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Je viens de parler avec Anis (le principal protagoniste du doc' Algérie, mon amour) au téléphone, il m'a témoigné certaines vérités.
D'où la nécessité que tout le monde prenne une petite respiration et pète un bon coup, car c'est un peu constipé chez les démocrates.

1. Il va bien, mais ayant reçu beaucoup de messages haineux, il a décidé de désactiver ses comptes, le temps que cette polémique s'arrête.
2. Aux dernières nouvelles, les filles vont bien.

3. Lorsqu'ils ont été contacté pour ce "projet", le réalisateur s'est présenté en tant qu'écrivain/journaliste, les prises vidéos ne devaient être que documentation pour la rédaction d'un article.

4. Avec le temps, le réalisateur a mentionné qu'il allait en faire un mini reportage, Anis, tout comme les autres interlocuteurs (du moins Anis et les filles) pensaient - naïvement - qu'il allait le publier sur sa propre chaine Youtube.

5. Peu de temps après la fin du tournage, le réalisateur leur annonce que cela va passer à la télé, sans pour autant mentionner sur quelle chaîne, les interlocuteur étaient loin d'imaginer que cela allait passer dans une aussi grand média.

6. Anis ainsi que les autres interlocuteurs, ont découvert en même temps que nous l'annonce de sa diffusion sur France 5, et n'ont en aucun moment donné leur approbation pour cela, étant donné qu'ils pensaient dès le départ que c'est un projet indépendant non médiatisé.

7. Une vingtaine de questions basées sur de grands axes tels que l'économie, la politique, le pacifisme du Hirak, le chômage et autres, ont été posées aux interlocuteurs, ce dernier n'en a pris que quelques unes, dont celles liées à la frustration sexuelle.

8. Les interlocuteurs se sentent doublement victimes, premièrement car le réalisateur en fait un profil personnalisé à travers le montage, les discussions sur le sexe, la cigarette et l'alcool ne constituent qu'une partie de ce qu'ils ont déclaré mais qui n'a pas été diffusé.

8.2. Les interlocuteurs se sentent doublement victimes, car ils ont toujours marché les vendredi, porté le drapeau algérien et manifestés sans relâche, et hier soir, ils ont été attaqué par ces mêmes démocrates avec qui ils ont partagé les rues.

8.3. Ils se sentent méprisés, trahis et attaqué par une communauté qu'ils pensaient la leur, qu'ils ont défendus. Ils ont été gazés, matraqués et embarqués lors des manifestations et aujourd'hui ils passent pour de mauvais patriotes, ils sont jugés et méprisé par cette populasse.

9. Après une jeunesse perdue dans ce pays, une année de contestation, avec leur envie de rester ici pour faire bouger les choses, aujourd'hui ils vivent une désillusion et ceci à cause de la censure et de la haine qui leur vient principalement de ces démocrates hirakistes.

10. Et c'est le point le plus important : Anis ainsi que les filles, ont demandé directement au réalisateur de ne pas diffuser certaines scènes, jugées privées ou trop personnelles, ils ont découvert en même temps que le public que cette promesse n'a pas été tenu.

11. Ils n'ont à aucun moment approuvé la publication d'une quelconque scène, ayant même signalé leur refus catégorique que des scènes privées et personnelles (bien qu'assumées) soient diffusées. Au final ils n'ont pu faire aucun choix.

11. Bien qu'il assume ce mode de vie, il tient à sa vie privé et elle a été violé par un réalisateur scrupuleux qui a voulu faire du buzz.
Et si on arrêtait tous de juger sans distinction. Respectons les individualités, c'est ce qui crée la force d'un peuple.

Si besoin d'une question à lui faire parvenir, qu'elle soit de caractère journalistique ou personnelle, je me ferai une joie de la lui faire parvenir.
RT Appréciés.