomane pour obtenir la même satisfaction iel est amené.e à augmenter les doses, pour obtenir les mêmes effets et à la fin iel ne ressent plus de plaisir.
Beaucoup de personnes hypersexuelles ont recours au porno, puisqu'iels ont besoin d'imager les scènes car leur imaginaire ne travaille pas énormément. Il est possible qu’iels choisissent des scènes de violence ou similaires à leur agression sexuelle. Iels peuvent avoir des réac-
tions physiques durant/après des rapports sexuels indépendamment de leur volonté (pleurer, trembler, etc...). L’addiction sexuelle comme la plupart des addictions est fréquemment doublée d’autres addictions comme l’alcoolisme ou la prise de drogue (principalement les drogues
ayant des effets sur les performances sexuelles).
Les conséquences au quotidien peuvent être néfaste :
- La vie couple peut vite devenir difficile et pouvant se terminer par une rupture ou un divorce.
- La vie professionnelle : il est possible que la personne se fasse surprendre
et licencier.
- La vie sociale est complexe puisque l’isolement est une des conséquences les plus importantes car l’hypersexuel.le peut se sentir coupable et  http://honteux.se  de son état. La dépression s’installe sournoisement pouvant aller jusqu’au suicide.
-        L’aspect financier : rapports sexuels tarifés, abonnements à des sites spécialisés… Cela peut causer des endettements.
-        La santé : maladies sexuellement transmissibles, blessures des organes sexuels par une sollicitation trop importante… mais aussi l’abus
l’abus d’alcool ou de médicaments pour s’apaiser.

Il faut préciser que généralement les hypersexuels.lles ne sont pas dangereux pour les autres mais pour eux-mêmes. Leur notion du danger est biaisée, et donc iels se mettent dans des situations dangereuses inconsciemment.
Lorsqu'une victime devient hypersexuel.le, beaucoup choisissent de discréditer et de blâmer les victimes en suggérant qu'iels n'ont pas pu être abusé.e.s et/ou violé.e.s, en disant des commentaires blessants comme le fait que ce soit anormal qu’iels n’éprouvent pas de dégoût
sexuellement et donc remettent en doute la parole des victimes. L’hypersexualité peut notamment favoriser le déni de la victime sur les abus qu’iel a pu vivre. Pour certaines personnes, elle fait partie du processus de guérison et est également une façon de ne pas se sentir
affecté.e.
Elle permet aux personnes de se réapproprier leurs corps à travers la masturbation, les rapports avec un ou plusieurs partenaires, le sexwork et également de prendre le pouvoir sur leur sexualité. Ainsi, que débuter le deuil de ce trauma, celui-ci n'a pas de durer
spécifique chaque personne évolue différemment.

Comment trouver une solution ? Trouver un.e sexologue, un.e gynécologue/urologue, un.e psychologue/psychiatre/psychothérapeute et chercher des groupes de soutien entre victimes et/ou hypersexuel.les
J'espère que ce thread vous aidera et je vous envoie plein de force et d'amour 🧡
Si vous avez besoin d'en parler, mes DM sont ouverts bisous
You can follow @_Kenza_tns.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: