Du coup je fais des recherches sur cette fameuse Société des conserveries alimentaires du Noun qui devait transformer la production locale de Tomates. ET je décovre une histoire d'échec ferait un bon business case dans les École de Management de la place https://twitter.com/Le_Jardinier237/status/1280583974130253825
La sociétée créé en joint-venture par la SNI (qui détenait 49% du Capital), des entrepreneurs locaux et des coopératives agricoles locales, avait pour ambition de transformer 136 000 tonnes de tomates fraîches par an.
L'approvisionnement en Tomates devait être assurée par les centaines d'agriculteurs de la région, dont la production annuelle était estimée à 38 000 tonnes et emmenée à augmenter.
Sauf que l’usine n’a pu acheter que 10 000 tonnes de tomates fraîches en 6 ans, et n’a pu fonctionner normalement que pendant 3 mois et demi.

Que s'est-il passé ?
Apparemment, il s’est avéré rapidement que la variété de tomates produite localement contenait beaucoup d’eau n’était pas adéquate pour la production industrielle.

Pour palier a ce problème, l'entreprise a distribué aux planteurs des semences appropriées.
Sauf que les agriculteurs n'ayant aucune obligation contractuelle vis a vis de la société, se sont mis à vendre leurs récoltes de tomates aux bayam-selam exportant vers le Gabon, qui eux achetaient à un prix double de celui que proposait l'entreprise
L'entreprise décide alors de créer sa propre plantation. Mais les "experts" agronomes mandatés pour piloter le projet montrent vite leurs limites. Le projet finit par avorter.
En parallèle se pose un autre problème logistique lié a l'approvisionnement en boites de conserves qui sont importées et coûtent chères. Il faut explorer la piste de la production locale des contenants
En attendant,elle importe des concentré de tomate qu'elle mélange aux tomates fraîches produites localement pour prolonger leur conservation en attendant les conserves.
Pour finir, la SNI qui finançait la quasi-totalité du projet pilote bien qu'étant actionnaire minoritaire, décide après avoir investi plus de 7 milliards de Fcfa d’arrêter les activités, pour limiter les pertes. Au grand désarroi de tous les autres
C'est ainsi que l’entreprise cesse de fonctionner en 2000 pour insuffisances de matières premières. Apres 6 ans d'existence. Quelques actifs seront liquidés pour solder des dettes, et la majeure partie demeure immobilisée, à l'abandon, sur le site de l'entreprise.
Comme leçons, on peut retenir que l'entreprise a rencontré deux types de problèmes :
1. Les erreurs de gestion stratégiques auxquels peuvent être confrontés toutes les entreprises : la sienne a été principalement la non maîtrise de sa chaîne de valeur (notamment l'approvisionnement et la négligence du pouvoir de négociation des fournisseurs)
2. L'autre problème majeur résulte d’un flou juridique observé ds plein d’entreprises parapubliques au Cameroun. Le DG était nommé par l’Etat pourtant actionnaire minoritaire, et la gestion coe tjr, était entachés d'irrégularités : contrats fictifs, surfacturations, détournements
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