Jeu de rôle et Twitter : un thread.

Dans une réalité parallèle, un de mes avatar est un homme possédant des capacités spéciales, et de par son métier, il est souvent confronté à la mort, et durant notre dernière séance nous avions pour mission de sauver un enfant prisonnier en lieu funeste et macabre.

Ce que nous ne savions pas, c'est que le danger n'était pas que physique, après une longue marche dans la nuit, nous sommes arrivés à l'endroit où il était maintenu prisonnier, entouré d'un champs.

Mais c'était un champs de bataille.

Un champs de bataille de spectre furieux et sans vie se menant une lutte fratricide et stérile, sans faction, sans but, chacun s'attaquant à celui qui était le plus proche, avant de disparaitre sans mourir sous les coup d'un autre.

Le spectacle que nous contemplions aurait pu faire abandonner sa foi à un croyant, le persuadant que si une telle chose pouvait exister, alors dieu n'existait pas -

quant à moi, athée, je déplorais de ne pas croire, afin de murmurer une prière, bien que j'étais persuadé qu'elle serait inutile.

Un chaos de corruption, pandémonium de pourriture abject, maelström de matière malveillante grouillant d'une vie abominable qui ne renaissait que pour s'entre-déchirer avant de mourir une nouvelle fois.

- et le pire c'est que mon avatar, qui avait maint fois utilisé ses pouvoirs, même si c'était pour le bien, l'entraînant sans retour à s'enfermer dans sa propre rancoeur,

trouvait une lugubre beauté à ce spectacle abjecte, à ces projections de sang spectrale éclairé par la lune blafarde et par les flammes mauvaises consumant des plantes gorgées d'un venin mortel.

Et ce chaos de spectre sans âmes hurlant de souffrance et s'entre-déchirant sans issu, sans même songer à s'échapper de ce lieu maudit, et où le seul triomphe était d'abattre son adversaire pour être aussitôt abattu à son tour, ça me fait un peu penser à Twitter en ce moment.

@threadvoice