La relation « d& #39;homme à homme» de Macron et Darmanin, symbole du sexisme au plus haut niveau du pouvoir.
THREAD. (1/14)
14 juillet 2020, le président @EmmanuelMacron déclare publiquement qu& #39;il a nommé @GDarmanin ministre même s& #39;il est accusé de viol car il a une « relation de confiance » avec lui, je cite « une relation d& #39;homme à homme ». Et ça tombe bien car c& #39;est précisément le problème. (2/14)
Résumons les faits : ce gouvernement a diminué le montant des aides aux associations féministes, notamment celles qui aident les victimes de violences sexistes. En 3 ans, rien, absolument rien n& #39;a été engagé pour améliorer la condition des femmes. (3/14)
Puis, un homme accusé d& #39;avoir commis des viols est nommé au ministère de l& #39;Intérieur (le ministère censé arrêter les violeurs) et un avocat célèbre pour ses propos dégradants envers les femmes assigné à la tête du ministère de la justice (celui censé punir les violeurs). (4/14)
Il n& #39;est pas question de juridique, mais de symbolique, de politique justement.
En plein mouvement de libération (douloureuse) de la parole des femmes, les victimes et les militantes françaises s& #39;en insurgent. (5/14)
La presse internationale titre à l& #39;unisson « Le président Macron soutient un responsable politique accusé de viol ». Il n& #39;y a qu& #39;en France qu& #39;on batifole avec le concept de présomption d& #39;innocence (qui n& #39;a strictement rien à faire en politique). (6/14)
Et le 14 Juillet, jour de célébration de l& #39;égalité entre les citoyens, le président a l& #39;audace de s& #39;attaquer aux victimes même en déclarant que les attaques à l& #39;encontre du ministre l& #39;ont « beaucoup blessé ». Sous entendu, les coupables sont celles qui dénoncent les viols. (7/14)
L& #39;agresseur présumé est victimisé, la morale change de camp. Cela fait partie des mécanismes classiques qui bâillonnent les victimes, au chapitre 1 de la lutte pour l& #39;égalité homme-femme, littéralement ce que les associations dénoncent. (8/14)
Ce n& #39;est pas terminé, accrochez vous car ce président là ose tout. Il ajoute bravement que ce qui justifie cette nomination abjecte c& #39;est la « relation d& #39;homme à homme » qu& #39;il entretient avec le potentiel violeur. Ou comment balayer des décennies de féminisme en une phrase.(9/14)
Il « croit » Darmanin, donc la France le devrait aussi. Pourquoi respecter les procédures judiciaires quand on peut les contourner. Il souligne lui-même que cela découle d& #39;une forme de solidarité masculine, au travers du concept moyenâgeux de relation « d& #39;homme à homme ». (10/14)
Car lui « sait ce que c& #39;est » que de ne pas pouvoir « résister » à une femme ? Car elles ne peuvent pas saisir la notion d& #39;accusation de viol ? (11/14)
L& #39;utilisation de cette expression est loin d& #39;être anodine. Elle trahit un sexisme décomplexé, elle véhicule avec un certain orgueil que ces hommes là ne sont pas prêts à renoncer au patriarcat. Y percevoir un véritable recul du Droit des Femmes n& #39;a rien d& #39;excessif. (12/14)
Nous sommes en ère post #MeToo https://abs.twimg.com/hashflags... draggable="false" alt=""> et le président de la République s’assoit sur les garants de nos droits, il s& #39;épand avec suffisance sur la difficulté d& #39;être accusé de viol en France.(13/14)
Comment est-ce possible que les journalistes en face de lui ne rebondissent pas sur ces mots ? Ne lui demandent pas d& #39;étayer son propos ? En tant que femme, en tant que citoyenne, j& #39;y vois l& #39;indécence de trop. Celle qu& #39;on ne devrait pas laisser passer. (14/14)
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