Je me sens désarmée et horrifiée face à la déferlante de violences que prennent en place face les hommes et les femmes racisé.e.s, que prennent particulièrement les hommes et femmes noir.e.s, en France, aux États-Unis et ailleurs.

En quelques jours, une femme arabe, Camélia Jordana, qui dénonce les violences policières se fait harceler sur les réseaux sociaux, dans la presse, par les syndicats de police, par le ministre de l'intérieur, par les fachos de tous poils.

Le lendemain, @ECiotti dépose une loi à l'assemblée pour rendre punissable par loi l'enregistrement vidéo des flics en train de violenter des citoyens et des citoyennes. Cette Alliance n'est pas fortuite, elle est le fruit de la volonté de nous enlever l'arme de l'image.

Lundi dernier, George Floyd, un homme noir de Minneapolis est littéralement asphyxié par le genoux d'un policier qui pratiquait - avec ses collègues - un plaquage ventral, technique que l'on sait mortelle dans beaucoup de cas. Technique qui a tué Adama Traoré.

Le lendemain, Minneapolis s'enflamme, et le reste du monde avec eux, parce que franchement le feu n'est pas assez violent pour répondre à cette violence. En même temps, vous, nous, diffusons partout la vidéo de cet homme noir lynché sans filtre, comme si son corps n'était rien.

La nuit dernière, un jeune de Montigny, Kemil, a été fauché à un passage à niveau pour avoir fuit la police, comme Zyed et Bouna et comme beaucoup d'autres. Des "heurts" ont éclaté, et les gens ont voulu tout brûler. Normal.

Aujourd'hui, j'ai vu des tweet passer pour rappeler que les femmes racisées, et particulier les femmes noires, sont souvent oubliées dans la liste des longues victimes des violences policières. Breonna Taylor tuée par la police de Louisiville le 13 mars, on ne t'oublie pas.

Je me sens désarmée, horrifiée et j'ai la trouille. Alors je RT tout ce que je peux comme si ça remplaçait le travail de terrain, alors que non, putain.

Je n'ai pas de fin correcte pour ce thread.