[THREAD] • Artemisia Annua

🌿 L’armoise annuelle : un remède efficace contre le paludisme et le COVID-19 ?
Les vertus médicinales de l’Armoise annuelle (qing hao 青蒿) sont connues en Chine depuis + de 2000ans.

Son + ancien usage formulé par écrit figure dans un texte découvert dans une tombe du site de Mawangdui, appelé «Recettes pour 52 maladies» datant de 168 av JC (dynaste Han).
La recette décrit comment «faire tremper les feuilles et les branches de la plante de qing hao dans l'eau pendant une nuit, puis boire cette eau en tant que traitement contre le paludisme.»
1955 : Guerre du Vietnam. L’armée nord-vietnamienne construit des réseaux de souterrains qui récupèrent l’eau de pluie : les moustiques transporteurs du paludisme se reproduisent dans l’eau stagnante. L’armée aurait perdu plus de soldats par le paludisme que par les armes.
Le paludisme était soigné depuis le 17e siècle grâce à l’écorce de quinquina rapportée du Pérou, amélioré en 1820 par des chimistes français qui en ont extrait le principe actif : la quinine.

Puis dans les années 1930 Bayer fabrique la chloroquine, toujours utilisée aujourd'hui https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1285415252121747459
Mais des résistances aux médicaments de synthèse dérivés de la quinine (telle la chloroquine) sont vites apparues en Amérique du Sud et en Asie. Au Vietnam du Nord en particulier où, dès les années 1960, ce traitement ne fonctionnait plus sur les soldats chinois.
1967 : La Chine cherche un nouveau remède pour ses soldats du Nord-Vietnam.

Après l'étude de + de 2000 remèdes traditionnels, les chercheurs de l’Academie de Médecine chinoise redécouvrent l’armoise annuelle et isolent l'artémisinine sous la direction du prof Tu YouYou.
1972 : Les chercheurs extraient la substance active de l'Armoise annuelle en utilisant un solvant. Ils obtiennent une poudre blanchâtre capable de tuer le parasite (p. falciparum). L'élaboration d'un procédé d'extraction simple a rapidement suivi. Les soldats furent guéris.
Le caractère totalement asymétrique de la molécule d'artémisinine rend sa synthèse artificielle particulièrement difficile à des coûts acceptables, d'où l'utilisation de dérivés semi-synthétiques comme :

- l'artésunate
- l'artéméther
- l'artéether
Le coût est + élevé que pour une molécule 100% synthétique. Il faut 30 tonnes de plantes fraîches pour produire 3 tonnes de feuilles sèches dont est extrait 1,3% d'artémisinine. Sanofi annonce en 2013 être capable de produire l'artémisinine au prix de revient de 350 à 400 $ le kg
1990 : On constate dans le monde l'aggravation des phénomènes de résistance du parasite envers les médicaments classiques de l’industrie pharmaceutiques comme la chloroquine.

Les firmes pharmaceutiques commencent à s’intéresser à l’Artémisinine.
Les dérivés semi-synthetiques de l’Artemisinine forment aujourd’hui la base des médicaments antipaludiques les + utilisés.

Ces médicaments sont nommés « Artemisinin-based combination therapy », (Thérapie combinée à base d'artémisinine, ou ACT).
L’ACT est composée de 2 molécules : une semi-synthétique dérivée de l'artémisinine (par exemple l’artemether) et une synthétique sui augmenterait l'effet de la 1ère molécule et retarderait l’apparition de résistances.
2001 : réussite de la phase 3 des essais cliniques d’une 1ère ACT (Co-arthemer) fabriquée par Novartis qui devient le seul traitement recommandé par l’OMS contre le paludisme.

L’ACT coûte 6 fois + chère que la chloroquine et peu de personnes en Afrique peuvent se l’offrir.
L'OMS et Novartis concluent un accord : le laboratoire s'engage à commercialiser le Co-arthemer (l'artéméther) au prix de revient de 0,9 USD pour les enfants et 2,4 USD pour les adultes, mais aussi à ne pas déposer de brevet sur la composition.
2001 : l’OMS déclare l'artémisinine « plus grand espoir mondial contre le paludisme ».

2006 : l’OMS recommande d'arrêter la monothérapie afin d'éviter les risques de résistance : l'artémisinine seule, non couplée aux dérivés synthétiques, affaiblirait le parasite sans le tuer.
2008 : Sanofi sort une nouvelle ACT : l’ASAQ (artésunate + amodiaquine). La dose coûte 38 centimes d'EUR pour les enfants de moins de 5 ans et 77 centimes d'EUR pour les adultes. Elle est commercialisé sous le nom de Coarsucam.
Les meilleurs résultats sont obtenus par macération dans l'eau froide, ou infusion dans le lait dont les lipides favorisent la dissolution de l'artémisinine.

Pourtant, cette utilisation en tisane fut fortement et rapidement déconseillée par l'OMS.
Selon l’OMS, cette approche peut favoriser la résistance du parasite aux dérivés synthétiques tel l'artéméther.

Certains font remarquer qu'aucune forme de résistance à l’Artemisia Annua (tisane) n'a été constatée en Chine alors qu’elle est utilisée avec succès depuis +de 2000ans
2020 : L'Institut malgache de recherches appliquées (IMRA) a mis au point le Covid-Organics, à base de plantes dont l'armoise annuelle, qui permettrait de lutter contre le Covid-19.

Entier : https://www.lemonde.fr/afrique/video/2020/06/18/artemisia-contre-le-covid-19-que-disent-les-scientifiques_6043262_3212.html
Finalement, on arrive à une situation ubuesque, où la médecine pro-industrie chimique, qui défend des molécules synthétiques qui ont toutes engendrés des formes résistantes de la maladie (comme l’artesunate et la chloroquine https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2005/05/medsci2005215p463/medsci2005215p463.html)
en vient à créer un sentiment de défiance envers une tisane de plantes médicinales inoffensives utilisées depuis 2000 ans dans le cadre de la médecine chinoise pour traiter le paludisme avec succès, sous prétexte qu’elle pourrait provoquer des formes résistantes de la maladie...
En realité, les plantes médicinales sont aujourd’hui tout à fait prescriptibles à grande échelle comme traitement médicale pour certaines maladies pour peu qu’on se donne les moyens de faire de la Recherche qui aille en ce sens plutôt que de financer l’industrie pharma & chimique
Or, l’UE ne fait que financer à coup de centaines de millions d’€ cette industrie qui recherche un vaccin OGM.

- https://www.usinenouvelle.com/article/a-quoi-va-servir-l-alliance-inclusive-pour-le-vaccin-de-la-france-et-trois-pays-europeens-contre-le-covid-19.N972926

Se pose alors la question du choix fatidique entre une science tournée vers le profit financier ou vers le progrès écologique & humain. https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1272837436268314625
Certains scientifiques font valoir contre l’Artemisia Annua le «principe de précaution» et mettent en garde contre «les conséquences potentielles à long termes»

Mais ils ne disent mots quand l’UE pré-commande, sans consulter les citoyens, des vaccins expérimentaux à base d’OGM.
Pas un mot quand les firmes pharmaceutiques développant ces nouveaux « vaccins à ADN » suppriment carrément la phase 2 de leurs essais cliniques pour gagner du temps, et ainsi être les 1er à commercialiser en masse un produit lucratif ET potentiellement cancérogène. https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1283999467394535425
Pendant que Madagascar ou les populations autochtones d’Amérique du Sud testent des remèdes naturels issus de la pharmacopée traditionnelle ( https://m.reporterre.net/Au-Perou-les-plantes-medicinales-aident-a-lutter-contre-le-Covid-19?__twitter_impression=true)
Les labos et l’industrie sont en roues libres vers le profit et le tout chimique : https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1286003476720431104?s=21 https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1286003476720431104
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