Pour bien comprendre comment le relativisme post-moderne (pour caricaturer: “déconstruisons la vérité; tout est relatif”, “tout n’est que construction sociale”)vient se confronter au matérialisme de certaines sciences,il est utile de faire un petit détour épistémologique

Fil 🔽
Petit rappel déjà : l’épistémologie est la philosophie de la connaissance (quelle est la nature de la connaissance et de l’objectivité ?). En France, on aime bien insister sur le volet « Science » quand on fait de l’épistémologie.
D’après wikipedia 😉 ça permet de tenter de répondre à des questions comme :

- Quels sont les objectifs de la science ?
- Par qui et par quelles organisations et méthodes ces objectifs sont-ils atteints ?
- Quels principes fondamentaux sont-ils a l’oeuvre ?
- ...
Par « relativisme cognitif » ou épistémique, j’entends : toute philosophie qui prétend que la validité d’une affirmation est relative à un individu et/ou un groupe social.
D’ailleurs une question assez fondamentale qu’on retrouve en épistémologie : comment peut-on espérer atteindre une connaissance objective du monde ?

Et bien en fait c’est simple, on en a aucune preuve. C’est juste une hypothèse raisonnable

Voilà voilà, c’est tout pour moi. 🙏😆
Pas convaincus ? Bon, on va commencer par voir quelques postures extrêmes sur le sujet. Tordre le baton dans l’autre sens tout ça tout ça...
On débute avec ces grands malades de Phénoménistes 😉. Eux ils étaient convaincus qu’il n’y a pas d’autre réalité que celle des phénomènes, en d’autres termes qu’il n’existe pas d'entités douées d'une existence autonome subsistant "en dehors" de notre expérience.
Enfin, Berkeley lui s’en sort avec une pirouette: les choses existent même en dehors de notre perception mais c’est uniquement parce qu’il y a un Dieu qui les perçoit lui, avec son esprit.
Pour les informaticiennes ou informaticiens, le phénoménisme est un peu comme si on était toutes et tous des Garbage Collectors pour les cailloux et autres objets de la vie.
Tant que l’un d’entre nous les perçoit, ils existent, mais sans une dernière référence en terme de perception : plop, ils disparaissent de l’univers.
Le Solipsisme est pas mal lui aussi dans son genre avec des gens qui pensent que le « soi » est la seule manifestation de conscience dont nous ne puissions pas douter.Que le monde extérieur avec ses habitants n’existe que comme une représentation hypothétique, et donc incertaine.
Il est tout de meme intéressant de noter que tous ces gens s’accommodent bien volontiers de leurs principes lorsqu’on débat d’épistémologie dans un petit salon ou autours d’un thé et quelques biscuits, mais qu’ils sont en général beaucoup moins regardant lorsqu’il s’agit
de la sphère concrete de la vie de tous les jours.

Faut les imaginer en train de faire disparaitre un lion ou de faire redémarrer une voiture en panne par un simple exercice de pensée. 😄
Une position un peu moins extrême que le Solipsisme : le Scepticisme radical, dont le philosophe Anglais David Hume a été une figure de proue.
Pour lui et ses copains/copines, il existe un monde extérieur à notre conscience, mais il nous est impossible d’en acquérir une connaissance fiable. Vous commencez à le voir venir le lien avec le « tout est relatif » ?
Que pensez-vous de ce fil ? Je continue ou pas ?

(RT ou like le premier noeud/tweet tout en haut si tu veux que je continue)
Merci pour vos retours. Je reprends donc mon fil dont je vous donnerai bien entendu toutes les références à la fin (je vais peut être faire plusieurs pauses d’ailleurs).
Reprenons à partir de Hume notre petite promenade autours de concepts et de questions épistémologiques. Pour lui, vu que nous n’avons accès qu’à nos sensations immédiates, comment pouvons-nous savoir si elles sont adéquates à la réalité ?
Comme il le dit lui-même : « l’esprit n’a jamais autre chose qui lui soit présent que les perceptions, et il n’est pas possible qu’il n’obtienne une expérience quelconque de leur connexion avec des objets »
Connu pour sa critique du rationalisme des lumières et de Descartes en particulier, David Hume est considéré comme un des plus importants penseurs des lumières écossaises.
Fondateur de l’empirisme moderne, il se dénote de ses contemporains par son scepticisme et il eut une grande influence sur Kant mais aussi bien plus tard, sur la philosophie analytique (de Russel et Frege).
L’universalité du scepticisme humien en fait également sa faiblesse.

Bien sûr il est irréfutable. Mais vu que personne n’est sceptique dans le champs de la connaissance ordinaire (ex. le morceau de pain que je viens de récupérer sur ma table de cuisine dépend de l’hypothèse
que tous mes sens ne me trompent pas et qu’il est bien produit par cet objet extérieur à mes sensations et qui ressemble à d’autres morceaux de pain), il faut se demander pourquoi on procéderait autrement en jugeant ce scepticisme valable pour d’autres sujets (comme la science)
Comme le disent Sokal et Bricmont dans leur savoureux ouvrage « Impostures intellectuelles » (dont est tiré à la fois la structure mais aussi toutes les choses entre guillemets sans-précision-d’auteur de mon fil) :
« la meilleure façon d’expliquer la cohérence de notre expérience est de supposer que le monde extérieur corresponds au moins approximativement à l’image que nous en donnent nos sens ».
Et ce n’est pas Darwin qui nous contredira, car la possession d’organes sensoriels les plus fidèles possibles à notre environnement confère un avantage évolutif certain.
Une fois que les problèmes généraux du Solipsisme ou du Scepticisme radical sont mis de côté, « on va pouvoir commencer à réfléchir » disent Sokal et Bricmont 😄.

La question : « dans quelle mesure nos sens nous trompent-ils ou sont-ils fiables » reste néanmoins valable.
Si on devait y répondre dans notre vie quotidienne, on essaierait de comparer les impressions entre-elles en faisant varier certains paramètres. Cela pourrait constituer le fondement d’une rationalité de la vie courante.
« Les historiens, les détectives et les plombiers - en fait tous les êtres humains- utilisent les mêmes méthodes d’induction, de déduction et d’evaluation des données que les physiciens ou les biochimistes.
La science moderne essaie de le faire d’une façon beaucoup plus systématique, en utilisant des tests statistiques, en répétant les expériences, etc »
C’est la cohérence de notre expérience qui nous fait croire à la véracité des résultats scientifiques (quand ceux ci sont bien réalisés).
(Je fais une pause, et continuerai la prochaine fois avec Karl Popper, mais aussi quelques déglinguos inspirés par lui qui ont ensuite foutu le dawa dans l’épistémologie, avec une nouvelle version du scepticisme radical humien). 👋
Avant d’aborder Popper, je voudrai revenir sur un problème fameux en épistémologie, connu depuis l’antiquité (par le sceptique Pyrrhon d'Élis ou Chârvâka en Inde) mais remis au goût du jour par David Hume : le problème de l’induction.
Pour rappel, l’induction est le fait d’inférer une nouvelle information à partir d’un ensemble d’observations.

Ex: on voit le soleil se lever tous les jours => le soleil se lèvera demain.
Le problème de l’induction lui, dit qu’aucune assertion sur le monde réel ne peut être jamais littéralement prouvée.

En effet, l’assertion : « le soleil se lèvera demain » sera invalide/fausse un jour, dans dix milliard d’années (quand le soleil sera cané).
L’induction peut même être mise en échec assez souvent (ex. « Tous les cygnes sont blancs », « Les journalistes sont objectifs » ;-)
Pour Hume donc, les observations elles-mêmes ne permettent pas d'établir la validité du raisonnement inductif (sauf inductivement 🤯🤪).
« Aucune assertion sur le monde réel ne peut jamais être littéralement prouvé, mais pour reprendre l’expression très juste du droit anglo-saxon, elle peut l’être au-delà de tout doute raisonnable. Le doute déraisonnable subsiste.
En fin de compte, le sceptique est orphelin des certitudes absolues mais illusoires de la philosophie spéculative » (Sokal et Bricmont).
Pourquoi parler de Karl Popper ? me direz-vous. C’est que ce philosophe des sciences a tenté de résoudre ce problème de l’induction remis au gout du jour par Hume. Sauf qu’il en a pris le contre-pied. #thugLife
Déjà pour Popper, l’induction est un mythe (Pow ! Pow ! Pow ! 🤫) et la science n’utilise pas l’induction.

C’est un mythe.

Pour lui, « la théorie vient avant les faits » : les hypothèses précèdent et orientent l'observation.
C’est vrai quand on y pense : la science telle que nous la pratiquons depuis 4 siècles a été inventée par Galilée, avec 2 grands piliers : la théorisation et l’expérimentation.
« On élabore des hypothèses conduisant à la formulation de lois, qui sont ensuite testées grâce à des experiences spécifiques, souvent très éloignées de la simple observation. »
Quand Galilée en 1604 « énonce que tous les corps -quelque soit leur masse- tombent à la même vitesse, il exprime quelque chose qui n’est ni conforme aux données empiriques de l’époque, ni directement observable. » (Etienne Klein, Matière à contredire)
Au delà de cette constatation (la science ne fait pas d’induction), Popper a donc essayé de codifier la démarche scientifique en ne faisant une activité spécifique et distincte de l’attitude rationnelle courante (qui elle, fait la part belle à l’induction).
Popper n’est pas relativiste, bien au contraire, mais certains de ces petits filous par la suite (Kuhn, Feyerabend, Latour, ...) se sont eux construits en opposition au travail épistémologique du grand Karl.
La démarche de Popper commence par le concept de falsifiabilité : « pour être scientifique, une théorie doit faire des prédictions qui peuvent, en principe, être fausses dans le monde réel » (Sokal & Bricmont).
Si les observations d’une théorie contredisent ses prédictions, la théorie est déclarée fausse et doit être rejetée.
Pour Popper il est normal de se concentrer sur la falsification plutôt que sur la vérification.
C’est lié au fait qu’on ne pourra jamais prouver qu’une théorie est vraie (il faudrait tester une infinité de predictions).

En revanche, on peut prouver qu’une théorie est fausse; il suffit d’une seule observation qui la contredise.
Popper propose d’abandonner l’incertitude de la vérification en faveur de la certitude de la falsification.

Mais cette démarche se heurte à deux problèmes d’apres Sokal et Bricmont :
1/ en abandonnant la vérification, on paye un prix trop élevé

et

2/ on n’obtient même pas ce qui nous est promis car la falsification est bien moins certaine que Popper ne le pense.
Mais ça, on verra pourquoi la prochaine fois.

En attendant, je vous laisse imaginer ce qui pourrait rendre cette falsification moins ouf que prévue. A vos propositions 👻
Bon. Pas eu beaucoup de propositions suite à ma dernière question.

Suis-je le seul passionné par l #epistemologie , ou bien êtes-vous juste un peu timides ? 😉
Un petit truc rigolo avec Popper, c’est qu’il a remis en question le côté « scientifique » de la théorie de l’évolution de Charles Darwin.

En effet pour lui elle est irréfutable et quasi tautologique ; ce n’est donc qu’un “programme de recherche métaphysique”.
Bon, ça ce n’est pas super drôle je vous l’accorde. Non, le côté savoureux c’est que Popper lui même en revanche, considérait son falsificationnisme comme une épistémologie évolutionniste (au sens de Darwin).
En effet, la sélection des hypothèses scientifiques relèverait d'une sélection naturelle identique à celle régissant l’évolution des espèces.
Pour éviter toute confusion : Popper n’était pas du tout créationiste. Il refutait juste a Darwin le coté “scientifique” de sa théorie (car non falsifiable pratiquement).
Avant de continuer notre chemin pour comprendre (ou déjouer) le relativisme cognitif, je tenais à vous partager ici ma seule pensée personnelle (tout le reste du fil n’étant qu’une reformulation et une synthèse de mes lectures sur le sujet) :
Et si le machine learning (non supervisé) remettait la démarche inductive à la mode ?

Cela ne changerait pas les objections qu’on lui formule en épistémologie depuis des lustres, mais cela pourrait-il réactiver des façons de travailler que l’on ne pratiquait plus vraiment ?
N’étant pas du tout spécialiste en épistémologie (je ne vous partage ici que mes mind maps/fiches de lecture), je serai intéressé d’avoir l’avis de spécialistes sur le sujet. // @EtienneKlein @epenser @MrSam144 @TroncheBiais @CyrusNorth @le_science4all @VledTapas
Bon. Reprenons maintenant les 2 objections à l’épistémologie de Popper reprises par Sokal et Bricmont :

1/ En abandonnant avec Popper la vérification, on paye un prix trop élevé —
En effet avec Karl, on ne peut qu’être sûr que certaines théories sont fausses (quoique, on verra après en 2/ la difficulté associée à la falsification), mais jamais qu’elles sont vraies ou même probables.

Sa solution prise à la lettre est donc purement négative.
En effet, si la rationalité se bornait à la seule logique déductive (en excluant toute forme d’induction), il n’y aurait aucune « bonne raison de croire que le Soleil se lèvera demain, alors que personne ne s’attend réellement à ce qu’il ne se lève pas. »
« Pire, elle mine la fiabilité des connaissances les plus banales de la vie quotidienne : car ma croyance qu’il y a un verre devant moi sur la table repose, si l’on veut la justifier, sur une théorie optique (de la propagation de la lumière dans l’air)
qui, selon Popper, ne peut être considérée vraie ou meme probable malgré les millions d’expériences qui l’ont confirmée avec une précision incroyable. » (Sokal & Bricmont)
En étant farouchement opposé a toute idée de « confirmation » d’une théorie, voire pire se sa « probabilité », Popper semble ignorer l’histoire qui nous montre que ce qui fait accepter une théorie scientifique, ce sont surtout ses succès.
« Par exemple, en se fondant sur la mécanique de Newton, on est arrivé à déduire un grand nombre de phénomènes astronomiques et de mouvements terrestres en excellent accord avec l’observation (...) trouvée renforcée par les prédictions telle que le retour de la comète de Halley..
(...) Il est invraisemblable qu’une théorie aussi simple puisse prédire si précisément des phénomènes inédits si elle n’était pas au moins approximativement vraie. » (Sokal & Bricmont)
Bon. Voyons maintenant la seconde difficulté rencontrée par l’épistémologie de Popper :

2/ on n’obtient même pas ce qui nous est promis car la falsification est bien moins certaine que Popper ne le pense.
Je continue de vous citer ici Sokal et Bricmont
Effectivement, les propositions scientifiques ne sont pas falsifiables une par une car on doit faire un grand nombre d’hypothèses additionnelles, genre : comment fonctionnent les appareils de mesure.
Comme l’a exprimé le philosophe américain (Willard Van Orman) Quine:

« Nos énoncés à propos du monde extérieur font face au tribunal de l’expérience sensorielle non pas individuellement mais dans leur ensemble(...)L’unité de signification empirique est la science tout entière.»
Bon. Ce n’est pas parce qu’on est sur twitter qu’on ne peut pas nuancer un peu le propos de Quine

En vrai, on essaie souvent de faire des expériences scientifiques pour tester telle ou telle hypothèse/partie de la théorie indépendamment lorsque cela a du sens.
Les cas où celà a moins de sens ?

Lorsque nos connaissances dépendent d’hypothèses optiques, comme en astronomie par exemple. Là, on doit ruser un peu plus pour faire beaucoup d’expériences indépendantes.
Car, « si c’est l’ensemble des propositions théoriques pertinentes qui est soumis à un test de falsification, c’est aussi l’ensemble de nos observations empiriques qui exerce des contraintes sur nos interprétations théoriques. » (Sokal & Bricmont)
Pour un strict Popérien, l’idée de mettre de côté certaines difficultés dans l’espoir qu’elles seront temporaires (comme l’orbite anormale de Mercure qui a longtemps posée problème / Newton et qui n’a été comprise qu’en 1915 avec la relativité générale d’Einstein)
... serait une stratégie illégitime tendant à éluder la falsification.

« Mais on peut soutenir qu’il est rationnel de procéder ainsi -au moins durant un certain temps, sinon toute science serait impossible »
D’un point de vue pratique : imaginez toutes les avancées et découvertes scientifiques faites grâce à la théorie de Newton qu’on aurait pu louper si on avait falsifié celle-ci à cause de l’orbite anormale de Mercure...
Ceci etant posé en préambule 🤪😄, on va pouvoir commencer a s’occuper des relativistes (à partir du prochain épisode).
D’apres Sokal & Bricmont, une grande partie du scepticisme et du relativisme contemporain prétendrait trouver des arguments chez Quine, Kuhn ou Feyerabend qui ont eux mis en question l’épistémologie de la 1ere moitié du 20eme siècle (notamment les « faiblesses » du Popperisme)
On a déjà vu quelques unes de ces faiblesses dans ce fil. Voyons maintenant les arguments de certains relativistes à propos de la connaissance scientifique.
— La thèse de Quine-Duhem : la sous-détermination
Celle-ci postule que les théories sont sous-déterminées par les faits. L’ensemble de toutes nos données expérimentales est fini, mais nos théories elles sont les matrices d’une infinité de prévisions empiriques pour chaque théorie
On peut la résumer ainsi : « deux théories différentes peuvent être empiriquement équivalentes ; elles peuvent être vérifiées et falsifiées par le même budget d'observations possibles, et cela même si l'on poursuivait indéfiniment les observations et vérifications.
Ou prenons l’exemple concret suivant : étant donné un nombre fini de points, existe t-il une seule courbe qui passe par tous ces points ?

Non bien entendu. Il existe une infinité de courbes passant par un nombre fini de points.
On peut mieux comprendre la sous-détermination des théories par l'expérience de Quine-Duhem en constatant qu’il y a toujours un grand nombre, voire une infinité de théories compatibles avec les faits, et ce quelque soit les faits, quel que soit leur nombre.
La conséquence extrême et paradoxale qu’en ont fait certains est l'impossibilité de concevoir le progrès scientifique comme une approche de la vérité. » (source : https://www.universalis.fr/encyclopedie/willard-van-quine/3-le-holisme-epistemologique-et-la-sous-determination-des-theories-par-l-experience/ )
Pour démonter l’impact paralysant de cette thèse, il suffit de l’appliquer à toutes nos connaissances y compris celles de notre quotidien.
Sokal et Bricmont prennent l’exemple d’une enquête policière.

On pourrait du coup en conclure que quelque soit les faits, il existe toujours un aussi grand nombre de suspects à la fin de n’importe quelle enquête policière qu’à son début. Ça parait absurde non ?
La faiblesse de cette thèse relativiste est encore une fois sa généralité.
Si on reprend l’exemple de la courbe tracée, « ce qui nous convainc qu’on a trouvé la bonne courbe est évidemment que, si de nouveaux points expérimentaux s’ajoutent aux premiers, il s’alignent sur la courbe déjà tracée...
...On parie également sur le fait qu’il n’y ait pas une conspiration cosmique qui fasse que la courbe réelle soit super différentes de celle qu’on a tracée, mais que tous les points mesurés jusqu’alors soient justement en commun entre les deux courbes. »
Pour reprendre un mot d’Einstein : « il faut imaginer que Dieu est subtil mais pas méchant. »
Je ne maitrise pas encore toutes les arcanes des fils twitter, donc la suite est ici : https://twitter.com/tpierrain/status/1285699060729622536?s=21 https://twitter.com/tpierrain/status/1285699060729622536
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