C’est parti pour le thread d’aujourd’hui, qui va parler du Dr Denis Mukwege, le célèbre « homme qui répare les femmes ».

Le docteur Denis Mukwege est un gynécologue congolais qui pratique depuis le début des années 80 dans son pays natal. Engagé depuis très tôt pour les siens, il fonde l’association France-Kivu qui a pour but d’actions humanitaires dans cette région.

En effet cette région est au cœur de conflits armés depuis des décennies, notamment du fait des immenses richesses de ces terres, avec une présence entre autres d’or, et de diamants.

Le minerai principal présent n’est autre que le coltan, qui est principalement utilisé dans la fabrication de téléphones portables et autres ordinateurs du fait de sa grande conductivité (qui a connu une augmentation de prix avoisinant les 2000% en 50 ans).

Denis Mukwege est malgré lui pris au sein de ces conflits et en 1996 son hôpital fut attaqué, ainsi plusieurs de ces patients furent assassinés dans leurs lits, et des infirmières ne pouvant fuire seront abattues de sang-froid.

Après quelques années où il quitta le Congo pour sa sécurité, il y reviendra en y fondant, à l’aide d’une association caritative suédoise, le célèbre hôpital et fondation de Panzi en 1999.

Cet hôpital est spécialisé dans le traitement des femmes victimes de violences, majoritairement des femmes violées et abusées sexuellement.

Ces femmes sont violées et excisées par les groupes armés dans le but de semer la peur et créer l’exode des populations qui vivent à proximité des terres convoitées.

Ces viols n’ont souvent rien de sexuel, il s’agit la plupart du temps d’insertion d’objets tranchants dans les parties génitales des femmes, on parle alors de viol de guerre, ces seize dernières années, environ 500.000 viols ont été perpétré au Congo.

Son travail est d’un tel renom qu’il devient une figure publique au Congo, admiré des populations, et naturellement des femmes, qui l’érigent au rang de héros.

Il passe donc toutes ces années à soigner les femmes, mais aussi à les accompagner psychologiquement, socialement et financièrement, il recueille également les enfants issus de ces viols et les élève, et accompagne les mères.
En 16 ans, on recense plus de 54.000 femmes soignées

par le docteur et ses équipes.

Et c’est cet engagement et dévouement sans égal de sa part qui lui vaudra le surnom de « l’homme qui répare les femmes ».

En parallèle de son travail, il parcourt le monde et fait des interventions informatives sur son travail et la situation cruelle que vit le Congo, il sera invité à l’ONU pour aborder ces problématiques, permettant ainsi au grand public d’être mis au courant du climat tendu

dans cette partie du globe.

Son intervention met en lumière l’horrible situation de la région aux yeux du monde, et cela déplait naturellement à ceux qui y trouvent un intérêt.

C’est alors qu’en 2012, il est victime d’un attentat où cinq personnes s’introduiront chez lui et tenteront de l’assassiner lui ainsi que sa famille, il sera sauvé par l’un des gardes qui fera diversion en y laissant la vie, devenant le bouclier de l’homme qui répare les filles.

Il partit se réfugier en Suède quelques temps, et ce sont les congolaises qui se cotiseront pour le faire revenir.
Il vit désormais dans l’enceinte de l’hôpital où il exerce pour limiter ses déplacements, pour des raisons évidentes de sécurités.

De toutes les distinctions qu’il a reçu, la plus prestigieuse d’entre elle est la Prix Nobel de la Paix en 2018, pour ces efforts pour mettre fin aux viols de guerre.

Pour conclure sur un avis personnel, cet homme est un modèle pour son engagement et sa bienveillance, et ce bien avant que je me tourne vers la santé. Selon moi il a fait preuve d’un courage inébranlable durant toutes ces années au vu des atrocités qu’il prend en soin,

et des attentats qu’il a subie.

C’est une personne qui a agi directement et concrètement pour les femmes sans rien attendre en retour. Et je terminerai par cette phrase qui dit
« Un homme sur cent est un leader, les 99 autres suivent une femme »