THREAD : Les « Bavures Policières » injustifiables durant les années 2000

Dans les années 2000, les bavures policières ont donné lieu à des milliers de blessés et des centaines de morts. Ce thread n'est donc qu'un minuscule échantillon de ce qu'il s'est passé durant ces années.

1. Riad Hamlaoui, 25 ans

16 Avril 2000, intervention de police dans un parking pour une histoire de voiture volée. La police arrive sur les lieux où les deux jeunes sont dans la voiture à l'arrêt.

Le premier jeune sort sans opposer de résistance Riad décide de rester dans la voiture.

Suite à un "geste brusque" selon le policier, qui pensait que Riad sortait une arme, le policier lui tire dans la nuque à bout portant seulement 20 secondes après le début de l'intervention.

Le policier déclare par la suite qu'il était dans une période compliquée, sa femme demandant le divorce.

Ses deux derniers exercices de tirs furent notés 3/20 et 5/20.

Verdict du procès : 3 ans avec sursis pour homicide involontaire

2. Ibrahim Diakité, 7 ans

26 juin 2004, Ibrahim se trouvait à son domicile avec sa mère et son frère. Son voisin, policier, "s'amusait à manipuler son arme dans son propre domicile" quand un tir serait "accidentellement parti".

Le tir traversa le mur pour rejoindre l’appartement du petit Ibrahim, prenant la balle dans le front et causant sa mort.

L'affaire ayant été très peu médiatisé (voir étouffée), les conditions du procès et la peine du policier stagiaire restent flou.

3. Zyed et Bouna, 17 et 15 ans

C'est une affaire très connue et médiatisée qui a lieu le 27 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois. Les deux adolescents s'étaient réfugié dans un poste électrique pour échapper à un contrôle de police.

Les deux jeunes décèdent alors suite à une électrocution dans ce même poste, donnant lieu à de nombreuses émeutes contre les forces de l'ordre, qui s'intensifieront suite à un lancer de gaz lacrymogène d'un policier contre le mur d'une mosquée pour des raisons inconnues.

Après plus de 8 ans de procès, les policiers sont finalement relaxés, le tribunal estimant que les deux policiers n’avaient pas connaissance d’un "danger certain et imminent" pour les jeunes.

4. Lamine Dieng, 25 ans

17 juin 2007, Lamine est interpellé après une dispute dans un hôtel parisien. Il est emmené dans un fourgon de police, mains menottés et pieds ligotés pendant que 4 policiers lui exerçaient un plaquage ventral pendant plus de 30 minutes.

En 2010 une autopsie montre que la cause de la mort est un appui prolongé de son visage contre le sol. Pourtant, un non lieu est jugé en 2014 puis l'affaire sera classé sans suite en 2017. La famille Dieng sera même condamnée à reverser 2000€ de compensation aux policiers.

5. Hakim Ajimi, 22 ans

Interpellé le 9 mai 2008 suite à une altercation avec son banquier, il est immobilisé au sol par 8 policiers qui le menottent des mains aux pieds. Malgré qu'il soit hors d'état de nuire, un des policiers s'assoit sur lui en appuyant avec son genou sur sa cage thoracique.

En même temps un deuxième policier lui applique une clé au cou pendant plus de 6 minutes. Hakim devient tout bleu devant les onze témoins de cette scène qui supplient les policiers de le lâcher.

Ils se rendront compte arrivé au commissariat qu'Hakim était décédé suite à l'intervention. Après 5 ans de procès, 4 des 8 policiers seront condamnés à de la prison avec sursis allant de 6 mois à 2 ans pour "homicide involontaire".

C'est la fin de ce thread, même si ce n'est que 5 cas sur des centaines il est important de perpétuer la mémoire de ces jeunes, tués injustement par la police. Et on le rappelle, dans aucune de ces 5 affaires un policier a été condamné à de la prison ferme.

(écrit par @YouuBdj)