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Je vais aborder ici une question centrale, que peu osent aborder. Comment est-on passé, chez les ouvriers et la classe laborieuse en général, en 30/35 ans, d’un vote très ancré à gauche au RN ? C’est très simple.

Après leur journée de boulot, les gens aspirent au calme, à un peu de détente. Ni racistes ni xénophobes, ils veulent simplement ne pas être emmerdés par exemple par des dealers de shit et tout ce qui va avec : des supermarchés à ciel ouvert, défendus comme des territoires.

La gauche (le PS) avec le mortifère « Touche pas à mon pote » a opté pour la victimisation et la généralisation : il ne fallait pas « stigmatiser », les problèmes n’étaient que « sociaux ».
Rien n’est plus faux que ça. Tous les pauvres et les immigrés ne sont pas des dealers !

En déplaçant la problématique sur la couleur de peau, l’ethnie, l’origine, elle a créé un piège. Les petits malins ont pu développer leur business et faire régner la terreur. La droite n’a pas fait mieux, elle a plastronné et haussé le menton, sans régler davantage la question.

Cette gauche-là a fait un mal fou à la société française. Pourquoi ? Pour des raisons politiciennes (exploser la droite en créant le FN) et aussi parce que ses dirigeants ne vivaient pas dans ces quartiers, mais dans des endroits beaucoup plus aisés et confortables.

Au début, les habitants des quartiers ont marché : leur quartier ils l’aimaient et ils ne voulaient pas que la population se divise. Et puis, c’était une bonne cause : après tout, on est tous frères humains. Peu à peu, ça s’est dégradé. Et chaque fois, on leur disait :

« Eh, tu vas pas virer facho quand même ?! ». Ça a tenu un temps. Et à chaque incident, incivilité, puis agression, viol, bagarres de plus en plus violentes, on leur ressortait la clause « mauvaise conscience ». Ils disaient « on ne peut plus vivre dans cet enfer » et...

... on leur répondait : racistes, fachos. La gauche (le PS) tenait des discours de bourgeois qui ne les concernait en rien. Ils se sont faits couillonner, comme on dit à Toulon. La délinquance s’est développée à la vitesse grand V, certains quartiers sont devenus hors-la-loi.

Peu à peu, les gens (y compris ceux issus de l’immigration) ont commencé à voter FN. On est passé de 1% à 30% comme qui rigole. Et puis ce vote a fini par se banaliser. Ce que je dis là ne manquera d’être taxé de « simpliste » par certains. Peu importe.

Ces quartiers j’y ai grandi. J’ai vu la situation se détériorer, de la façon que je viens d’exposer. Aujourd’hui, c’est devenu une poudrière et les premiers qui en souffrent sont ceux qui y vivent, pas les politiciens qui instrumentalisent ces situations à leur seul profit.

Le jour où les gens raisonnables, soucieux de changer les choses en profondeur oseront aborder ces questions en face, comme je viens de le faire, en s’occupant des quelques connards qui bousillent la vie de tous, ça s’améliorera beaucoup plus vite qu’on l’imagine.

Ce n’est pas qu’une question d’argent. Ce n’est pas qu’une question de police. C’est une question de démocratie. C’est vraiment impossible sous ce régime, parce que les partis politiques ont emprisonné et empoisonné les débats. Voilà pourquoi les citoyens ne votent plus.

Ça me démangeait depuis longtemps, il fallait que je le dise. On peut bien sûr emberlificoter ces questions dans des mots technocratiques et creux. Mais le fond restera le même. Bonne soirée à tous !