Je poursuis ici ma série de threads sur Israël. Si vous n’avez pas encore lu mon premier thread, je vous recommande de le faire avant d’aller plus loin. https://twitter.com/jl_proulx/status/1277739625923129345
Je vais continuer ici à donner le plus de détails possibles afin de bien vous faire comprendre le conflit israélo-arabe.
Il y a plus de 25 ans, on a mis en branle un « processus de paix », une dramaturgie compliquée qui mettait en scène de multiples acteurs dont bien sûr, dans les rôles principaux, l’État d’Israël et l’OLP.
Le processus de paix occupe toute la place et la paix, elle, est toujours absente. Elle n’est jamais au rendez-vous et à chaque échec des pourparlers, à chaque fois que le processus de paix tombe en panne, inévitablement, Israël est pointé du doigt comme le responsable.
« Israël est trop intransigeant, trop mesquin et trop implacable. »

Pourtant, il n’y a qu’une seule et unique raison qui explique l’inéluctable faillite du « processus de paix » et c’est le refus forcené de reconnaître le droit à l’existence de l’État hébreu.
Partant de là, on peut basculer dans la désinformation et le mensonge. On le voit avec la position et la posture de toutes les belles âmes issues de cette gauche antisémite dont je suis fier de ne m’être jamais associé. Ils exigent « qu’Israël mette fin au blocus de Gaza ».
Comment peut-on parler de blocus de façon crédible alors qu’il est bien connu, à condition de ne pas pratiquer l’aveuglement volontaire, que la Bande de Gaza est régulièrement approvisionnée en nourritures, en médicaments et en énergie? https://identitejuive.com/gaza-affamee-opprimee-vraiment/
À chaque jour, des camions chargés de tonnes de provisions et d’essence franchissent les points de passage vers Gaza et à chaque jour, des habitants de Gaza vont se faire soigner et traiter dans les hôpitaux israéliens.
Le mythe de Gaza affamé est une arme de désinformation massive qui, malheureusement, fait des ravages dans le cerveau de certains journalistes, chroniqueurs, gauchistes, politiciens, artistes, intellectuels et bobos benêts.
Il est ahurissant de voir autant de caves occidentaux adhérer à un mensonge aussi gros, donc facilement détectable, en se donnant juste un peu la peine de s’informer.
Bien sûr, la « frontière » est contrôlée. Ça va de soi, sinon les terroristes viendraient se faire exploser dans les bus, dans les terrasses des cafés ou aux abords des écoles. C’était le cas avant la mise en place de la clôture de sécurité. https://web.archive.org/web/20040110054951/http://securityfence.mfa.gov.il/mfm/web/main/missionhome.asp?MissionID=45187
D’ailleurs, comment se fait-il que la clôture de sécurité d’Israël soit devenue le « Mur de la honte » par excellence? Parce que c’est loin d’être le seul.
Il en existe bien d’autres, des murs de séparation : entre les États-Unis et le Mexique, entre le Maroc et le Sahara, entre l’Inde et le Pakistan, entre le Botswana et le Zimbabwe, entre l’Arabie-Saoudite et le Yémen, à Chypre, en Irlande, entre la Thaïlande et la Malaisie, etc.
Avant l’érection du « mur d’apartheid israélien », les terroristes franchissaient facilement la frontière, bardés d’explosifs, et allaient se faire sauter sur les terrasses des cafés, dans les bus, dans les cafétérias d’universités, sur les places publiques et au beau milieu...
...des marchés achalandés. Après la construction de la clôture (car c’est davantage une clôture qu’un mur), l’objectif poursuivi a été largement atteint : le niveau de sécurité pour les civils israéliens s’est considérablement accru. https://mfa.gov.il/MFA_Graphics/MFA%20Gallery/Documents%20languages/savinglives_fr.pdf
Il est vrai que les terroristes ont alors privilégié les roquettes lancées à l’aveuglette sur les villes israéliennes, ce qui a obligé l’État hébreu à recourir à d’autres moyens de protection : les sirènes et les abris, notamment à Sdérot.
Les tunnels se sont également invités dans la partie comme on a pu le voir en 2014.
Alors, pourquoi l’indignation d’une certaine gauche occidentale est-elle exclusivement concentrée sur le « monstrueux mur israélien » qui protège pourtant les civils israéliens d'attentats-suicides, à défaut de les protéger d’une pluie de roquettes?
Parce que ce sont des Juifs qui l’ont érigé pour se protéger du terrorisme islamiste et parce que cette gauche occidentale est « anti-sioniste » et antisémite.
Il faut vraiment avoir le cerveau englué dans la mélasse idéologique de l’anti-sionisme et de la judéophobie pour oser parler de blocus et de « prison à ciel ouvert ».
Mais, toute cette phalange d’idiots utiles plonge dans la plus répugnante des turpitudes quand elle accuse Israël de « priver de ses droits fondamentaux » la population de Gaza qui est bien sûr « enfermée, assiégée et contrôlée ». Non mais, je rêve?
Le Hamas impose une dictature sanguinaire et totalitaire sur toute la population de Gaza, il massacre les opposants, il applique la Charia dans toute sa rigueur obscurantiste, il persécute les chrétiens et il utilise les civils comme des boucliers humains et c’est Israël qui...
...prive les habitants de Gaza de leurs droits fondamentaux? Comme argumentation tordue et répugnante, c’est difficile de faire pire.
En réalité, le processus de paix n’est qu’une table ronde de la parlote, de la menterie et des faux-semblants. Un jeu de dupes.
De plus, avant de clouer encore une fois Israël au pilori, rappelons-nous qu’à trois reprises, le gouvernement israélien a mis sur la table une proposition qui comportait l’instauration d’un État palestinien avec comme territoire toute la Bande de Gaza et...
...jusqu’à 95% de la Judée-Samarie mais aussi le partage de Jérusalem. Mais voilà, Yasser Arafat a refusé. Et en 2008, Ehud Olmert avait fait une proposition semblable et elle a été rejetée par Abou Mazen.
La vraie pierre d’achoppement du processus de paix est toujours le soi-disant « droit au retour » des « réfugiés palestiniens ». C’est la question la plus aberrante et la plus extravagante de tout le dossier.
L’OLP exige depuis toujours que les Arabes qui ont quitté le territoire israélien en 1948, suivant en cela la consigne des États voisins (Égypte, Syrie, Jordanie), le temps, disaient-ils, d’anéantir l’État hébreu naissant, « reviennent chez-eux ».
L’anéantissement n’ayant pas eu lieu, ni en 1948, ni en 1967, ni en 1973, les réfugiés arabes sont devenus des réfugiés permanents. Je dis « Arabe » parce qu’à l’époque, la « nation palestinienne » n’existait pas encore.
Elle fut littéralement inventée par le KGB et les Services secrets égyptiens après la défaite des pays arabes lors de la Guerre des Six-Jours en 1967 et donc, la libération de la Bande de Gaza, de la Judée-Samarie et de « Jérusalem-Est » par Israël.
Les antisémites disent que c’est le début de « l’occupation » de ce territoire par Israël alors qu’il faut bel et bien parler ici d’une libération. Avant 1948, ces territoires étaient bel et bien occupés, mais par l’Égypte et la Jordanie.
L’invention du « peuple palestinien » est donc une arme de guerre pour détruire Israël et jeter les Juifs à la mer. À cela, je vous recommande vivement la lecture du livre « Comment le peuple palestinien fut inventé » de David Horowitz et Guy Millière. https://www.cjnews.com/culture/books-and-authors/comment-le-peuple-palestinien-fut-invente#:~:text=La%20notion%20de%20%E2%80%9Cpeuple%20palestinien,existence%20de%20l'%C3%89tat%20h%C3%A9breu
Mais, revenons aux réfugiés. En 1948, ils étaient 600 000. Je vous rappelle qu’au même moment, il y a eu 900 000 réfugiés juifs qui ont été obligés de fuir les pays arabes (pour ne pas dire qu’ils y étaient littéralement expulsés).
Et, de ces 600 000 réfugiés, il en reste combien qui sont encore vivants aujourd’hui? Autour de 200 000, environ. S’il était question d’accorder « le droit au retour » à ces 200 000 réfugiés, il n’y aurait sans doute pas de problème.
Mais, les 600 000 réfugiés sont devenus soudainement 10 millions. Un miracle? Un mystère? Une opération magique? En fait, cette multiplication étonnante est le fruit d’un privilège onusien discriminant. Partout dans le monde, un réfugié est un individu expulsé de son pays.
Mais pour les « Palestiniens », ce statut est transmissible de génération en génération. Partout dans le monde, les réfugiés finissent par s’intégrer dans leur pays d’accueil.
Au Proche-Orient, les réfugiés « palestiniens » ne deviennent pas des citoyens du Liban, de l’Égypte ou de la Jordanie, non. Ils demeurent des réfugiés et leurs enfants/petits-enfants/arrières petits-enfants/etc., le sont aussi et ils sont maintenant près de 10 millions.
Dans ces conditions-là, il est facile de comprendre qu’en consentant au « droit au retour », Israël donnerait du même coup son aval à la minorisation des Juifs dans leur propre pays. L’État d’Israël cesserait donc d’être un État juif.
Nasser l’avait bien compris, lui qui déclarait en 1961 que : « Si les Arabes reviennent en Israël, Israël cesserait d’exister. »
Comme les nations arabes sont incapables de liquider Israël par la guerre, on veut donc le faire par un afflux de millions de faux réfugiés qui vont submerger le peuple juif. Ça ne vous rappelle pas ce que Lord Durham voulait faire avec nous?
C’est cruellement logique quand on connaît le traitement que l’ONU réserve à Israël, « le pire régime colonial de toute l’Histoire de l'Humanité », selon l’inénarrable Jean Ziegler.
On peut résumer la situation ainsi : en 2012, Israël avait déjà reçu 35 condamnations sur les 50 qui avaient déjà été émises par le Conseil des droits de l'Homme depuis sa création en 2006. Il n'y a donc que les « Palestiniens » qui souffrent sur cette Terre?
Pour ce qui est des attentats-suicide commis contre des civils israéliens, il n'y a eu aucune réprimande onusienne sur ce sujet depuis 2001 ou même bien avant ça. Voici également les cinq pays qui ont fait l’objet du plus grand nombre de résolutions de l’ONU de 2003 à 2010.
Et dire qu’Israël est né d’une résolution de l’ONU il y a 72 ans.
Le scandale de Jénine est éloquent. Avec la complicité de certains médias, une histoire a été inventée de toutes pièces au sujet d’un massacre délibéré de 5000 civils « palestiniens » à Jénine en 2002 par l’armée israélienne.
C’est la même chose avec l’Opération « Plomb durci » en 2008-2009 où on a accusé Israël de cibler délibérément des civils et de commettre des crimes de guerre à Gaza. L’ONU a commandé un rapport au Sud-Africain Richard Goldstone, un avocat devenu juge sous l’apartheid.
Il y a des années, Lise Ravary avait raconté une anecdote dans l’un de ses articles. Un soir, à un hôtel de « Jérusalem-Est », elle a pu discuter avec un haut-fonctionnaire de l’ONU.
Le type, la langue déliée par l’alcool, lui a dit, et je cite : « Moi, je descends toujours dans cet hôtel parce qu’il est du côté palestinien. Je ne veux pas être de l’autre bord quand ça va péter, et ça va péter. Parce que, les sales Juifs, on va finir par les avoir. »
On s’imagine que l’ONU est constituée d’un groupe de sages qui siègent sur un trône doré et ancré sur un nuage rose qui dérive pacifiquement au-dessus de la planète. Rien n'est plus faux.
L’ONU n’est qu’un regroupement de pays dont seulement 87 États-membres sur 193 sont des démocraties à part entière. Il y a des années, Joseph Facal a qualifié l’ONU de « sanatorium dont les patients auraient pris le contrôle » et de « fabrique de la haine ».
On ne peut que lui donner raison. On est désormais très loin de l’ONU du temps des Casques bleus de Lester B. Pearson, le seul Canadien Prix Nobel de la paix. L’ONU est à l’image de la planète actuelle : chaotique, confuse et souvent cruelle.
Un compas moral? Une référence absolue de ce qui est juste et de ce qui est bien? Hélas, plus maintenant.
Dans un tel contexte politique, sur le plan international, le devoir moral de l’Occident devrait être indubitable : soutenir et défendre sans la moindre réserve l’État d’Israël.
Ce devoir moral est double puisque l’État d’Israël incarne dans un environnement qui lui est nettement hostile toutes les valeurs fondamentales de la civilisation occidentale basées sur la philosophie des Lumières : État de droit, liberté, démocratie, égalité des sexes...
...justice, pluralisme politique, droits fondamentaux de la personne, etc.
Mais malheureusement, quand on observe le comportement des pays occidentaux à l’égard d’Israël, il est très loin d’être certain que ce devoir de solidarité que nous devons avoir envers l’État juif est assumé dans toute sa plénitude.
L’Europe est dans la voie de l’islamisation et même aux États-Unis, le défaitisme et le goût de la reddition est en train de se propager.
L’ONU est d’ailleurs devenue un repère anti-Israël de premier ordre et maintenant, on essaie de dépouiller les Juifs de leur identité, sans qu’aucun pays occidental ne lève le p’tit doigt pour condamner ce puant révisionnisme historique.

La suite demain.
You can follow @jl_proulx.
Tip: mention @twtextapp on a Twitter thread with the keyword “unroll” to get a link to it.

Latest Threads Unrolled: