Bonjour Homo sapiens de 2020, c'est à nouveau Léo qui vous parle https://iletait1fois2020.wordpress.com/about/ . En ayant fait quelques recherches sur votre époque je me suis rendu compte que vous vivez en ce moment une pandémie d'un virus du type coronavirus.
Alors, je me suis dit que ce serait une bonne idée de revenir sur les causes qui ont favorisé cette pandémie et comment ces mêmes causes vont en faire émerger de nouvelles dans le futur.
Déjà, mettons nous d'accord sur ce que représente une pandémie. Une pandémie c'est lorsqu'une épidémie d'un pathogène se répand sur toute la région qu'occupe une espèce, donc pour Homo sapiens, lorsque le pathogène devient mondial.
https://www.who.int/csr/disease/swineflu/frequently_asked_questions/pandemic/fr/
Ce qui est intéressant c'est que, dans le monde sauvage, les pandémies (ou plutôt panzooties) sont très rares. En effet, lorsqu'un pathogène mortel se déclare chez une espèce sauvage, en général la population porteuse meurt avant de pouvoir le transmettre à toute l'espèce.
Et même si l'agent pathogène réussi à se transmettre de population en population, il y a généralement une trop grande diversité génétique pour les infecter toutes. Mais on a quelques contre-exemples comme la Saiga tatarica, une antilope d'Asie centrale décimée par une maladie.
Pourtant Homo sapiens, au cours de sa courte Histoire a subi de très nombreuses pandémies et notamment durant les derniers millénaires. On peut citer en particulier comme pathogènes le virus de la variole, le bacille de la peste, les différentes grippes ou bien votre coronavirus.
Quelque chose nous rend-t-il différent des autres espèces ? Eh non, cela a encore un lien avec notre impact démesuré sur notre environnement, un sujet dont on a déjà discuté dans mon précédent thread : https://twitter.com/etait1fois2020/status/1260862759694196736
Tout d'abord, Homo sapiens est extrêmement mobile en temps normal ce qui permet un transfert du pathogène très simple entre les continents. Rien qu'en prenant simplement le trafic aérien mondial comme exemple on se rend compte de ce mouvement constant. https://radaravion.com/ 
De plus, la diversité génétique d'Homo sapiens est très faible en comparaison avec d'autres espèces. Cela peut vous paraître étrange vue la diversité de nos phénotypes, mais c'est dû à un moment dans notre histoire évolutive où nous étions réduits à quelques milliers d'individus.
Mais ce qui a le plus d'importance, c'est encore une fois la façon dont vous créez votre nourriture. En effet, la quantité énorme de bétail en 2020 représente de nombreuses opportunités pour les pathogènes de se multiplier et de se transmettre.
Déjà au début de l'élevage, les populations humaines proches de ces animaux ont commencé à contracter des maladies en provenance du bétail ce qui a développé de nouvelles pathocénoses : Variole (du chameau ou du bovin), rougeole (peste bovine), typhus et peste (rat),...
Le pire reste à venir car ces animaux domestiqués, après avoir transmis leurs pathogènes, vont servir de pont entre les pathogènes du monde sauvage et Homo sapiens : c'est ce qu'on appelle une zoonose. On peut citer Ebola qui vient des chauve-souris ou le MERS du dromadaire.
A partir de là, vous vous demandez sûrement comment fait-on pour savoir qu'un pathogène provient de tel animal ? Eh bien on utilise une caractéristique de nombreux parasites : la co-évolution. Cela veut dire que le parasite évolue en lien étroit avec son hôte.
Pour mieux comprendre, prenons l'exemple des virus de l'Herpès. Il y en a deux types, un buccal et un génital, or grâce à la génétique, il est possible de voir que le buccal à coévoluer avec nous pendant 3millions d'années alors que le génital provient du Chimpanzé (une zoonose).
Mais le pont entre sauvage et civilisation n'est pas le seul inconvénient de l'élevage « moderne ». En effet, les éleveurs de 2020 introduisent de nombreux antibiotiques dans la nourriture du bétail. A force, cela favorise l'apparition de pathogènes résistants aux antibiotiques.
Donc en plus de favoriser la transmission de nouvelles maladies, les conditions de l’élevage peuvent rendre certains pathogènes (pas les virus ou les prions) résistants aux seules armes que nous avons contre eux.
Pour terminer, les mauvaises conditions de vie des animaux d'élevages peuvent dans certains cas permettre la création de nouveaux pathogènes. C'est le cas du prion responsable de la maladie de la « vache folle » qui provient directement de la farine animale donnée aux vaches.
Bon, vous aurez compris que l'élevage est l'une des raisons centrale des risques de pandémies pour Homo sapiens. Mais qu'en est il des autres impact de ce dernier sur son environnement ? Favorisent-ils ou non les risques pandémiques ?
Ça paraît logique mais,cela veut donc dire que plus Homo sapiens détruit la biodiversité et moins il aura de maladies ?
Eh non, c'est plus compliqué que cela ! Car d'autres études montrent aussi que ce sont les endroits avec le plus d'espèces en dangers qui favorisent les maladies. En somme plus un écosystème est « en forme » (diversifié ET protégé) moins il transmettra ces pathogènes.
Donc la destruction de la biodiversité semble favorisé la transmission de nouvelles maladies. Qu'en est-il du réchauffement climatique ? La question reste ouverte même si des études vont dans le sens d’émergence de maladie lors d’événements climatiques plus chauds.
En conclusion, il semble que, comme le reste de son Histoire, l'avenir d'Homo sapiens soit intiment liés aux pathogènes et que l'émergence de nouvelles pandémies dans le futur semble inévitable si Homo sapiens ne cesse d'augmenter son impact sur l'environnement.
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