C’est un sujet qui sous-tend bon nombre de mes interventions depuis la création de ce compte (cf mon 4è thread) et le moment me paraît venu de procéder à une mise à plat des différences entre dominant, dominateur/trice et maître(sse) ➡️ Thread « Quelques nuances de domination »
1/10 Commençons par un peu de terminologie : Un(e) dominant(e) c’est quelqu’un qui possède nativement un ascendant sur les autres. Socialement surtout. Une sorte de leader. Pour autant cela signifie-t-il que cette attitude se décline dans les aspects plus « privés » de sa vie ?
2/10 Avec le mot « top » que l’on peut traduire par « actif » les anglo-saxons définissent celui ou celle qui, au sein du couple disons, prend l’initiative, dirige les opérations et on pourrait presque dire « domine » si cela ne s’appliquait pas également aux relations vanilles.
3/10 Il en découle donc que bien des dominants « sociaux », forts de ce statut» s’imaginent qu’ils vont forcément se positionner à l’identique côté libido (top, donc), oubliant qu’ils sont nombreux à trouver leur épanouissement, une forme de libération, du côté inverse (bottom).
4/10 De même, de nombreux/ses « tops » quand ils/elles découvrent le BDSM se pensent de facto domi(na)s, oubliant, cette fois encore, que ce statut ne va pas de soi. Il est certes naturel à bon nombre d’entre nous mais demande une vraie réflexion. Et un certain investissement.
5/10 Et nous en arrivons au cœur du problème : Le rôle de domi(na) au-delà d’une inclination naturelle est également une posture qui se travaille. Un art délicat, subtil, qui à force d’écoute, de bienveillance et d’empathie vient asseoir voire renforcer cet ascendant naturel.
6/10 Fort logiquement, de nombreux/ses domi(na)s réel(le)s ou supposé(e)s se déclarerons sans trembler « Maitre(sse) » oubliant, 1 fois encore que ce statut se mérite, peut-être + encore que celui de domi(na). Très souvent au terme d’une longue réflexion avec son/sa partenaire.
7/10 En effet, le/la maître(sse) se distingue du/de la domi(na) par l’extension de ses prérogatives bien au-delà de la libido. Il/elle devient tout à la fois mentor, pygmalion/muse, guide etc. On ne s’affirme pas maître(sse) on le devient. Souvent à la demande de son/sa soumis(e)
8/10 Dès lors, s’affirmer maître(sse) d’emblée lors d’une prise de contact représente :
Soit une déclaration d’intention (je l’ai été et je souhaite le redevenir) très impliquante pour les 2 partenaires.
Soit une rodomontade & donc un drapeau orange (cf. mon 12è thread point 3)
9/10 Dans un cas comme dans l’autre, cela ne doit en aucun cas dispenser des règles élémentaires de respect et de courtoisie comme je le rappelai cette fois dans mon 19è thread. A fortiori si on est vraiment expérimenté(e). En tant que domi(na) comme en tant que maître(sse).
10/10 Enfin, et avant de me prendre une avalanche de « Not all maîtres » (il fallait que je la replace) je précise que ce thread ne concerne pas forcément celles et ceux dont le pseudo comporte le mot maître(sse) qui tient presque + du folklore BDSM que de l’affirmation sérieuse.
2 précisions pour qu’on ne m’accuse pas de vouloir marquer contre mon camp :
Si Maître(sse) X vous contacte, laissez-lui une chance d’expliquer sa démarche (et son pseudo)
Si vous êtes Maître(sse) X, assurez-vous de mériter votre pseudo 😉
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