« #Adamatraoré n’est pas un violeur. Adama Traoré est (et restera) une victime. »
Comme si les deux étaient incompatibles.
Comme si le statut de « victime » vous préservait magiquement du vice…
La réponse de @laveritepradama est une honte, et voici pourquoi https://twitter.com/laveritepradama/status/1286704725715550209

#AssaTraoré déclare « Le procureur général parle de préjudice, il ne parle pas de violences sexuelles. »
De fait, le viol n’est pas démontré puisque seul un juge pénal peut le faire.

Mais c’est commode : c’est parce que l’accusé est décédé que la justice pénale a stoppé son action !
Pour autant, le fait qu’il y ait eu indemnisation implique que le statut de victime a été, lui, reconnu.

Traduction : l’homme qui, selon les éléments de l’enquête, a été contraint de sucer #AdamaTraore sous la menace d’une fourchette et s’est fait ensuite passer à tabac par le frère de son violeur (pour que, là, il ferme sa bouche) est… une victime sans coupable !

Et puis, en toute logique, si seul le juge pénal peut se prononcer sur la réalité du crime, ça marche dans les 2 sens : Assa Traoré n'a aucune légitimité à décréter qu'Adama "n'est pas un violeur" (et donc que son accusateur est un menteur), et pourtant, elle ne se gêne pas.

C'est justement parce qu'elle n'a aucune légitimité pour se prononcer sur la (non)culpabilité de son frère qu'elle recourt à des méthodes indéfendables pour salir la victime, en vue, sinon de la faire taire (ça, son frère s'en est chargé), de rendre son témoignage inaudible.

Sans honte, la sœur du violeur (éternellement présumé) évoque ainsi les « faits très graves » pour lesquels l’homme qui accuse son frère était incarcéré. Et donne son identité. Ce qui revient, chez cette brute grimée en victime, à poser une cible sur sa tête.

Et puis quelle différence entre dire « Oui, mais #Traoré était un délinquant » (comme si, hors flagrant délit, une telle info excusait une violence peut-ê létale) et dire « l’accusateur de Traoré a, par ailleurs, commis des faits très graves » (comme si ça excusait son violeur) ?

Pour la @laveritepradama comme pour Eric Zemmour par exemple (qui avait brandi le CV de délinquant d'Adama Traoré), le passé de la victime vient opportunément disculper l’éventuel coupable.

Au passage, tout est dans le « Est ET RESTERA une victime ». Car c’est l’enjeu. Maintenir Adama Traoré dans son identité de victime. Rien n’est + précieux que de préserver ce trésor, qui immunise de tout, à commencer par la culpabilité. Et de faire prospérer cette fausse monnaie.

Si #AssaTraoré, comme elle le soutient dans son communiqué, entend rétablir les faits contre ceux qu’elle accuse de mentir, pourquoi omet-elle de rappeler que son autre frère Yacouba a été condamné à 18 mois de prison pour avoir tabassé, entre potes, la victime d’Adama ?

Pourquoi crie-t-elle au complot contre le tribunal de Pontoise qui aurait fomenté une vengeance contre son frère, alors que la plainte déposée par la victime précède de deux mois la mort d’Adama ?

Pourquoi #AssaTraoré n’a-t-elle aucun mot pour l’homme que l’un de ses frères a violé, avant que l’autre ne l’envoie à l’hôpital ? L’indemnisation portait aussi là-dessus, pourtant.

On résume : #AssaTraoré révèle l’identité de la victime, l’accuse de mentir, brandit son passé à charge et tente de l’intimider. Tout ceci porte un nom : on appelle ça la « culture du viol ».

Puis Assa Traoré se cache derrière la technique pour dire
« Adama n’est pas un violeur » (faute de procès au pénal) alors que les gendarmes qu’elle accuse publiquement d'assassinat depuis des années ne sont pas non plus passés devant un juge pénal…

Mention spéciale à l’hypocrite @RokhayaDiallo qui, en soutien à #AssaTraoré faisait valoir qu'aucun crime n'enlève à son auteur le droit à la justice… et qui diffuse 1 communiqué utilisant les crimes de la victime d’Adama pour lui dénier ce droit en délégitimant son témoignage.

Dans cette affaire sordide, on a donc un violeur (potentiel) mort, une victime (reconnue) tabassée, déshonorée et menacée, Assa Traoré qui bafoue quotidiennement la présomption d’innocence tout en la brandissant, une seule fois, devant l’évidence qui l’embarrasse…

… et une misérable rentière de l’antiracisme qui prospère à l’abri de l’adoration, et dont les fans avinés sont incapables de voir qu’elle se contredit une fois sur deux.

Grand merci, comme souvent, à @MarylinMaeso pour ce travail commun !