Mmmm...
Je vois que dans ce thread, @CarlosMorenoFr, dit que ce genre d'installation est de la permaculture (une "permaculture hybride de la verdure").

Pour moi, ça n'en est pas.
Je vous explique pourquoi, et ce qu'il faudrait pour que c'en soit.

Petit thread improvisé https://twitter.com/CarlosMorenoFr/status/1261239888038563841

En ce mois de juillet, le joli "bocage urbain" du mois de mai est mal en point, complètement sec.
Si c'était de la permaculture, on aurait limité les risques que ça arrive. https://twitter.com/andre27887905/status/1286253136760508416

Déjà, si c'était de la permaculture, on aurait mené une observation minutieuse du contexte.
On saurait que la majorité des projets de ce genre échouent à cause de l'arrosage.
On saurait que, même à Paris, il y a des années de sécheresse, avec quelques semaines sans pluie.

On saurait (ce que sait tout agriculteur ou jardinier même pas permaculteur), que la pluie, parfois ça tombe trop, parfois pas assez.

On aurait cherché par conséquent à limiter le risque de dessication.
D'abord, en imaginant un système de réservoirs adapté.

Histoire de stocker un peu les excès de précipitations, pour les restituer sur la durée.

Ensuite, on aurait appliqué un des principes fondamentaux de permaculture : toute fonction doit être assurée par plusieurs éléments.

Ici, c'est formidable de vouloir compter sur l'eau de pluie.
Mais on doit avoir impérativement une seconde source (au moins) assurant la fonction arrosage, en cas de défaillance de la première.

A Paris, ça pourrait être simplement l'eau de la ville, en cas de coup dur. Demander aux employés municipaux de surveiller et de mettre un coup de jet en cas de sécheresse.

Ce qui permettrait de respecter un autre principe fondamental de permaculture (ou de toute gestion de projet) : un projet n'est pas terminé au moment de son installation.

Il doit être suivi, réévalué périodiquement, et, si besoin, amélioré, corrigé.

Ce suivi doit être programmé dès la phase de design du projet.

Ici, une fois de plus, on est à Paris, il y avait largement les moyens de confier le suivi de projet à des employés municipaux.

Ca permettait de respecter le principe de permaculture symétrique de celui que j'énonçais plus haut : tout élément du système doit avoir plusieurs fonctions.

Ici, les employés municipaux auraient eu pour fonctions d'assurer que les plantes ne meurent pas + d'assurer le suivi.

Ca aurait nécessité de former et de sensibiliser un peu quelques employés, de les impliquer dans les fabuleux projets de la mairie.
Ca aurait permis de valoriser leur travail, et ça aurait mérité une petite prime.

Au final, tout n'aurait pas séché lamentablement, on aurait un retour d'expérience régulier du terrain vers les cerveaux géniaux des designers, on saurait ce qui va et ce qui ne va pas dans le concept, et on aurait amélioré les compétences de quelques personnes.

Bon, dans un monde idéal, on aurait dû savoir avant installation que ce type de bacs manque de volume et d'inertie thermique et hydrique, mais si on n'est pas bon dès le départ, on doit mettre en place une organisation permettant de s'améliorer en marche...

Je passe tous les autres problèmes de cette installation, je ne vais pas plus loin que ce problème de sécheresse.

Dans tous les cas, on devrait arrêter d'utiliser le mot permaculture là où on n'en voit pas la queue (sans parler du ridicule "permaculture hybride de la verdure").

Ca n'est pas très honnête, et ça fait une mauvaise pub à la permaculture, ces bacs moches et ces plantes crevées.

La permaculture, c'est bien autre chose que ça, et ça mérite mieux que d'être juste un mot-clé à mettre impérativement dans les dossier de subvention ou de sponsoring. https://twitter.com/Fabiensapiens/status/1193235681486757888

Un jour, faudrait que je vous parle des systèmes ancestraux de gestion de l'eau en Corse.
Le genre d'endroits où on a de vraies sécheresses et où la gestion de l'eau était un impératif de survie, pas de la communication.