Thread au sujet de la polémique sur les « 5% de professeurs décrocheurs pendant le confinement » Existent-ils vraiment comme je l’ai écrit ? L’ai-je rêvé comme l’assure 1 de mes confrères ? J’ai voulu en avoir le cœur net, dc je rappelle le cabinet du ministre @jmblanquer (1/23)
Le cabinet étant la seule et unique source de ce chiffre depuis le début de cette polémique. D’un côté Le Monde et de nombreux autres médias, de l’autre Le Figaro (moi en l’occurrence), l’Opinion et France2 n’avons visiblement pas du tout compris/entendu la même chose (2/23)
A un tel point que @JulienNeny et moi-même nous faisons insulter depuis une semaine sur les réseaux sociaux pour « bashing anti-profs », que le président d’un syndicat d’enseignants @jesuisenretard m’insulte et me demande (violemment) sur twitter de changer de rubrique (3/23)
Génial, hein, le respect de la liberté d’expression -et accessoirement celui de la vérité- de la part de ce syndicat ou tout au moins de son président. Evidemment, sans surprise, je me fais étriller par l'habituel pourfendeur des médias @d_schneidermann. (4/23)
Alors, voilà, une bonne fois pour toutes, ce que dit le ministère : Ces 5% de professeurs, c’est une « estimation » du nombre d'enseignants qui ont « totalement décroché » pendant le confinement, basée sur des remontées académiques. (5/23)
Ces 5% « ne comprennent pas les professeurs en arrêt maladie, ni ceux qui bénéficient d’une autorisation à rester pour eux car ils doivent garder leurs enfants ». Il comprend uniquement ceux « disant être en situation de potentielle fragilité médicale vis-à-vis du Covid...(6/23)
...et qui n’ont pas forcément de justification écrite transmise à leur chef d’établissement car une grande tolérance était de mise jusqu’à fin mai sur ce point», me précise-t-on. Ces professeurs, donc « potentiellement fragiles mais pas en arrêt maladie » représentent (7/23)
une part de ces 5% complétés par "tous les professeurs dont on n’a aucune nouvelle depuis le confinement ». Ces 5% de professeurs sont donc bel et bien des enseignants qui n’ont pas travaillé pendant le confinement souvent « sans fournir aucun justificatif. » me dit-on (8/23)
Certains ont pu dire qu’ils étaient malades, mais sans arrêt maladie, d’autres qu’ils n’avaient pas de connexion internet, qu’ils ne savaient comment s’y prendre, qu’ils étaient désemparés, occupés par leurs enfants ou qu’ils étaient contre l’enseignement à distance (9/23).
Ils peuvent aussi «refuser que leur univers personnel soit envahi par l’univers professionnel» ou être «allergique à l’informatique», me racontait il y a quelques jours Philippe Vincent, du SNPDEN-Unsa, premier syndicat de chefs d’établissement. (10/23)
Pour mémoire, selon un sondage Ifop mené fin avril pour le compte du @education_gouv , 6% des parents n’avaient contact qu’une à deux fois par mois avec un professeur. Et pas moins de 8% indiquaient que leur enfant n’avait jamais été en contact avec leur enseignant. (11/23)
Chiffre qui a augmenté depuis: Selon @OdoxaSondages selon un sondage mené cette semaine, 44% des parents d'élèves estiment que «trop de professeurs ont été des «décrocheurs» et ont été largement injoignables pendant les deux mois du confinement». (12/23)
Encore faut-il que la situation soit signalée par un enseignant ou des parents au chef d’établissement. «La plupart se taisent, inquiets de potentielles représailles sur leur enfant, ce qui rend impossible la tenue de statistiques fiables», note @MyriamMenez, de la Peep (13/23)
Cette dernière est par exemple intervenue auprès du rectorat, à la demande de parents, pour un professeur d’anglais, parti se confiner à la campagne «qui n’avait, a-t-il expliqué, pas pris de matériel informatique avec lui» (14/23)
Après les vacances de Pâques, dans certains collèges du Val-De-Marne, jusqu’à 25% des professeurs, motivés dans un premier temps, ne répondaient plus, m'a dit Myriam Menez: «On s’est rendus compte que beaucoup étaient déprimés, découragés par l'enseignement à distance. (15/23)
Il a fallu que leur hiérarchie les rassure». Le nombre d’enseignants totalement décrocheurs donné par le ministère ne comprend pas, par ailleurs, l’aspect qualitatif de l’enseignement ou encore le décrochage partiel (16/23)
«Si une majorité de professeurs a fait un travail extraordinaire, j’ai pu voir des cours peu adaptés à l’âge des élèves, les laissant par exemple dans une autonomie trop grande», note pudiquement un inspecteur. Certains se sont contentés d'un mail tous les 15 jours, etc (17/23)
«Sans surprise, ces enseignants décrocheurs ou semi-décrocheurs sont les mêmes que pendant le reste de l’année. D’habitude, les parents ne s’en rendent pas trop compte, car ils ne savent pas ce qui se passe pendant les cours. Ils ont, cette fois, pu juger sur pièce...(18/23)
...Le confinement a agi comme un révélateur, pas toujours à l’avantage des enseignants», m'avait indiqué @MyriamMenez (19/23)
Critiquer le faible engagement d'une partie des enseignants ne remet évidemment pas en cause la majorité qui a bien fait son travail. Pourquoi cela devrait-il être tu? Pourquoi ces injures inadmissibles me visant, moi et certains confrères? Ces attaques sur ma vie privée: (22/23)
J'aurais été "larguée par un prof", lis-je ébahie. Je les détesterai, etc. Coucou @SuisEnRetard qui m'accuse de menteuse sur la base d'informations qu'il n'a pas, @d_schneidermann ou encore certains de mes confrères (23/23)
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