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{THREAD} : TRIMRESHAT SHQIPTARE
Malgré une société patriarcale qui, dans son histoire, revêt nombre de figures héroïques masculines, les femmes ont su s'imposer comme de vraies guerrières et de vraies influences dans les différents évènements marquants de
Malgré une société patriarcale qui, dans son histoire, revêt nombre de figures héroïques masculines, les femmes ont su s'imposer comme de vraies guerrières et de vraies influences dans les différents évènements marquants de
l’histoire albanaise. Elles ont combattu pour leurs droits, leur liberté, leur peuple et leur patrie. Leur bravoure, leur détermination et leur héroïsme font d'elles les modèles de tout un peuple et notamment des femmes albanaises.
Reine Teuta (3è s avJ.C). À la mort soudaine de son époux le Roi Agron, alors à la tête de ce que l’historien grec Polybe décrit comme l’une des plus puissantes tribus illyriennes (les Ardiaei), Teuta se retrouva régente de ce territoire s’étendant le long de
le côte Adriatique au Monténégro. avec sa capitale établie à Shkodra. Très vite, elle dut reprendre le flambeau de son mari pour mener les batailles contre l’ennemi de l’époque, Rome, étendre ses frontières et développer le pouvoir de son peuple dont les
albanais sont les descendants. Sans égard aux préjugés de genres, elle permit à ses sujets de se livrer à la piraterie, de développer ses flottes jusqu’à ce qu’elles eurent été considérées comme les plus puissantes de toute la Méditerranée, et de lever une
nombreuse et puissante armée. Il fut rapporté qu’en -230, deux ambassadeurs de Rome furent envoyés à Shkodra pour y rencontrer la reine et lui demander de cesser ses actes de piraterie. Elle décida alors d’ordonner la capture de ces derniers et la mise à mort
de celui qui l’avait insultée. Pareille réaction fut considérée par Rome comme une déclaration de guerre. Débuta alors la Première guerre d’Illyrie. C’est ainsi que Teuta s’est distinguée en tant que fine stratège, femme de caractère, capable de diriger comme
n’importe quel homme et ce, même contre les grandes puissances. Elle représente la rupture parfaite avec ce cliché de la femme de l’Antiquité soumise à son mari, lui obéissant au doigt et à l’œil, analphabète et incapable de décision.
Nora Kelmendi (17ès) ou la « Hélène d’Albanie » est considérée comme la femme la plus belle et courageuse de la région Malesia e Madhe. Quand Nora est née, son père l’abandonna voulant un fils. Sa sœur l’adopta et l’éleva comme un garçon. Son père, ayant le
désir de former un jeune homme à devenir un combattant,décida de former le « fils » adopté de sa sœur. En grandissant,Nora s’avéra être la plus belle fille de Malsia. Sa renommée s’est répandue dans tout le pays et atteint aussi les oreilles d’un pacha
bosniaque qui tomba amoureux d’elle. Il voulu la marier selon les lois du Kanun mais le mariage avec un non-albanais était interdit. Il jura de bruler toute la Malsi si Nora ne devenait pas sa femme. Il finit par diriger son armée vers celle-ci et l’assiégea.
Stratège et guerrière, Nora conçu un plan pour délivrer sa région et tuer le pacha. Deux versions existent sur la mort du pacha, dans les deux versions Nora tue le pacha dans un duel équitable et remporte une victoire temporaire sur les Ottomans et libère sa
région. Nora l’héroïne est une figure de la bravoure et du combat.
Dora d’Istria (1828-1888) ou la « George Sand albanaise ». De son vrai nom Elena Gjika, est une princesse roumaine, femme de lettres et intellectuelle issue d’une famille albanaise. Vivant à une ère où il était difficile d’accepter la valeur d’une femme
dans un environnement professionnel tel que la littérature, la justice ou la politique, elle décide, à l’instar de George Sand (écrivaine française) de publier ses écrits sous un pseudonyme. C’est ainsi qu’elle se fit progressivement reconnaître en Europe en
tant que femme cultivée,suscitant le respect du monde masculin et des cercles littéraires pour sa sagesse, son courage et son élégance. Dora plaide dans ses écrits pour l’émancipation des femmes et s’intéresse aux conditions de ces dernières,tout en déplorant
le manque d’attention envers ces thématiques chez les célèbres auteurs classiques de son époque (Voltaire, Rousseau, Molière,). Parallèlement, elle fait reconnaître le travail de diverses auteures afin de les revaloriser.
Enfin, elle s’intéressa également à
Enfin, elle s’intéressa également à
la renaissance des peuples balkaniques, et plus particulièrement la renaissance albanaise. Témoignant d’un amour fervent pour sa terre natale, elle défendit le droit du sol ainsi que l’indépendantisme albanais au sein de l’Empire ottoman toute sa vie durant.
Motrat Qiriazi (1871-1949/79) – originaires de Manastir, Sevasti et sa sœur cadette Parashqevi Qiriazi sont considérées comme les « Mères de l’éducation en langue albanaise ». Sevasti fut la première femme albanaise à pouvoir étudier dans une institution
américaine, ce qui la motiva, dès son retour, à créer la première école enseignant la langue albanaise ouverte également aux filles à Korçë en 1887. Quant à Parashqevi, elle a consacré sa vie à la formalisation de l’alphabet et l’enseignement de l’albanais.
Elle fut d’ailleurs l’unique femme à participer au Congrès de Manastir en 1908 ayant décidé de la forme de cet alphabet. Enfin, les deux sœurs s’étant exilé aux EU à la suite de l’occupation grecque, elles y fondent la première école albanaise en Amérique.
Parashqevi participa également à la Conférence de paix de Paris en 1919 pour y défendre l’intérêt d’une nation albanaise exempte de toute occupation étrangère. À leur retour en Albanie, toutes deux animèrent diverses actions pour promouvoir l’émancipation
des femmes albanaises et l’éducation des jeunes filles. Aujourd’hui, la fête des professeurs est fixée chaque année le 7 mars, en hommage à la date à laquelle la première école albanaise fut ouverte.
Shote Galica: Qerime Halil Radisheva née en 1895, à Radisheva au Kosovo, est une chef combattante pour l'éveil national albanais, afin d'unifier tous les territoires albanais.
Etant jeune, son père l’emmenait dans la chambre des hommes et dans des assemblées
Etant jeune, son père l’emmenait dans la chambre des hommes et dans des assemblées
où la bravoure et la sagesse étaient discutées. Là, elle apprit les guerres sanglantes qui ont accompagné la Ligue de Prizren, les nombreuses batailles légendaires pour la défense des terres albanaises. Elle y rencontra et tomba amoureuse du brave Azem Galica
