Avec la sortie de Killing Stalking de Koogi en version papier (aux éditions @TaifuComics) je pense qu’il est important de rappeler certaines choses aux personnes qui disent que cette œuvre est problématique alors que, contrairement à bien d’autres, ce n’est pas son cas ↓ ↓ ↓

Voilà déjà le résumé, pour que vous puissiez avoir le contexte du début de l’histoire.

Pour ce qui est des TW, ils sont dans le titre donc impossible de dire que vous n’étiez pas prévenus.

Killing -> Meurtre.
Stalking -> Forme grave de harcèlement mêlant recherche d'intimité avec une victime et violation de sa vie privée.

Autrement dit Killing Stalking est un BL d’horreur dont l’histoire gore et glauque a pour but de mettre le lecteur mal à l’aise, notamment grâce à son ambiance particulièrement sombre et malsaine. Si vous êtes sensible à quelque forme de violence qui soit alors ne le lisez pas.

Le but de cette œuvre étant de troubler celui qui la lit, les violences physiques, mentales et sexuelles qui y sont présentes ne sont pas romantisées ! Il s’agit d’une relation abusive, et elle est présentée comme tel. Killing Stalking n’est donc pas une histoire problématique.

L’auteure ne cherche absolument pas à dépeindre une romance plaisante ou réaliste, mais au contraire à mettre en place un thriller psychologique perturbant par le biais d’une relation malsaine entre deux personnages profondément dérangés, malades.

Plus globalement, le Yaoi et le Yuri (BL et GL) ne se résument pas à de jolies relations réalistes. Je m’explique :

S’il y a une relation (établie ou ambiguë) hétéro entre les personnages principaux d’un Shonen, ça n’en reste pas moins un Shonen. S’il y a une relation (établie ou ambiguë) hétéro entre les personnages principaux d’un Seinen, ça n’en reste pas moins un Seinen.

Pourtant, si cette relation concerne deux hommes ou deux femmes, l’œuvre sera presque toujours catégorisée comme Yaoi (BL) ou Yuri (GL). Ils sont de ce fait à considérer comme des « catégories » qui se divisent en plusieurs genres.

Certains BL / GL sont l’équivalent du genre Josei : des relations plutôt « adultes », des histoires parfois assez sérieuses et lourdes, du sex, ou encore du drame.

D’autres se rapprochent plutôt du genre Shojo : des relations généralement mignonnes et légères, plus douces que les autres. Ce sont souvent les œuvres que l’on a pris l’habitude d’appeler Shonen-Ai et Shojo-Ai.

Mais il y aura également des BL et des GL dont l’histoire vaudra un Shonen ou un Seinen ! Le couple ne sera pas forcément le centre de l’histoire, et son but ne sera pas toujours de représenter une romance logique et équilibrée entre les deux personnages.

Certains BL et GL sont psychologiques, à suspense, des thrillers, de l’horreur, du drame, de la violence, de la manipulation...
D’autres sont mignons, émouvants, touchants, romantiques, calmes, amusants...

Les BL comme les GL ne sont pas uniquement des représentations réalistes de couples homosexuels. C’est effectivement le cas de certains, mais d’autres cherchent simplement à présenter une histoire dont les personnages centraux ne sont pas un homme et une femme hétérosexuels.

Les couples présents dans les genres précédemment cités ne dépeignent pas non plus toujours des romances réalistes. Certains mettent simplement en scène des personnages hétéro sans pour autant donner une dimension véridique à leur histoire. Il en va de même pour les BL et les GL.

De ce fait Killing Stalking est à prendre comme l’équivalent BL d’un seinen. C’EST un BL car il met en scène une relation entre deux hommes, mais il n’en est pas moins une histoire d’horreur.

Et tout comme vous pouvez apprécier l’antagoniste d’un seinen, vous pouvez aimer les personnages de cette œuvre malgré leurs actes, tant que vous avez conscience de leur gravité.

Son côté dérangeant est voulu et extrêmement bien réalisé ; ce n’est pas une mauvaise représentation d’une romance gay car Koogi n’a jamais cherché à donner une dimension réaliste à son œuvre, elle a simplement développé une relation entre deux personnages psychopathes.

En conclusion il n’y a aucune raison valable de qualifier cette œuvre de problématique. C’est une histoire très lourde qui ne peut certainement pas plaire à tous, mais l’auteure traite le sujet d’une incroyable façon, c’est un travail formidablement bien réalisé en tout point.