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Relapse, le chef-d’œuvre incompris d’Eminem.
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Posons les bases. En 2004, Eminem sort son 5ème album studio, Encore. C’est évidemment un grand succès commercial, mais les critiques et les fans se font moins enthousiastes que pour les albums précédents, la faute à une régression de la qualité des textes, ou encore
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à un retour d’un Eminem assez immature (comme dans Puke ou My 1st Single) qui contraste trop fortement avec l’Eminem beaucoup plus sérieux de The Eminem Show, sorti un peu plus de 2 ans auparavant.
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En réalité, cette perte de qualité cache un problème beaucoup plus important. L’addiction de Marshall aux drogues, qui grandit de jour en jour. Celle-ci atteindra son paroxysme lorsque son meilleur ami et membre du groupe D12, Proof, sera assassiné en 2006.
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Eminem rentrera alors dans une profonde dépression, prendra beaucoup de poids, et compense la tristesse de la disparition de Proof par une consommation toujours plus intense de drogues. En 2007, il frôle la mort par overdose (il est effectivement passé à 2h de la mort).
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Il décide finalement de rentrer en cure de désintoxication et ne plus toucher à la drogue/alcool. C’est à partir de ce moment là qu’il commence l’écriture de son prochain opus, Relapse. C’est donc le premier album qu’il écrit en étant totalement sobre.
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Finalement, il sort donc son 6ème album studio Relapse le 19 mai 2009. Composé de 20 pistes dont 19 produites par Dr. Dre, l’album est accueilli de façon mitigé par ses fans, notamment à cause d’un accent que Marshall prend sur cet opus.
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On va donc voir, morceau par morceau, en quoi cet album est un véritable OVNI dans la carrière d’Eminem, et pourquoi il merite d’être reconnu à sa juste valeur, c’est à dire come un classique.
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On peut commencer en évoquant l’alchimie parfaite entre producteur et rappeur sur l’album. Comme dit précédemment, Dr.Dre produit quasiment l’intégralité de l’album, et apporte ainsi une cohérence exceptionnelle tout au long de l’œuvre au niveau instrumental.
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Les deux hommes partagent également deux morceaux, « Old Time’s Sake » et « Crack a Bottle ». Ce sera d’ailleurs la dernière fois que l’ancien de NWA posera sur un album d’Eminem. Marshall produit de son côté « Beautiful », qui se place dans le très haut de sa discographie.
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Côté lyrics, Eminem est encore plus sombre que d’habitude, s’abandonnant tout au long de l’album à toutes ses addictions malsaines : le meurtre (« 3. a.m. », « Stay Wide Awake » ), les femmes (« Same Song & Dance ») ou encore la marijuana (« Must Be the Ganja »).
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Il n’hésite d’ailleurs pas à être le plus violent possible dans ses propos pour choquer l’auditeur, notamment dans l’excellent « Insane », où il décrit de façon très crue le viol infligé par son beau-père. Il décrit aussi ses propres viols (fictifs). Je vous laisse juger...
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Au milieu de toute cette violence, Eminem montre qu’il a évolué et qu’il sait assumer son statut pour faire avancer les choses dans le bon sens. Sur « Déjà vu », le rappeur raconte en détail son overdose, et comment il en est venu à ne plus reconnaître ses filles.
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Sur « Beautiful », véritable message d’espoir pour l’avenir, Eminem invite tous ses fans à s’assumer tels qu’ils sont, et à ne pas ecouter les jugements extérieurs. Il prouve ainsi que, même au milieu d’une violence extrême, l’espoir est permis et doit être gardé.
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Il est important d’évoquer également les différents « skit », qui permettent à l’album d’évoluer dans différents horizons et d’assurer la transition entre les morceaux (énorme coup de cœur pour « Tonya », avec une intensité incroyable).
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Enfin, niveau technique, Eminem retrouve son niveau d’antan, rappelant l’époque de MMLP. Toujours plus tranchant dans ses rimes, dans ses schémas, il atteint un niveau exceptionnel. Il est de mon devoir de vous montrer le schéma du 3ème couplet de « Stay Wide Awake »...
16/19
Tout ces ingrédients réunis donnent naissance à un projet très bien construit, intemporel, avec sa propre identité, qui montre à quel point l’expérience (bonne ou mauvaise) impacte le travail d’un artiste.
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Vous aurez donc compris que je suis un fan absolu de Relapse. Je conçois évidemment qu’il soit dur d’accès de par sa violence et son style très cru, mais il n’en reste pas moins intéressant d’aller jeter un œil dessus, pour la Culture.
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[FIN DU THREAD]
Merci à tous de l’avoir lu, c’est mon premier, j’espère vraiment que vous avez compris mon propos et mon objectif ! Je m’excuse si certains passages n’ont pas été assez clair/développés, c’était assez dur pour moi de mettre en place mes idées. Merci 🥰
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