Bonjour. Ceci est une petite (grosse en fait ^^) mise au point.
D'une manière générale j'évite d'exprimer publiquement les problèmes que me posent certaines personnes qui ont des réseaux en commun avec moi, (1/36)
parce que systématiquement ça permet aux intéressés et à plein d'autres gens de transformer un débat de fond en querelle de personnes, et les clashs ne m'intéressent pas. (2/36)
Quand j'ai des désaccords à exprimer, j'exprime mon avis, et les gens sont bien assez grands pour savoir avec l'avis de qui c'est contradictoire si c'est ça qui les intéresse. (3/36)
Je n'appartiens à aucune communauté. Je suis un individu qui partage des objectifs et idées avec certaines personnes, et je m'associe à ces personnes dans des projets communs si je pense que ça fera avancer certains de mes objectifs sans trop en faire reculer d'autres. (4/36)
Je ne me revendique pas "zététicien" ou "sceptique" parce que pour moi ça n'est pas un statut. Ça n'est pas quelque chose qu'on est, c'est une méthode qu'on essaie de suivre, (5/36)
et la première étape de cette méthode c'est de comprendre qu'on ne sera jamais un pur esprit rationnel dénué de tout biais. Bref, vouloir suivre une méthode sceptique ou zététique, ça commence par de l'humilité et du doute. (6/36)
De plus, je considère que la méthode scientifique/sceptique/zététique n'est pertinente que pour se prononcer sur un constat, ou sur la meilleure méthode pour atteindre un but. Mais elle n'a aucun intérêt pour CHOISIR un but. La science est descriptive, pas prescriptive. (7/36)
Tout ça fait que pour moi, quelqu'un qui pense qu'il a atteint la pureté de la pensée scientifique et peut s'en servir comme argument d'autorité pour prétendre avoir un accès privilégié à la vérité, (8/36)
et qui en plus va s'en servir pour prescrire un but et donc une idéologie particulière, n'a rien compris à la méthode scientifique/sceptique/zététique. Ce n'est qu'une personne qui prétend à devenir membre d'un clergé. (9/36)
Cette tendance à faire de la science une religion a eu historiquement un nom : le scientisme. Et Le scientisme n'est pas le scepticisme, c'est même l'inverse. (10/36)
Bien sur, tout ça c'est un avis personnel, basé sur mes définitions personnelles. Si vous n'êtes pas d'accord avec mes définitions, vous pouvez tout à fait considérer que ce que j'appelle scientisme est le "vrai" scepticisme. (11/36)
Mais ça ne changera rien au fait que cette démarche n'a rien à voir avec la mienne, et que je suis en profond désaccord avec les personnes qui la défendent. Si vous voulez dire que ça fait de moi un mauvais sceptique, fort bien. Je tiens plus à mes idées qu'à leur nom. (12/36)
Je ne me battrai pas pour revendiquer de défendre un "vrai" scepticisme face à un "faux" scepticisme, et si je dois laisser ce terme aux scientistes ça ne me torturera pas l'esprit plus que ça. (13/36)
Mais simultanément, certains scientistes semblent se voir ou être vus comme des leaders (par la taille de leur grosse audience ou par les décibels des hurlements qu'ils s'amusent à provoquer sans doute, parce que j'ai pas voté pour eux moi) d'une "communauté zététique" (14/36)
dans laquelle on nous enrôle de force. Et donc par défaut nous voilà associés, moi et tant d'autres, à toutes les conneries qu'ils peuvent sortir chaque jour, à moins qu'on ne prenne la peine à chaque fois de dire publiquement qu'on n'est pas d'accord. (15/36)
La grande majorité des gens que je croise dans les "milieux" sceptiques sont en désaccord avec ces conneries, mais :
- Beaucoup ne connaissent rien aux sujets en question, et ils ont l'humilité, eux, de ne pas s'exprimer sur les sujets qu'ils ne connaissent pas. (16/36)
- Beaucoup partagent avec moi la volonté d'éviter les clashs de personnes qui tuent les débats de fond. (17/36)
- Beaucoup n'ont pas la même audience que les scientistes qui prétendent être leurs leaders par défaut, parce que contrairement à eux en général ils ne sont pas près à tout pour faire grimper leur audience. Les clashs tuent le débats mais font fructifier les audiences. (18/36)
- Le scientisme, les idées de droite, la prétention à dire la vérité objective étant plus populaires dans un monde comme le notre que le doute, les idées de gauche ou l'humilité, évidemment leur discours est plus facilement relayé et donne l'illusion d'être représentatif (19/36)
- Et enfin, point sur lequel je suis en désaccord avec beaucoup de gens que j’apprécie par ailleurs, beaucoup pensent que pour qu'un discours sceptique porte, il faut apparaître neutre, en particulier politiquement, et donc ils évitent d'exprimer publiquement leurs idées. (20/36)
Le fait que pour ma part je ne respecte absolument pas le dernier point me permet apparemment d'échapper à peu près jusque là à l'amalgame avec les gens que je désapprouve sans avoir trop besoin de "clasher" publiquement avec eux. (21/36)
Mais les voir comme les "leaders du scepticisme", c'est une prédiction auto-réalisatrice, avec de plus en plus de gens qui apprennent auprès d'eux sur les réseaux ce qu'est le scepticisme/la zététique/la science (22/36)
ce qui finit par transformer réellement la composition des "milieux" sceptiques/zététique, et donc de fait, la définition de ces termes... En tous cas sur les réseaux sociaux. (23/36)
Heureusement, en tant que bons "self made men", le travail collectif en association c'est pas trop leur truc aux scientistes de droite. Du coup ils adhèrent peu aux assos sceptiques et quand ils y adhèrent y participent peu, (24/36)
du coup dans les assos, là ou le scepticisme/la zététique s'est d'abord développé pendant des décennies bien avant d'acquérir une visibilité sur Internet, je vois toujours surtout des gens qui partagent ma vision du scepticisme/de la zététique/de la science. (25/36)
Des gens horifiés par la tournure des évènements même s'ils ne savent pas bien comment l'exprimer publiquement en respectant leur éthique. (26/36)
Alors voilà ou j'en suis rendu. Contrairement à tout ce que j'essaie de faire depuis des années, je me retrouve à me sentir obligé de désigner publiquement les gens qui me posent problème pour qu'il soit bien clair que je suis évidemment absolument opposé à leurs idées. (27/36)
Donc si ça n'était pas assez évident comme ça, je n'ai absolument rien en commun avec des gens comme Astronogeek ou Débunker des Etoiles. Nous ne défendons aucune idée commune (28/36)
et si c'est ce qu'ils défendent que vous appelez du scepticisme, alors merci de ne pas m'inclure dans votre définition du scepticisme. (29/36)
Ces deux là ne sont pas les seuls. Il y a quelques autres personnes dont je pense à peu près la même chose mais ils n'ont pas encore trop montré publiquement leurs idées (30/36)
et donc ne font pas encore partie des gens qui contribuent "officiellement" à la confusion entre le clergé scientiste droitier et ma vision du scepticisme. Même si je pense que ça finira par arriver (31/36)
Je vais donc pour le moment continuer tant que je le peux encore à éviter d'ajouter des clashs aux clashs et me contenter d'exprimer suffisamment mes idées pour que vous sachiez par vous mêmes avec qui je suis en désaccord en dehors des 2 précités. (32/36)
Et en dehors de ma petite personne qui n'était pas trop l'objet de confusion avec eux il me semble, des tas d'autres personnes qui n'ont pas de porte-voix en ont marre d'être confondu avec eux. (33/36)
Je comprends que vous demandiez des comptes aux personnes qui les ont promu et fait des feat avec eux, mais la grande majorité des personnes qui s'engagent au quotidien pour la promotion du scepticisme n'ont rien à voir avec tout ça. (34/36)
Et avant de supposer que les pires raclures qui se revendiquent "sceptiques" sont représentatives des sceptiques, allez faire un tour dans une asso sceptique. (35/36)
Je sais, tout ce thread pour ne pas parler du fond des propos d'Astronogeek et juste m'en désolidariser, c'est minable. Mais d'autres ont très bien traité le fond et je ne saurais pas faire mieux (36/36) : https://twitter.com/FlashCordon/status/1282269710717980673
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