À cause d' @AxelCadieux (ou grâce), voilà que je me retrouve à reprendre THE SHIELD, commencée y'a 10 ans, et jamais fini depuis, malgré la sidération d'alors.
Hâte de retrouver la série réunissant les Patrick Cohen et Philippe Etchebest du LAPD...
En tt cas, d’emblée, ce qui est génial à observer aujrdhui, c’est le côté série miroir de THE WIRE: diffusée en mm temps à partir de 2002, filmée ds le mm format 4:3, pour donner pendant 5 ans 2 visions parallèles et complémentaires de l’éthique policière.
East Side vs West Side.
Si Simon a développé une narration désinvolte, qui épousait le faux rythme de la vie, pour livrer un immense roman russe, Shawn Ryan a plongé dans les codes de la série criminelle, en poussant les potards au max.
Plus Ellroy que Tolstoï, avec une vision infernale de LA.
(est-ce que je suis en train de céder à nouveau à ma maladie du thread ?… Je… Je vais essayer de me retenir… Promis...)
N’empêche…
En seulement 2 épisodes, quelle série plus actuelle à regarder en ce moment ?…
Avec son nombre d'interpellations brutales sous les yeux des riverains, les persos ont de la chance que ça se passe avant l'ère des portables.
THE SHIELD, c'est encore l'époque où filmer les violences policières était toute une organisation...
Un truc qui m'était resté imprimé depuis 10 ans : le décor du precinct.
Incroyable construction sur 2 niveaux, entre le puits et l'amphithéâtre, qui économise des pages entières de dialogues pour rendre tangible les rapports de force entre les persos.
Avec ses balustrades et sa disposition en demi cercle, comme le Globe Theater de Shakespeare, Shawn Ryan fait de son commissariat vérolé et survolté une micro-société du spectacle.
Jamais vu une architecture pareille pour un comico de fiction, avec des boiseries qui semblent sorties d'une demeure de la Nouvelle Orléans...
... et des vitraux d'église en guise de fenêtre, qui transforment très littéralement chaque salle d'interrogatoire en confessionnal.
Tous les codes attendus de la série criminelle sont là, et pourtant, on est déjà un peu ailleurs, simplement grâce au décor.
"L'homme est juste en dessous des anges. Cela le situe clairement : il est entre les anges et le Français"
Mark Twain, CETTE MAUDITE RACE HUMAINE
Manifestement, les dealers de THE SHIELD sont assez d'accord avec ça 😂
À seulement la moitié de la 1ère saison, on pourrait déjà écrire un roman de 600 pages simplement sur les 1001 variations du regard halluciné de Michael Chiklis... Le mec compose à 80% son personnage avec ses yeux, il est absolument ahurissant...
D'ailleurs, Shawn Ryan et ses réals ne s'y sont pas trompés en jouant avec les miroirs et les reflets dès qu'ils le peuvent. Le plan de gauche, quand Vic hésite quelques secondes avant de basculer (une fois de plus) du mauvais côté, est entêtant.
Brrr, le sordide de cette séquence, sorte de remake naturaliste d'EYES WIDE SHUT, où Vic est obligé de se composer un masque pour tenir son rôle improvisé...
Cette passion pour engrillager les personnages, sûrement un des thèmes visuels le plus récurent de la série.
Well hello baby Kristen Bell ! 😮
Bon, la pauvre, c'est pour une apparition bien glauque...
Le darwinisme appliqué aux cailleras...
Dès la saison 2, c'est plus une série, c'est un noeud coulant ce show...
À chaque épisode, l'impression d'avoir été trainé sur le bitume pendant 45mn et qu'on a aspergé mes plaies au whisky...
Well hello Han from FAST & FURIOUS ! (l'acteur préféré de @belmondophile le sachiez tu ?)
Après Kristen Bell, j'aime bien l'idée que ces salles d'interrogatoire aient été les salles d'audition pour toute une génération de http://xn--comdien-dya.necomédien.ne .s.
Excellent cet épisode prequel en saison 2, qui remonte quelques semaines avant le pilote, pour localiser l'origine du mal, la 1ère barbouzerie, évidemment commise pour les meilleures raisons du monde.
Un drame en 3 plans.
Masculinité toxique : the serie
Depuis le temps que j'attendais qu'ils se servent de tout le potentiel du décor du commissariat !
Quand on a une balustrade si peu sécurisée et un si beau trou en dessous, on l'utilise !
Sous ses airs naturalistes (gros grain de la pellicule et caméra portée), la série abat un boulot phénoménal au niveau de la composition des cadres, qui en disent autant sur la situation des perso que la moindre ligne de dialogue.
Que ce soient les motifs et les arrières-plans...
... ou l'utilisation des couleurs, jamais gratuites.
Les surcadrages aussi, qui enferment Vic et son équipe, les isolent, et les pressurent inexorablement.
Naissance du bad guy qu'on n'attendait pas 😱
Pas toi David! Pas maintenant! Pas après tout c’que tu as fait!!! 😭
Génie de la séquence et du basculement d’empathie d’Aceveda vers son agresseur, qu’on haïssait encore 5s plus tôt
Tout ce que BREAKING BAD doit à cette série...
Pas seulement visuellement, mais aussi et surtout à travers la psychologie des perso, comme ici, avec cet échange qui anticipe le « Stay out of my territory » scellant le come back de Walter White
Qqs années avant Walter, Vic, l’autre divin chauve, est filmé comme un roi régnant sur une ville aux courbes tentaculaires, sans que celle-ci ne le sache, et sans que lui ne se rende compte qu’elle l’étouffe inexorablement
Well hello Clark Gregg !
Le Twitter Marvel en PLS quand il va découvrir que l’agent Coulson a été un violeur de grand-mères (...) dans une autre timeline...
UN ROI SANS DIVERTISSEMENT (1947 - Jean Giono)
#OnePerfectShot
Épisode très très costaud ce S3E11, au-dessus du lot, et pour cause, réalisé par David Mamet (et hello Rebecca Pidgeon, sa femme, pure madeleine des 90’s)
Well hello Daniel Dae Kim !
Ou Daniel Bae Kim pour @fromJeanne...
Mood perquiz chez Isabelle et Patoche Balkany
Préhistoire de BREAKING BAD toujours, avec cette horrible scène de manipulation hospitalière qui semble annoncer la fameuse scène "Ever since I met you" de Jesse et les futures tortures psychologiques que Walter lui fera subir
Pfiiiiou, la montée en puissance de cette fin de saison 3...
Depuis le pilote, Los Angeles n'a cessé d'être filmé comme un purgatoire brûlant, mais maintenant, c'est définitivement et très littéralement l'Enfer.
L'horreur baroque de ce simple plan...
On se croirait presque dans du Beckett...
Well hello André Benjamin !
Qui ne saura sûrement jamais que le sous-titrage français lui a accordé une des meilleures répliques de la série.
En 2005, ça tirait donc à balles réelles sur Kobe Bryant (RIP, petit-ange, tout ça tout ça,)...
Quelle idée de casting géniale Glenn Close en nouvelle capitaine du precinct.
À la fois maternante et serpent à sang froid, dont les 1ères apparitions laissent planer le doute sur sa vraie nature : redresseuse des torts commis par Vic, ou alter-ego aussi retorse que lui ?
C'est surtout la seule actrice capable de faire jeu égal avec le regard laser de Michael Chicklis...
On la voit presque plus depuis quelques années, mais cette saison rappelle qu'elle manque au cinéma US.
Rohlala cette fin de S4E4 avec ce pano circulaire qui évoque ceux tournoyant autour de De Niro dans CASINO... 🔥
Tous les enjeux de cette saison encapsulés en 30s.
La série commence à briser l'armure et à se permettre des fins d'épisodes moins sèches et de + en + lyriques.
La nouvelle rivalité entre Vic et Shane, ça donne des plans total western...
Quelle vibe les amis, quelle vibe !
Quand on pense qu'on est passé de cette configuration, dans le pilote, en mode Shane qui garde les arrières de Vic...
... à ça...
La tension de cette séquence... 😱
Est-ce que je viens d'assister à la plus grande scène de bromance de l'histoire de la société du spectacle ?...
La réponse est oui.
On dirait la fin de JERRY MAGUIRE mais entre dudes. 💔
Ces yeux putain..................
Same energy 😭
"L'amour, c'est pas se regarder dans les yeux, c'est regarder dans la même direction"
Relationship goal
Cette intro furibarde de la saison 5, avec émeute dans un lycée, j'étais absolument pas prêt ! 😮
DJ Caruso à la réal se tape un délire chorégraphique complètement déchainé, d'une ampleur inédite dans la série !
Encore un peu, on se croirait dans PRISON ON FIRE de Ringo Lam !
"Some men just want to watch the world burn" 🔥🔥🔥
LE RÈGNE DU FEU
#OnePerfectShot
Ouf comment, dès ses 1ères secondes dans le show, Forest Whitaker fait valdinguer tout l'équilibre de la série, avec son jeu génialement outré, presque bouffon.
La table est renversée par un perso dont on ne sait pas s'il est un chevalier blanc ou un méchant terrifiant.
En un plan et un cadrage, le personnage de Kavanaugh est assimilé à la Justice, avec cette composition qui évoque une balance.
Superbe épisode de lancement de DJ Caruso.
Alors là !
De tous les cameo, celui-ci est sûrement le plus troublant...
Well hello Laura Elena Harring, la Rita de MULHOLLAND DRIVE, éternellement rivée à Los Angeles donc, de l'autre côté du rêve cette fois, en avocate de junkies et d'assassins...
Et ça continue : d'épisodes en épisodes, Kavanaugh est toujours cadré comme le grand déstabilisateur, celui qui incise une coupe franche dans le récit, celui de la série et celui des multiples mensonges de Vic
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1304155847531130882
Après les grillages et les miroirs, nouveau point d'étape esthétique, avec deux passions de la série : celle pour les contre-plongées, parfois couplées à des gros plans pour bien faire monter la tension...
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1277716795265335296
... et plus encore celle pour l'enfermement des suspects dans le creux du bras des interrogateurs. Clairement une des signatures visuelles de la série, qu'on trouve dans tous les épisodes.
Et quand soudain c'est Bae Lemansky ❤️ qui se retrouve piégé sous l'aisselle de la Loi, c’est moi qui transpire.......... 😱
MAIS ???
Mais je huuuuurle !!!
Qu'est-ce que c'est que cette amorce d'épisode ???
THE SHIELD en wheeling sur l'autoroute du yolo, qui anticipe THE WALKING DEAD !
Well hello Paul Ben Victor !
La jonction avec THE WIRE est donc faite, via le génial Spiros de la saison 2.
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1274734546467065868
Faut croire qu'arrivé en 2006, alors que THE WIRE se concluait mais que THE SHIELD en avait encore pour 2 saisons, les acteurs de David Simon se passaient le mot pour faire une petite pige au soleil de L.A.
Well hello Lance Irwin, le Maui des docks !
https://twitter.com/ERaspiengeas/status/1305561371921321984
À mesure qu'avance le final dévastateur de la S5, j'adore comment les flares envahissent les arrières-fonds, comme pour signifier le crépuscule de cette brigade décidément insauvable, à laquelle, en tant que spectateurs, on a voulu pardonner tous les péchés malgré l'évidence. 💔
Putain.........
Ce final de saison 5, dans le top 3 des épisodes à m'avoir le plus laissé en miettes devant mon écran...
Je peux vous dire que celui qui a fait "ça" en mène pas large... 😱
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