Merci cher collègue de me permettre cette transition digne du festival de Cannes (vous savez le truc où on glorifie des réalisateurs et acteurs pedophiles et/ou violents) pour vous parler de cet excellent article paru cette semaine dans le New England: https://twitter.com/Anthropolegiste/status/1286564519481946112
Le café est l’agent psycho actif le plus consommé au monde. On en trouve dans le café (...), le thé, le matte, certaines boissons (soda etc) et certains stimulants (vous savez les pastilles qu’on bouffait tous à la fac). Une tasse correspond à un peu moins de 100mg de caféine.
J’en profite pour placer une astuce cuisine: dans vos gâteaux au chocolat pensez à rajouter une touche de café en poudre, qui rehausse le parfum du chocolat.
Aux USA, 85% des adultes en consomme tous les jours. C’est en Europe qu’on en consomme le plus, je vous laisse jeter un œil à la carte et au tableau:
(NDLR peut on sincèrement parler de « café » en Amérique du Nord? Vous avez 2h)
Beaucoup d’encre à coulé concernant ce nectar des dieux. Quid de sa dangerosité, et des autres substances présentes en plus de la caféine? Et comment évaluer sa dangerosité quand la quasi totalité de la population y est exposée?
Les effets dont on va parler sont ceux du café, et pas de la caféine seulement. On prend en considération la somme des effets de la caféine et de tous les autres composants: vitamines, polyphenols, etc.
Pharmacocinétique: l’absorption du nectar des dieux se fait en 45 minutes après l’ingestion, et le pic de fait entre 15 minutes et 2h. La demi vie est de 2.5 à 4.5h chez l’adulte, 50% moins chez le fumeur, 80h chez le nouveau né, et jusqu’à 15h pendant la grossesse (attention!).
La caféine se lie aux récepteurs de l’adénosine, et en inhibe l’effet. Les effets sont donc à l’opposé de ceux de l’adénosine. Le café excite et diminue la somnolence (pretends to be schoked). L’intérêt majeur: augmenter l’attention du sujet pendant les tâches répétitives.
Le café réveille, et on observe des effets importants chez les sujets en dette de sommeil, mais il ne saurait contre balancer les effets d’un manque de sommeil chronique. La caféine a également un effet synergique modéré lors de l’administration d’un antalgique.
La contrepartie, c’est d’accéder plus difficilement au sommeil par la suite. On déconseille donc le café après midi. Le café augmente la diurèse mais ne provoque pas de déshydratation en cas de prise légère à modérée.
L’arrêt du café peut provoquer un sevrage avec un pic 24/48h après la dernière prise, pouvant durer jusqu’à 9 jours. Les symptômes incluent céphalées, fatigue, baisse de l’attention, baisse de la thymie, voire un syndrome grippal chez certains. (Cf le RT du début)
L’autre extrême est l’intoxication. Les signes apparaissent après 1g de café (une dizaine de tasses), et on imagine 10-14g pour la dose létale.
Difficile à atteindre en buvant du café ou du thé, mais on rapporte des décès chez ceux qui abusent des formes concentrées. Typiquement... les sportifs qui abusent de caféine en comprimés.
Quid des effets chronique de la caféine? L’article différencie bien les effets aigües chez le naïf, des effets chroniques. La tolérance est présente au bout d’une semaine, et ce sont ces effets qui nous intéressent.
Le café n’augmente pas le risque d’HTA. Le café non filtré augmente le taux de LDL, contrairement à du café filtré et/ou une consommation d’expresso modérée. Pas d’association café/FA. Et surtout, le café diminue le risque de maladies cardiovasculaires (effet Max entre 3 et 5/j).
Le café diminue l’appétit et augmente légèrement la thermogenèse. Les sujets en consommant prennent moins de poids que les autres. Par contre consommer du soda caféiné plein de sucre ne fait pas perdre de poids.
La relation caféine / insuline est complexe. Si en aigu le café semble augmenter l’insulinotesistance, sur le long terme le café est toujours associé à une baisse du risque de développer un diabète de type 2 dans les études de cohorte.
Les études prospectives ne montrent pas d’augmentation du risque d’un cancer avec le café. Au contraire, il diminue le risque de cancer du sein, de mélanome, de la prostate, de l’endomètre et de CHC.
En parlant de foie, le café est associé à une fibrose moins importante en cas d’hépatite C. Moins de lithiases également, et moins de coliques néphrétiques. On note également une baisse du risque de développer une maladie de Parkinson.
Toutes causes confondues, la consommation de 2 à 5 tasses de café par jour est associée à une réduction de la mortalité. Passées 5 tasses, on rejoint la mortalité habituelle.
Mais tout n’est pas rose: le café pendant la grossesse est associé à un poids à la naissance diminué, et le risque de fausse couche augmente. On a aussi vu plus tôt la demi vie du café augmentée pendant cette période. Les auteurs recommandent de ne pas dépasser 2 tasses par jour.
C’est tout pour aujourd’hui. L’auteur de ce thread avoue l’avoir écrit sous l’influence de caféine.
You can follow @NuclearYoshi.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: