Biais cognitif, ça vous parle?
J'ai découvert durant mon stage en 2019...

Né de la volonté de comprendre les décisions irrationnelles prises dans le secteur économique, le concept de "biais cognitif" désigne un raisonnement illogique, inconscient, et systématique.

Les biais cognitifs sont sensés développer des raccourcis mentaux pour permettre à notre cerveau d’économiser du temps et de l’énergie mais nous poussent à prendre des décisions insensées. Ainsi faussent-ils notre analyse du monde, des autres, et de nous-mêmes.

Explorons ensemble quelques biais...
L'un des plus répandus est le biais de confirmation qui incitent à rechercher et à favoriser les informations qui réconfortent nos positions au détriment de celles qui les contredisent qu'on aura tendance à discréditer.

Dans le même sillage, nous avons le biais d'autocomplaisance qui induit à revendiquer le mérite de ses réussites tout en justifiant ses échecs par des évènements extérieurs.

Surestimer la probabilité de survenance d'un événement, une fois que ce dernier est réalisé, est également un biais qui est dit rétrospectif. Les commentaires qui suivent des rencontres sportives en sont une belle illustration.

A l'opposé nous avons Le biais de négativité qui accordera plus de poids aux expériences négatives qu'aux belles expériences et à s'en souvenir davantage. Appliqué à une autre personne, ce biais pourrait ressembler à de l'ingratitude, be carrefull !

Il peut arriver qu'un jugement soit porté sur la base d'un certain nombre d'éléments pas forcément représentatifs, c'est le biais de représentativité. On parle également de biais d'ancrage si on utilise une information comme situation de référence.

Un autre exemple est le biais de la disponibilité en mémoire qui consiste à porter un jugement sur une fréquence selon la facilité de souvenir. Généralement, on prendra pour fréquents les évènements récents.

La manière dont une situation est présentée peut fortement influencée. Il s'agit du biais de cadrage. En politique par exemple, pour un même problème, la mouvance présidentielle parlera en taux de réussite alors que l'opposition communiquera en taux d'échec.

Accorder plus de valeur à un objet qui est le sien qu'à un même objet qui n'est pas en notre possession est également appelé effet dotation. Il est principalement dû à la valeur affective

L'illusion de corrélation est l'exagération ou l'imagination d'une relation entre deux événements indépendants ou faiblement reliés. Associer une attitude d'un certain membre d'un groupe aux caractéristiques du groupe en est un bel exemple.

L'effet de halo base la perception d'une personne ou d'un groupe sur l'opinion que l'on a pour l'une de ses caractéristiques. Autant dire que c'est un monde de préjugés. Dire par exemple qu'une personne est intelligente sur le simple constat d'un port de lunettes.

Le biais de statu quo est la préférence des choses dans leur format actuel évitant tout changement, de peur de prendre un risque. Dans les entreprises par exemple, il est fréquent de trouver des usages de travail qui traversent les années car reproduits par tous.

Le biais de faux consensus induit à croire que les autres sont d'accord avec nous plus qu'ils ne le sont. Ceci est dû en général à un entourage composés de gens du même avis. C'est le cas des groupes politiques et idéologiques plus généralement.

Last but not least !
Terminons par le biais de conformisme qui amène à penser et à agir comme les autres. Il s'agit d'une tendance à se comporter comme les gens de son entourage ou d'un groupe dont on est membre.

Juste rappeler qu'il existe bien plus de biais que ceux susmentionnés...
J'essayai juste de partager les plus fréquents (avec un biais de disponibilité de mémoire).
Avoir un biais cognitif n'est pas mauvais en soi, il faut savoir faire avec !